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Adeptes de la voie centrale : les rebelles individualistes de l'autoroute
ça et Cédric, à 131,5km/h, qui met toute la face B de Let it Be à doubler Cyril à 130,8km/h...
Michel Holtz Le 13/08/2022
Adeptes de la voie centrale : les rebelles individualistes de l'autoroute
Rouler au beau milieu d'une autoroute à trois voies est formellement interdit et punissable d'une amende de 35 euros.
Mais, au-delà de ce simple rappel de la loi, qu'est ce qui pousse 37 % des Français à rouler ainsi ?
L'usage de la voie centrale est interdit sauf pour dépasser. Sur le sec comme sous la pluie.
C'est un phénomène saisonnier, comme les feux d'artifice ou le bal des pompiers. Chaque été, ils reviennent hanter les autoroutes à trois voies.
Eux, ce sont les adeptes du milieu, les tauliers de la centrale, les conducteurs qui peuvent effectuer 500 km sans quitter la deuxième file, dès que la route en comporte trois.
Pourtant, on ne cesse de leur répéter : c'est interdit. La voie de droite est obligatoire pour tout le monde et les deux autres sont réservées au dépassement.
Le Code de la route est formel à ce sujet et s'absoudre de la règle revient à s'exposer à 35 euros d'amende pour non-respect de l'article R 412-9 : "En marche normale, tout conducteur doit maintenir son véhicule près du bord droit de la chaussée".
Voilà qui est clair. Sauf pour 37 % des Français qui s'escriment à ne pas quitter leur sacro-sainte voie du milieu, selon un sondage de la Sanef, la société des autoroutes de l'est de la France. Selon la même société, la nuit, c'est pire : la moitié des usagers ne lâchent pas le milieu.
Les sociétés d'autoroutes tentent d'informer leurs usagers sur les réseaux sociaux...
... ou à même l'autoroute. Mais souvent en vain.
Mais qui sont nos compatriotes rebelles qui n'hésitent pas à braver la loi, et le courroux de tous ceux qui les suivent et se refusent à les doubler par la droite, de peur de se retrouver, eux aussi, en infraction ?
La réponse se cache peut-être dans la psychologie des Français au volant. Et Jean-Pascal Aissailly, psychologie de son état, l'a étudié. Il a compilé ses réflexions dans un ouvrage intitulé Homo automobilis ou l’humanité routière.
Pour le chercheur, pas de doute, cette pratique douteuse est liée à l'un des maux de notre époque: l'individualisme forcené qui semble s'être emparé des sociétés modernes.
Encouragés par le (mauvais) exemple des autres, les conducteurs, au nom du célèbre slogan de l'Oréal "parce que je le vaux bien" font comme tout le monde, ou du moins comme tous ceux de la voie du milieu.
Le régulateur, accélérateur de la conduite au milieu
Mais, il est également une autre raison qui semble encourager cette pratique, créatrice de bouchons puisqu'elle réduit pratiquement l'autoroute à trois voies aux deux restantes. Cette raison est d'ordre technologique.
Selon les sociétés d'autoroutes, le phénomène de la voie du milieu se serait encore plus développé depuis la généralisation des régulateurs de vitesse. Ainsi, calé bien au milieu, à 130 km/h, ils n'ont plus à intervenir pour dépasser un poids lourd qui leur ferait obstacle sur la voie de droite ou une auto plus lente qu'eux.
Petit rappel : le régulateur est destiné à simplifier la tâche du conducteur, et non à se substituer à ce dernier.
Ne dites pas à ma mère que je suis co-admin à FGI Elle croit que je suis gogo-dancer dans un bar gay
Michel Holtz Le 13/08/2022
Adeptes de la voie centrale : les rebelles individualistes de l'autoroute
Rouler au beau milieu d'une autoroute à trois voies est formellement interdit et punissable d'une amende de 35 euros.
Mais, au-delà de ce simple rappel de la loi, qu'est ce qui pousse 37 % des Français à rouler ainsi ?
L'usage de la voie centrale est interdit sauf pour dépasser. Sur le sec comme sous la pluie.
C'est un phénomène saisonnier, comme les feux d'artifice ou le bal des pompiers. Chaque été, ils reviennent hanter les autoroutes à trois voies.
Eux, ce sont les adeptes du milieu, les tauliers de la centrale, les conducteurs qui peuvent effectuer 500 km sans quitter la deuxième file, dès que la route en comporte trois.
Pourtant, on ne cesse de leur répéter : c'est interdit. La voie de droite est obligatoire pour tout le monde et les deux autres sont réservées au dépassement.
Le Code de la route est formel à ce sujet et s'absoudre de la règle revient à s'exposer à 35 euros d'amende pour non-respect de l'article R 412-9 : "En marche normale, tout conducteur doit maintenir son véhicule près du bord droit de la chaussée".
Voilà qui est clair. Sauf pour 37 % des Français qui s'escriment à ne pas quitter leur sacro-sainte voie du milieu, selon un sondage de la Sanef, la société des autoroutes de l'est de la France. Selon la même société, la nuit, c'est pire : la moitié des usagers ne lâchent pas le milieu.
Les sociétés d'autoroutes tentent d'informer leurs usagers sur les réseaux sociaux...
... ou à même l'autoroute. Mais souvent en vain.
Mais qui sont nos compatriotes rebelles qui n'hésitent pas à braver la loi, et le courroux de tous ceux qui les suivent et se refusent à les doubler par la droite, de peur de se retrouver, eux aussi, en infraction ?
La réponse se cache peut-être dans la psychologie des Français au volant. Et Jean-Pascal Aissailly, psychologie de son état, l'a étudié. Il a compilé ses réflexions dans un ouvrage intitulé Homo automobilis ou l’humanité routière.
Pour le chercheur, pas de doute, cette pratique douteuse est liée à l'un des maux de notre époque: l'individualisme forcené qui semble s'être emparé des sociétés modernes.
Encouragés par le (mauvais) exemple des autres, les conducteurs, au nom du célèbre slogan de l'Oréal "parce que je le vaux bien" font comme tout le monde, ou du moins comme tous ceux de la voie du milieu.
Le régulateur, accélérateur de la conduite au milieu
Mais, il est également une autre raison qui semble encourager cette pratique, créatrice de bouchons puisqu'elle réduit pratiquement l'autoroute à trois voies aux deux restantes. Cette raison est d'ordre technologique.
Selon les sociétés d'autoroutes, le phénomène de la voie du milieu se serait encore plus développé depuis la généralisation des régulateurs de vitesse. Ainsi, calé bien au milieu, à 130 km/h, ils n'ont plus à intervenir pour dépasser un poids lourd qui leur ferait obstacle sur la voie de droite ou une auto plus lente qu'eux.
Petit rappel : le régulateur est destiné à simplifier la tâche du conducteur, et non à se substituer à ce dernier.
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
c'est un des trucs qui me fait râler, autant sur l'autoroute que sur le périphérique !
Ce serait peut-être plus efficace de rappeler l'obligation de rouler à droite aux péages plutôt que sur les réseaux sociaux. A moins, qu'en plus, les adeptes du milieu regardent en même temps leurs programmes favoris sur le téléphone ou la tablette...
Invité- Invité
Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
GIBRAT a écrit:A moins, qu'en plus, les adeptes du milieu regardent en même temps leurs programmes favoris sur le téléphone ou la tablette..
Ah ben çà, y a de grandes chances ! Le pire c'est que souvent, ils sont en dessous de la limitation de vitesse... souvent par fainéantise de devoir déboiter, comme cité dans le texte, de derrière un camion, pas besoin de mettre de clignotants ou de vérifier si quelqu'un arrive et de ralentir. Effectivement, avec ces couillons, les autoroutes trois voies se réduisent à deux.
Lorsque je double un de ces blaireaux souvent avec de grosses voitures, je me rabat assez proche devant lui et son radar anticollisions fait le reste , mais c'est pas pour ça que ça les fait réfléchir.
C'est toujours mieux d'être au milieu pour téléphoner ou envoyer des SMS.
Ou alors, c'est parce qu'on leur a dit qu'ils sont un peu con sur les bords...?
Et comme il y a toujours plus d'automobilistes et moins de flics sur les routes, c'est pas prêt de changer.
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A bientôt !
"Aides toi, le ciel t'aidera"
"Qui veut aller loin ménage sa monture." .............. Roulez prudemment !
Le Père Noël a lu vos publications toute l'année. La plupart d'entre vous recevront un dictionnaire.
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Même si mon nom est dans la liste des connectés au forum, je ne suis pas forcément derrière mon écran... merci pour votre patience.
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Ma chaine Youtube
Poésie des carburants
Le plaisir d'essence
Dans ce monde de brut, de moins en moins raffiné,
Nous passons Leclerc de notre temps à faire l'Esso sur des routes.
Pour au Total, quel Mobil ?
On se plaint d'être à sec tandis que le moteur économique
En ce temps peu ordinaire, est au bord de l'explosion.
Dans un avenir qui semble citerne, il conviendrait de rester sur sa réserve.
Voire, jauger de l'indécence de ces bouchons que l'on pousse un peu trop loin.
Il y a des coups de pompes, ou des coûts de pompes qui se perdent.
La vérité de tout cela sortira-t-elle du puits de pétrole ?
Qu'en pensent nos huiles ? Peut-on choisir entre l'éthanol et l'état nul ?
Voilà qui est super inquiétant.
C'est en dégainant le pistolet de la pompe qu'on prend un fameux coup de fusil.
Je vous laisse réfléchir sur cet axe là, ou sur ces taxes là
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Dans ce monde de brut, de moins en moins raffiné,
Nous passons Leclerc de notre temps à faire l'Esso sur des routes.
Pour au Total, quel Mobil ?
On se plaint d'être à sec tandis que le moteur économique
En ce temps peu ordinaire, est au bord de l'explosion.
Dans un avenir qui semble citerne, il conviendrait de rester sur sa réserve.
Voire, jauger de l'indécence de ces bouchons que l'on pousse un peu trop loin.
Il y a des coups de pompes, ou des coûts de pompes qui se perdent.
La vérité de tout cela sortira-t-elle du puits de pétrole ?
Qu'en pensent nos huiles ? Peut-on choisir entre l'éthanol et l'état nul ?
Voilà qui est super inquiétant.
C'est en dégainant le pistolet de la pompe qu'on prend un fameux coup de fusil.
Je vous laisse réfléchir sur cet axe là, ou sur ces taxes là
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En 30 ans de vélo, tout a bien changé !
Jérémy Fdida Le 03/12/2022
En 30 ans de vélo, tout a bien changé !
Il y a 30 ans, nous faisions du vélo. Mais à cette époque, nous n’étions pas déguisés en sapin de Noël. Les caméras étaient trop grosses pour tenir sur un guidon et le vélo ne servait pas à frimer sur Twitter. À cette époque, il était l’apéritif du pass vers la liberté, du papier rose et de cette merguez sur roues que nous considérions comme notre meilleur moyen de fuir la monotonie du quotidien. Trois décennies plus tard, nous voilà à pédaler à nouveau.
Mais que s’est-il passé ?
Les éclairages de novembre font rêver les enfants et se réfléchissent sur les carrosseries des voitures. Phares allumés, elles forment un manège et les passagers d’avions en phase d’atterrissage admirent d’en haut cette effervescence de lumière. Nous sommes des lycéens d’une période moins anxiogène. Les écouteurs dans les oreilles, la K7 rembobinée, nous chevauchons nos destriers de métal. La chaîne vibre au rythme des coups de pédales. Sur le parcours menant au bahut, il y a cette superbe Mercedes Classe C flambant neuve, feux allumés, moteur tournant. Nous passons devant, rêvant du jour où nous aussi aurons notre auto pour nous déplacer au chaud.
Dans les années 90-2000, les réseaux sociaux étaient les salles de ciné, les parcs, les piscines, les terrains de sport, les cours de récré. On prenait le vélo comme on chaussait des baskets. C’était l’engin de déplacement le plus silencieux, le plus facile, le plus pratique, mais surtout le plus abordable. Presque trois décennies plus tard, voici un boomer caressant la quarantaine, chevauchant toujours son destrier. Aidé d’un moteur électrique cette fois. Il pensait pourtant qu’une fois le permis dans une poche et les clés de voiture dans l’autre, il n’aurait plus besoin de pédaler. Mais qu’a-t-il bien pu se passer durant cette période ?
Le vélo, le seul moyen de rouler avec un engin rapide en carbone, rouge, sans y laisser y laisser un organe au moment de l’achat.
Il n’y a d’abord pas eu grand-chose. Les trottoirs et les routes étaient des pistes cyclables et ça ne gênait personne. Sauter les marches, lever les roues, descendre des escaliers, rouler sans se poser de question, sans les chiffres de l’INSEE sur la mortalité routière en tête, sans porter une cape à l’effigie de la planète. Puis la voiture est arrivée. Avec elle le plein à 0,990€ le litre d’essence. Ramener les amis de soirée, après avoir roulé jusqu’au petit matin. Se jeter dans son lit, le réservoir comme le corps vides, mais la tête pleine.
Puis la vie nous a rattrapés. Le billet de cinquante euros ne remplissait plus le réservoir. L’entretien devenait trop cher. Il fallait prendre la voiture non plus pour rouler par plaisir ou se rendre dans des endroits cool. Elle était devenue cet objet que l’on use jusqu’au carbu et qui finit par demander de l’aide. L’amour qu’on lui donnait se transformait en rage dans les bouchons. On se retrouvait à l’emmener chez le docteur des autos pour diagnostiquer ses chances de survie. Car sa valeur se résumait à quelques pièces qu’il faudrait tôt ou tard changer. Il fallait la préserver et l’amour ne durait pas les 3 ans d’une LOA.
Les transports en commun, lorsqu’ils sont accessibles, sont devenus le véhicule du quotidien. Finie la liberté, bonjour la dépendance. Les odeurs, les retards, les gens qui partagent cet espace confiné avec nous, littéralement collés contre nous. Jour après jour, nous faisons le deuil d’un plaisir cher, égoïste, mais mérité. Les jours, les semaines et les mois s’enchaînent. La voiture est là. Prête à nous aider, à se rendre utile. L’herbe a même poussé à côté des pneus. Elle sert, parfois, pour les courses ou aller chez des amis. Un jour, c’est la goutte d’eau. Celle qui fait déborder une amphore de lassitude. Celle qui nous met professionnellement dans une situation très anxiogène. Celle qui peut faire que tout s’arrête. Alors on regarde ce qu’il y a comme alternative. L’automobile au quotidien est un gouffre financier. La moto et le scooter impliquent un équipement onéreux, et sont également chers à l’usage. Il reste un vieux VTT dans un coin. Un peu d’huile de coude et de graissage, un gonflage et le voilà prêt à arpenter la ville.
Les côtés pratique et économique sont souvent laissés de côté, à tort, au profit d’une idéologie « anti-bagnole » qui n’a aucun sens tant elle englobe un tas de segments différents.
Nous pédalons à nouveau. Les dents apparentes, les larmes réchauffant les joues, les doigts gelés. Ça paraissait moins violent enfant. Des pistes sont présentes et on se rend compte que nous ne sommes pas seuls sur un cycle. D’autres usagers, scintillants, roulent aussi. Parfois un bambin a pris place devant, ou derrière. Il apprécie l’impression de liberté, la caresse du vent sur son visage, le mouvement, la vitesse. Autant de sensations qu’il préfère ne pas trop côtoyer quand le froid pointe son nez et fait couler le sien.
Le vélo à également son SUV, n’en déplaise aux détracteurs du concept.
Le problème n’est pas la voiture, la moto ou le vélo, mais le partage de la route et l’acceptation que nous évoluons dans un flux. Un flux qui, en 30 ans, est passé de 30 à 40 millions d’autos, auxquelles se sont greffés 2 millions d’utilisateurs de mobilités urbaines (selon l’ADEME). Un flux gérable tant que l’on anticipe autrui et qu’on informe les autres de ce qu’on fait. Tant qu’on respecte les règles sans jouer les justiciers. Car l’erreur est humaine et peut arriver à chacun d’entre nous. C’est simple, mais si ça fonctionne pour les avions, pourquoi pas pour les engins terrestres ?
Le cycliste a un comportement égoïste. Car à l’instar de la moto, le vélo est une activité individualiste, un moment pour soi. Bien loin de l’esprit motard, les cyclistes ne se saluent pas. Il y a des rivalités entre les VAE et les vélos musculaires. Le boomer risque d’être percuté par un cycliste qui a grillé le feu. Il n’est pas seul responsable. L’automobiliste veut absolument finir d’écrire son SMS et donc démarre les yeux baissés vers son téléphone, maladroitement caché plus bas. Très vite, on compare les risques de blessures en cas d’impact plutôt que d’essayer de les éviter.
Mais paradoxalement, sur l’ensemble personnes circulant chaque jour, les choses se passent, le plus souvent, sans problème. Internet a accentué une pseudo rivalité entre deux clans bien réels. Oui il y a des accidents, mais sur les millions de déplacements quotidiens, cela reste marginal. Triste, grave, mais marginal.
Une bonne base pour évoluer sur la route serait de suivre le code qui porte son nom. Ce n’est pas sûr à 100 %, mais ça évite déjà bien des risques.
En 30 ans, le moyen de locomotion est passé d’un acte pratique à une revendication politique. C’est dommage.
Le cycliste de la semaine, écologiste, œuvrant pour la planète, se transforme, le week-end venu, en un monstre conducteur de SUV, acronyme de Satan Urbain Vehicule, si on en croit les véhémences à son égard. Une même personne, deux clans opposés. Une schizophrénie numérique et purement numérique.
Le SUV, plus décrié pour le marqueur social qu’il représente que pour l’écologie, sinon la Dacia Stepway serait elle aussi incriminée.
Car dans les faits, les vélos et trottinettes partagent les garages avec autos et motos. Ce ne sont pas les engins le souci, mais les humains aux commandes. Sommes-nous devenus stupides à ce point ? Non, c’est seulement une minorité, bruyante, qui prend plaisir à jeter de l’huile sur le feu puis à se plaindre de s’être brûlée. Les autres veulent simplement se déplacer dans un confort à hauteur de leurs moyens et envies, en sécurité, qu’importe la forme du véhicule.
À vouloir imposer le pragmatisme, on en oublie que le plaisir est le meilleur moyen d’apprécier la route.
Nous n’avons jamais eu autant de solutions de mobilité qu’aujourd’hui. Reste à adapter la route en conséquence. Car c’est cette variété qui permet de désengorger le trafic et d’optimiser les déplacements. Mais surtout, de mettre de côté cette provocation aussi absurde que risquée.
Jérémy Fdida
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Bon texte, qui résume le problème : celui qui est derrière le guidon ou le volant...
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L'intelligence à la portée des cons - C'est cadeau !
Chacun fera son tri (ou pas) sur ce site où il y a un peu de tout à prendre... au 2nd degré
République Populaire d'Absurdistan
L'intelligence à la portée des cons ou comment survivre au delà des frontières de l'Absurdistan (Ne concerne que les cons)
90 % des gens sont cons. Vous avez vos chances. Gardez-les, mais ne les ruinez pas.
Être con est salutaire. Avoir l'air con est rédhibitoire. Soyez assez intelligents pour saisir la nuance.
Premier exercice : Comment ne plus avoir l'air con ?
a) Le con parle pour ne rien dire. Ne dites rien. Vous ne direz rien d'intelligent, mais ça vous empêchera de dire des conneries. Vous y gagnerez. Au lieu de dire : 'Quel con !' , votre interlocuteur se dira: 'Joue-t-il au con ?' C'est un premier point.
b) Si vous avez vraiment envie de parler, ne vous retenez pas. Dites vos conneries. Et concluez : 'Bon, j'arrête de déconner' . Votre interlocuteur se dira : 'Il joue au con !'. C'est un deuxième point.
Deuxième exercice : Comment avoir l'air intelligent.
Vous avez à votre disposition une série de mimiques qui donnent inévitablement l'air intelligent. Soyez assez cons pour les copier sans complexes.
a) L'air entendu : repérez la personne intelligente. Si vous êtes dans un groupe de dix, il y a neuf cons, dont vous. La personne intelligente c'est celle qui vous semble bizarre. Dès qu'elle dit quelque chose de bizarre, faites comme si vous compreniez. Même si vous n'y comprenez rien, les autres auront l'air plus con que vous.
b) L'air pénétrant : pensez très fort aux contraventions, aux impôts, à votre bagnole emboutie. N'en parlez surtout pas, ça ferait con. Mais pensez-y. Si vous êtes vraiment très con, ça ne vous donnera pas l'air intelligent. Mais l'air emmerdé fait toujours bien quand on ne donne pas ses raisons.
c) L'air pénétré : même exercice que le précédent, mais avec un compas dans le cul. Avantage : donne une dimension souffreteuse.
Vous avez aussi à votre disposition une série d'attitudes.
a) Le penseur de Rodin : Asseyez-vous. Mettez votre poing fermé sous votre menton et regardez dans le vide. C'est radical. Même si vous ne pensez à rien (ce qui est normal pour un con), il se trouvera toujours un autre con pour vous dire "A quoi penses-tu ?"
b) L'air du type qui n'en pense pas moins : on développe devant vous une théorie saisissante. Vous n'y comprenez rien. Reportez-vous au petit a) : l'air entendu . Pour corser, ayez l'air non seulement de comprendre, mais d'avoir votre idée pas con là-dessus. Appliquez le petit b) : l'air pénétrant.
c) Le rictus de connivence :hochez un peu la tête de bas en haut. Appliquez l'air pénétré (le compas vous aide à crisper finement les maxillaires).
Méfiez-vous des révélateurs involontaires de votre connerie !
a) Surveillez votre regard. Votre œil vide et sans vie vous trahit. Par définition, vous êtes trop con pour avoir la pupille pétillante. Ne vous laissez pas abattre. Gardez l'œil fixe
b) Fermez bien votre bouche. Rien ne fait plus con qu'une bouche entrouverte. Maîtrisez-vous : ne mâchez plus de chewing-gum. Si vous êtes trop con pour exécuter en même temps les exercices œil fixe - bouche close, utilisez le truc de la cigarette : tirez sur votre mégot et fixez la fumée.
Troisième exercice : Comment passer pour quelqu'un d'intelligent ?
a) Ne perdez pas votre temps à lire des livres intelligents, à voir des films pensés... Vous n'y comprendrez rien et ça vous déprimerait. Lisez plutôt des critiques intelligentes. Apprenez-les par cœur et changez quelques mots. Exemple : 'Ce film a la beauté désertique d'une douleur sans fin' devient 'Ce film a la beauté squelettique d'une couleur sans teint' . Vous ne plagiez pas vraiment et vous gagnez en hermétisme.
L'hermétisme est le secret de ce troisième exercice. Quand vous dites des conneries, dites des conneries incompréhensibles. Les cons les prendront pour des finesses qu'ils ne comprennent pas et, double avantage, les gens intelligents se sentiront cons.
b) Ne faites jamais de citations. Cela fait très con. Appropriez-vous les carrément. Mais attention, ne faites pas le con ! N'utilisez pas des citations trop connues. Si un autre con vous dit : 'C'est de toi ça ?', ne prenez pas l'air confus. Ne doutez pas de vous. Votre connerie native vous y aidera.
Voilà. Maintenant, vous passez à peu de frais pour quelqu'un d'intelligent. Méfiez-vous ! Des gens intelligents vont venir vous poser des questions intelligentes. Vous allez être con pour y répondre. Comment faire ? Renvoyez la balle : "Pourquoi me poses-tu cette question ?" Quand vous ne pouvez plus la renvoyer, affrontez l'adversaire. Utilisez les quelques célèbres formules que répondront pour vous : Par ordre chronologique : Tu vois ce que je veux dire... (la formule qui sauve) Il me semble que tu limites le problème... (l'autre a l'air con) Tu crois vraiment ce que tu dis (l'autre a l'air hypocrite) ? C'est tout ce que tu trouves à dire, ben merde (l'autre a l'air limité) ! Tais-toi, tu m'atterres ( l'autre a l'air très con). S'il se tait, vous avez gagné.
Ultime traquenard : la tentation de l'intelligence véritable.
Attention! Ne tombez pas dans ce panneau démoniaque ! Les gens intelligents sont malheureux. Ils ont compris qu'on était là pour vieillir et crever. Avant, il n'y a rien, après non plus, et pendant, on en chie.
Comprendre, c'est perdre les avantages du con. C'est connaître le doute, la solitude, la marginalité odieuse, l'insomnie, l'angoisse, les battements de coeur, la souffrance. Et tout ça pour rien puisque vous serez toujours un con.
Surtout, ne changez pas.
Soyez assez intelligents pour rester cons. Et longue vie !
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L'intelligence à la portée des cons ou comment survivre au delà des frontières de l'Absurdistan (Ne concerne que les cons)
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Premier exercice : Comment ne plus avoir l'air con ?
a) Le con parle pour ne rien dire. Ne dites rien. Vous ne direz rien d'intelligent, mais ça vous empêchera de dire des conneries. Vous y gagnerez. Au lieu de dire : 'Quel con !' , votre interlocuteur se dira: 'Joue-t-il au con ?' C'est un premier point.
b) Si vous avez vraiment envie de parler, ne vous retenez pas. Dites vos conneries. Et concluez : 'Bon, j'arrête de déconner' . Votre interlocuteur se dira : 'Il joue au con !'. C'est un deuxième point.
Deuxième exercice : Comment avoir l'air intelligent.
Vous avez à votre disposition une série de mimiques qui donnent inévitablement l'air intelligent. Soyez assez cons pour les copier sans complexes.
a) L'air entendu : repérez la personne intelligente. Si vous êtes dans un groupe de dix, il y a neuf cons, dont vous. La personne intelligente c'est celle qui vous semble bizarre. Dès qu'elle dit quelque chose de bizarre, faites comme si vous compreniez. Même si vous n'y comprenez rien, les autres auront l'air plus con que vous.
b) L'air pénétrant : pensez très fort aux contraventions, aux impôts, à votre bagnole emboutie. N'en parlez surtout pas, ça ferait con. Mais pensez-y. Si vous êtes vraiment très con, ça ne vous donnera pas l'air intelligent. Mais l'air emmerdé fait toujours bien quand on ne donne pas ses raisons.
c) L'air pénétré : même exercice que le précédent, mais avec un compas dans le cul. Avantage : donne une dimension souffreteuse.
Vous avez aussi à votre disposition une série d'attitudes.
a) Le penseur de Rodin : Asseyez-vous. Mettez votre poing fermé sous votre menton et regardez dans le vide. C'est radical. Même si vous ne pensez à rien (ce qui est normal pour un con), il se trouvera toujours un autre con pour vous dire "A quoi penses-tu ?"
b) L'air du type qui n'en pense pas moins : on développe devant vous une théorie saisissante. Vous n'y comprenez rien. Reportez-vous au petit a) : l'air entendu . Pour corser, ayez l'air non seulement de comprendre, mais d'avoir votre idée pas con là-dessus. Appliquez le petit b) : l'air pénétrant.
c) Le rictus de connivence :hochez un peu la tête de bas en haut. Appliquez l'air pénétré (le compas vous aide à crisper finement les maxillaires).
Méfiez-vous des révélateurs involontaires de votre connerie !
a) Surveillez votre regard. Votre œil vide et sans vie vous trahit. Par définition, vous êtes trop con pour avoir la pupille pétillante. Ne vous laissez pas abattre. Gardez l'œil fixe
b) Fermez bien votre bouche. Rien ne fait plus con qu'une bouche entrouverte. Maîtrisez-vous : ne mâchez plus de chewing-gum. Si vous êtes trop con pour exécuter en même temps les exercices œil fixe - bouche close, utilisez le truc de la cigarette : tirez sur votre mégot et fixez la fumée.
Troisième exercice : Comment passer pour quelqu'un d'intelligent ?
a) Ne perdez pas votre temps à lire des livres intelligents, à voir des films pensés... Vous n'y comprendrez rien et ça vous déprimerait. Lisez plutôt des critiques intelligentes. Apprenez-les par cœur et changez quelques mots. Exemple : 'Ce film a la beauté désertique d'une douleur sans fin' devient 'Ce film a la beauté squelettique d'une couleur sans teint' . Vous ne plagiez pas vraiment et vous gagnez en hermétisme.
L'hermétisme est le secret de ce troisième exercice. Quand vous dites des conneries, dites des conneries incompréhensibles. Les cons les prendront pour des finesses qu'ils ne comprennent pas et, double avantage, les gens intelligents se sentiront cons.
b) Ne faites jamais de citations. Cela fait très con. Appropriez-vous les carrément. Mais attention, ne faites pas le con ! N'utilisez pas des citations trop connues. Si un autre con vous dit : 'C'est de toi ça ?', ne prenez pas l'air confus. Ne doutez pas de vous. Votre connerie native vous y aidera.
Voilà. Maintenant, vous passez à peu de frais pour quelqu'un d'intelligent. Méfiez-vous ! Des gens intelligents vont venir vous poser des questions intelligentes. Vous allez être con pour y répondre. Comment faire ? Renvoyez la balle : "Pourquoi me poses-tu cette question ?" Quand vous ne pouvez plus la renvoyer, affrontez l'adversaire. Utilisez les quelques célèbres formules que répondront pour vous : Par ordre chronologique : Tu vois ce que je veux dire... (la formule qui sauve) Il me semble que tu limites le problème... (l'autre a l'air con) Tu crois vraiment ce que tu dis (l'autre a l'air hypocrite) ? C'est tout ce que tu trouves à dire, ben merde (l'autre a l'air limité) ! Tais-toi, tu m'atterres ( l'autre a l'air très con). S'il se tait, vous avez gagné.
Ultime traquenard : la tentation de l'intelligence véritable.
Attention! Ne tombez pas dans ce panneau démoniaque ! Les gens intelligents sont malheureux. Ils ont compris qu'on était là pour vieillir et crever. Avant, il n'y a rien, après non plus, et pendant, on en chie.
Comprendre, c'est perdre les avantages du con. C'est connaître le doute, la solitude, la marginalité odieuse, l'insomnie, l'angoisse, les battements de coeur, la souffrance. Et tout ça pour rien puisque vous serez toujours un con.
Surtout, ne changez pas.
Soyez assez intelligents pour rester cons. Et longue vie !
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Vécu hier après-midi lors de ma balade animalière (donc en tenue de camouflage avec mon sac photo sur le dos, les jumelles, etc) , je croise un mec avec son gosse, ballon à la main, qui reviennent du terrain de jeu.
Moi, poli, je lance un "bonjour" en les croisant, et là, le mec me répond : " je dis pas bonjour parce que je suis pour l'Ukraine."
J'ai tellement été surpris par la bêtise de cette phrase que je n'ai rien répondu et j'ai continué mon chemin en essayant de comprendre... c'est con.
Moi, poli, je lance un "bonjour" en les croisant, et là, le mec me répond : " je dis pas bonjour parce que je suis pour l'Ukraine."
J'ai tellement été surpris par la bêtise de cette phrase que je n'ai rien répondu et j'ai continué mon chemin en essayant de comprendre... c'est con.
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Didou57 a écrit:Vécu hier après-midi lors de ma balade animalière (donc en tenue de camouflage avec mon sac photo sur le dos, les jumelles, etc) , je croise un mec avec son gosse, ballon à la main, qui reviennent du terrain de jeu.
Moi, poli, je lance un "bonjour" en les croisant, et là, le mec me répond : " je dis pas bonjour parce que je suis pour l'Ukraine."
J'ai tellement été surpris par la bêtise de cette phrase que je n'ai rien répondu et j'ai continué mon chemin en essayant de comprendre... c'est con.
t'aurais pas un camouflage russe des fois!
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Avec une belle chapka
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Maxrunner31 a écrit:
t'aurais pas un camouflage russe des fois!
Si encore ça avait été le cas ! non, camouflage forêt comme les chasseurs. mais bon, c'est pas la peine de parler aux cons, ça les enrichis.
J'ai juste dis bonjour et j'attendais juste un bonjour en retour... rien que de la pure politesse. Je pense que son gamin va être bien éduqué...
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7 Janvier - Huit ans déjà !
PUTAIN, HUIT ANS…
par Christophe Sibille | 6 Jan 2023
7 janvier 2023. Déjà. Ca fait tout juste huit ans…
Huit ans !!!
Huit ans que le rire homérique de Cabu, l’esprit de déconnade omniprésent de Charb, l’intelligence aigüe de Bernard Maris, la gentillesse et la simplicité d’Honoré, la force de vie de Wolinski, ont été néantisées par deux abrutis dont la seule étincelle qui les rattachait à la vie se terrait dans le canon de leur Kalachnikov.
Deux crétins abyssaux se réclamant de Dieu, enfin, d’Allah. De toute façon, ça sort du même robinet. Robinet uniquement destiné à rassurer ceux qui veulent s’y abreuver, et à leur faire bander le neurone à l’idée que leur viande va s’éclater la gueule au milieu de soixante-douze vierges, vautrés sur les nuages flottants au gré de l’azur, en lieu et place de pourrir bêtement en se faisant becqueter par les bloches sous un mètre cinquante de bonne terre. Humus qui, au passage, aurait certainement mille fois trouvé avantage à nourrir des patates ou de bons plans de beuh …
Et qu’est-ce qui s’est passé, pendant ces huit ans? Vous croyez que dieu aurait fait profil bas, fermé sa gueule, ouvert sa porte à la joie, au rire, à l’amitié, à la déconne, à la baise, à l’amour, tout simplement?
Non.
Au lendemain de cet attentat du 7 janvier 2015, une salope avait écrit: «J’ai aimé aussi ceux-là qui ont fait lever leurs victimes en leur demandant de décliner leur identité avant de viser au visage. Je les ai aimés dans leur maladresse – quand je les ai vus armes à la main semer la terreur en hurlant “On a vengé le Prophète” et ne pas trouver le ton juste pour le dire ».
Ainsi s’exprimait une dénommée Virginie Despentes, mouillant sa (sûrement pas très) petite culotte au sujet de vos assassins terroristes, trois jours après le désastre.
Et que croyez-vous qu’il arriva en guise d’un bouclage de tronche médiatique absolu vers lequel ces propos innommables auraient irrémédiablement dû la condamner ?
Je vous le donne en mille ; à son intégration dans le jury de l’Académie Goncourt quelques mois plus tard.
De votre nuage à vous, vous avez également, peut-être, suivi le chemin médiatique d’une autre écrivaine. Etrangement silencieuse concernant les propos de sa collègue que je viens de mentionner. Un peu moins quand il s’est agi d’affirmer que l’islam n’était pas pour grand-chose dans votre disparition tragique.
Ou pour affirmer que trop de femmes politiques s’insurgeaient contre le hidjab, et pas assez pour défendre la liberté de le porter.
On lui a donné le prix Nobel de littérature en 2022, à cette Annie Ernaux. Au lieu de la laisser croupir dans la médiocrité dont elle n’aurait jamais dû sortir.
Contrairement à un autre écrivain. Un vrai, celui-là. Qui a eu le mauvais goût de pousser l’islamophobie jusqu’à perdre à moitié la vue et sa mobilité en agressant le couteau d’un déséquilibré. Tellement atteint dans son discernement qu’il avait parfaitement réussi à soigneusement planifier la réalisation d’une fatwa prononcée trente-sept ans auparavant par le chef d’une théocratie qui, aujourd’hui, pend les femmes qui n’acceptent plus la non liberté de ne pas se voiler la face.
Il y a aussi, dans notre merveilleuse gauche hexagonale, quelques tout aussi merveilleuses féministes qui soignent leur électorat putatif en revendiquant énergiquement le droit de toutes ces femmes à porter ce voile. En même temps que le procureur général d’Iran Montazeri tweete : «Ne pas porter le hijab est un délit flagrant, le hijab est obligatoire par la loi, et ceci n’a rien d’un choix personnel.»
Mes amis, penser à vous, et à tout ce que vous auriez pu dire et écrire pour tenter d’exorciser toute cette actualité épouvantable, ce qui m’arrive vraiment très souvent, me fait pleurer. Mais, vu que vous serez pour moi éternellement vivants, le souvenir de votre joie et de votre esprit de déconnade me rend, en même temps, positif.
Au moins de temps en temps.
Et, finalement, dieu, si on y réfléchit bien, lui, il n’emmerde personne.
Et j’irai même jusqu’à penser que les croyants non plus.
Tant qu’ils se contentent d’être protégés par dieu.
C’est juste que, quand ils se mêlent d’inverser les rôles, ça devient légèrement problématique.
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14 Janvier - Une « putain d’ambiance »
Guillaume Novello Publié le 13/01/23
Paris : Une « putain d’ambiance »…
Quand l’esprit motard régnait sur la Bastille
PLEIN GAZ Dans les années 1970 et encore au début des années 1980, chaque vendredi soir, la Bastille était le théâtre d’un rassemblement spontané de milliers de motards
La Bastille et ses motards, le vendredi 25 avril 1980. Une photo gracieusement fournie par la préfecture de police de Paris. — Préfecture de police
De la fin des années 1960 au début des années 1980, les motards prennent pour habitude de se rassembler le vendredi soir place de la Bastille.
« C’était un lieu pour montrer sa bécane, acheter des pièces détachées, manger une frite ou un sandwich », raconte le bédéaste Frank Margerin, créateur du fameux Lucien et amateur de motos.
En parallèle, un marché sauvage de pièces détachées était organisé qui écoulait également du matériel volé.
Pour invoquer cet esprit, pas besoin d’une table de spiritisme. Il faut en revanche faire tourner une roue de Kawasaki 500 H1. Surnommée la « faiseuse de veuve » en raison d’un moteur un peu trop puissant pour la partie cycle, les freins notamment, cette moto a la particularité d’entrer en communication avec l’esprit motard qui imprégnait la place de la Bastille dans les années 1970, début 1980 avec des rassemblements spontanés mais hebdomadaires, de plusieurs centaines de motos. La boîte à souvenir n’a en revanche pas été facile à ouvrir.
Les premiers coups de fil aux boutiques de motos du quartier n’ont pas donné grand-chose. « Ouh, ça remonte à longtemps, le magasin n’existait pas ! » « Tous nos vieux clients motards sont partis en province »… Chou blanc.
Il a donc fallu appeler Jean-Marc Belotti à la rescousse. Le président de la section francilienne des Motards en colère (FFMC) a fréquenté la scène à partir de 1974-1975.
"J’avais 14-15 ans et tous les vendredis soir à partir de 19 heures, il y avait des rassemblements autour de la Bastille avec un marché sauvage de pièces détachées. A l’époque, il y avait beaucoup de cartons donc on démontait les motos accidentées pour revendre les pièces en bon état. C’était vachement sympa, tout le monde buvait un coup. Puis on partait faire des runs autour du marché de Rungis. Et ceux qui avaient vraiment la bougeotte roulaient jusqu’à Cabourg ou Honfleur et rentraient dans la nuit."
Sacrée soirée! - Préfecture de police
Frank Margerin, génial géniteur de Lucien et bédéaste amoureux de bécanes, se souvient d’une « putain d’ambiance ». « J’avais un appart' au début de la rue Saint-Antoine, juste au feu rouge et j’entendais les motos vrombir tous les vendredis soir, se souvient-il. Et j’y allais assez souvent même si je n’ai eu ma première moto qu’en 1981. » C’est d’ailleurs ça qui lui a inspiré une courte histoire de Lucien intitulée « Vendredi soir à La Bastille » dans son premier album Votez Rocky.
Un extrait de « Vendredi soir à La Bastille » - Frank Margerin
« C’était un lieu pour montrer sa bécane, acheter des pièces détachées, manger une frite ou un sandwich, poursuit le dessinateur. On se rassemblait puis on allait boire un verre dans les bars aux alentours, c’était très sympa. » Mais si ces témoignages permettent d’avoir un aperçu de l’ambiance de l’époque, ils ne permettent pas d’avancer sur l’origine du phénomène. Heureusement, un nouvel appel de Jean-Marc Belotti permet d’éclairer les dernières zones d’ombre.
Même s’il a passé le week-end en réunions pour tenter de contrecarrer les diaboliques projets d’Anne Hidalgo et de réfléchir aux solutions pour échapper au contrôle technique des deux-roues motorisés, le motard en colère a retrouvé le contact de François Gomis.
A l’origine, des cheminots !
Ce dernier est un ancien pilote et la mémoire vivante du monde des motards des années 1970-1980. Il régale d’ailleurs de ses souvenirs un site Internet bike70.com. Pour 20 Minutes, il est revenu sur le début des motards à la Bastoche.
Les années 1960 sont des années creuses pour les motos, la priorité est au tout voiture. Mais certains motards se retrouvent au Moto club des cheminots sportifs de Paris (MCCSP). Leur local se trouvait rue Traversière dans un bâtiment SNCF entre la gare de Lyon et la Bastille. Mais à l’époque les motos faisaient un bruit pas possible donc pour éviter de gêner les riverains, ils se retrouvaient à 30-40 gars à la Bastille vers 20 heures pour se rendre en convoi et d’un seul coup au local.
Or à la fin des années 1960, les motos japonaises, comme la Honda 750 4 pots ou plus tard la Kawa 500, débarquent, plus puissantes, plus propres et moins chères. « Ce ne sont plus des Anglaises pourries qui perdaient de l’huile en permanence », dixit François Gomis. Une nouvelle clientèle apparaît avec beaucoup de jeunes et comme ils s’ennuient, ils tournent dans Paris en passant par la Bastille. Ils voient d’autres motards et s’arrêtent pour discuter. Et c’est ainsi que naît un rassemblement de motards. Notre pilote-historien y est allé pour la première fois à 16 ans quand il a acheté sa première moto, une BSA 250.
La Bastille, quartier des prolos
Au fil des années, le nombre de motards va grandir jusqu’à grouper « 2.000 motos et 3.000 mecs avec des bécanes sur 20-25 rangs, précise François Gomis. C’est l’esprit motard qui va générer ce rassemblement. On se tutoie, on se fait des copains, il n’y a pas de classes sociales. » De tels rassemblements paraissent inimaginables aujourd’hui mais à l’époque la Bastille était bien différente. C’était encore un quartier populaire, « un quartier un peu de loulous », se souvient Margerin. « C’était le vrai Paris comme on le connaissait, soupire Jean-Marc Belotti. Pas le Paris des bobos. »
La rue du Faubourg Saint-Antoine était encore occupée par des ateliers d’ébénistes et de fabricants de meubles progressivement transformés en lofts dans les années 1980. « J’en ai visité des immenses locaux pour des potes, raconte le bédéaste. Moi, je commençais dans la BD et je ne pouvais évidemment pas me les payer. »
Le marché sauvage de pièces détachées, une des attractions de La Bastille. - Préfecture de police
Mais ces rassemblements autour de la fraternité de la poignée de gaz ont aussi leurs côtés sombres. Le marché sauvage de pièces détachées qui s’est progressivement installé servait ainsi à écouler du matériel volé. C’est d’ailleurs le cœur du gag de Frank Margerin. « C’était la grande folie des motos, tout le monde se faisait piquer la sienne », se marre le dessinateur. « C’est sûr qu’il y avait un trafic de pièces volées », abonde Jean-Marc Belotti. « Dans un premier temps. Non parce que les motards sont des purs, défend François Gomis. Mais, à partir de 1972-1973, il y a des vols et démontages de motos avant revente. Un jour, j’ai même vu une estafette s’arrêter, deux gars en sortir et embarquer une Honda 450. »
Un extrait de « Vendredi soir à La Bastille » - Frank Margerin
Mais bizarrement ce ne sont pas ces louches trafics qui vont mettre un terme à ces rassemblements. De toute façon, « les flics ne venaient pas », se souvient François Gomis. En cause, plutôt, les aménagements urbains de la ville de Paris. « Dans les années 1980, l’argent commence à se faire rare et la ville décide, pour se renflouer, de mettre un parking payant pour voitures à l’endroit où on se rassemblait », théorise le motard. En conséquence, les vendredi soirs se dépeuplent. Mais il n’y a pas que ça. « Ce n’était plus la même génération, l’esprit moto a changé », constate sans amertume François Gomis, qui, depuis s’être pété le dos à moto, circule à présent en trottinette non-motorisée. « Tout ça, c’est passé, c’est fini », ajoute Frank Margerin.
Mais l’esprit Bastille n’a pas totalement disparu. « Il y a 15 ans, on s’est dit : "On va recommencer Bastille", indique Jean-Marc Belotti. Chaque vendredi soir, on pose le camion de la FFMC pour faire de l’information et offrir une boisson chaude. On peut être jusqu’à 150. » Rien à voir cependant avec les rassemblements du temps où, selon François Gomis, « la moto était un moyen extraordinaire de vivre ».
Guillaume Novello
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
j'y suis allé au début des années 80 et début année 90 c’était pas pareil.....
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Très intéressant cet article sur la Bastille, j'ai pas eu l'occasion de m'y rendre.
Par contre en province et en plus petit (sûrement), dans la région Lyonnaise, il y avait dans ces mêmes années le rassemblement de Neuville sur Saône, qui se déroulait en bord de Saône était dans le même esprit. Ça a disparu également, pour les mêmes raisons, je pense. Dommage, l'ambiance était super.
Christian Pépé69
Par contre en province et en plus petit (sûrement), dans la région Lyonnaise, il y avait dans ces mêmes années le rassemblement de Neuville sur Saône, qui se déroulait en bord de Saône était dans le même esprit. Ça a disparu également, pour les mêmes raisons, je pense. Dommage, l'ambiance était super.
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16 Janvier - On n'a pas fini d'en débattre... ou de se battre !
En route pour de nouvelles aventures...
Par Gaëlle Macke le 15.01.2023
Retraites... pourquoi ne pas demander d'effort aux retraités?
EDITO. Le gouvernement ne fait porter la nécessaire réforme des retraites que sur les travailleurs, qui devront attendre plus longtemps pour partir à la retraite. Les retraités sont exonérés de toute contribution, alors qu'ils sont en moyenne mieux lotis que les actifs. Un choix qui pourrait passer pour électoraliste...
Les 20-50 ans vont subir cette énième réforme des retraites, alors que les retraités sont épargnés.
BERTRAND GUAY / AFP
Pas de doute, même si elle est impopulaire, une réforme est indispensable pour assurer l’avenir de notre système de retraites par répartition. La fécondité décline et l’espérance de vie augmente. Résultat :alors que 3,8 cotisants payaient pour 1 retraité en 1970 et qu’il y avait encore 2,1 cotisants pour 1 retraité au début des années 2000, ce ratio est descendu à 1,7 aujourd’hui et devrait encore baisser, avec 1,2 cotisant pour un retraité en 2070. Ce n’est évidemment pas tenable.
Le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) montre d’ailleurs que le régime général des retraites va se trouver en déficit de 10 milliards d’euros dans cinq ans, de près de 20 milliards dans dix ans et resterait dans le rouge ainsi pendant vingt ans.
Donc, le gouvernement a décidé de réformer le système, et pour cela a choisi, comme ses prédécesseurs en 1993, 2003, 2010 et 2014, de retarder l'âge auquel il devient possible de prendre la retraite.
En pratique, ce report peut prendre la forme d’un recul de l'âge légal de départ ou d’un accroissement du nombre d'années de cotisation. Elisabeth Borne et Emmanuel Macron ont choisi de faire les deux, en repoussant l’âge minimal de 62 à 64 ans, et en allongeant également progressivement la durée de cotisation de 42 à 43 ans en 2027.
Trois leviers pour réformer
Allonger la durée du travail semble un choix logique, alors que la durée de vie en bonne santé augmente, pour garder un équilibre raisonnable entre le temps passé au travail et celui passé à la retraite. Parmi les pays développés, la France est seule à afficher un âge légal de départ à 62 ans, quand les autres pays sont passés à 63, 65 voire 67 ans. Et en moyenne, les Français bénéficient de cinq années de retraite de plus que les autres. (Stats OECD)
Pour autant, même si le gouvernement s’est focalisé sur cette solution, il existe d’autres leviers possibles pour redresser les comptes du système de retraite, qui n’ont pas été considérés. Relever les cotisations versées par les salariés ou leurs employeurs eut été une autre option… mauvaise. C'était la solution adoptée jusqu'au début des années 2010, mais ses inconvénients sont devenus rédhibitoires.
Les cotisations sociales en France sont déjà parmi les plus élevées au monde. Les cotisations salariales amputent les salaires et donc pèsent sur le pouvoir d’achat des travailleurs, qui payent plus alors que pourtant, quand ce sera leur tour d’être à la retraite, ils recevront moins que leurs ainés. Et les cotisations patronales, déjà bien plus lourdes en France qu’ailleurs, renchérit le coût du travail et donc mine la compétitivité des entreprises. L’économiste Patrick Artus, comparant l’effet de chacun des prélèvements sur les entreprises, a montré que les cotisations sociales étaient les plus nocives pour la croissance et l’emploi.
Il existe aussi une autre piste, même pas évoquée… et pourtant justifiée sur le plan économique : faire plus contribuer les retraités. L’idée est très impopulaire mais pourtant, la comparaison internationale, encore une fois, est éclairante : les retraités en France profitent d'un niveau de vie supérieur à leurs homologues ailleurs en Europe. C'est même le seul pays au monde (avec l'Italie) où ils sont mieux lotis que le reste de la population, et même que les actifs en excluant les chômeurs (aux plus faibles revenus).
Certes, la pension moyenne des retraités est plus faible que le salaire moyen des actifs, mais si l’on compte d’un côté que les actifs ont souvent des enfants à charge et, de l’autre côté, que les retraités sont plus nombreux à être propriétaires de leur logement, au final, le niveau de vie médian des retraités dans l’Hexagone s’élevait, en 2019, à 2310 euros par mois, supérieur de 9,5 % au niveau de vie de l’ensemble de la population, de 2110 euros par mois, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux de l’Insee.
Retraités plutôt fortunés
La génération des retraités actuels, largement issue du baby-boom d’après guerre, a connu les Trente Glorieuses, un chômage moindre, des carrières moins précaires que les générations suivantes, beaucoup ont pu partir tôt à la retraite, quand la limite d’âge était encore à 60 ans, et avec de bonnes pensions, bénéficiant d’un taux de remplacement de leur salaire très supérieur à celui dont bénéficieront leurs enfants. Ils ont aussi un patrimoine plus élevé que les actifs.
Certes, ces dernières années, les pensions ont, de fait, baissé dans l’ombre, avec d’abord la hausse de la CSG des retraités en 2017, et des revalorisations de pensions inférieures à l'inflation. Cependant, les retraités gardent des avantages qui n'ont pas lieu d'être, comme l’abattement d'impôt sur le revenu de 10% pour "frais professionnels" dont la suppression ne toucherait pas les plus modestes (seule la moitié des foyers français sont redevables de l’IR).
Il est ainsi possible de réduire la grande majorité des pensions tout en préservant les petites retraites. Une mesure plus juste que de continuer à sous-indexer les pensions… ce qui pourrait cependant aussi se justifier en ces temps de forte inflation, où les salaires non plus ne suivent pas : le choc négatif du pouvoir d’achat ne doit pas reposer que sur les actifs mais sur tout le monde.
Pour autant, toucher aux pensions est un tabou. Au contraire, les petits retraités vont être les seuls à sortir gagnants de cette réforme puisqu’une partie des économies attendues des mesures d’âge serviront à financer une augmentation du minimum retraite (pour les carrières complètes) à 1200 euros bruts pour tous les pensionnés, à venir et actuels. Certes, cette mesure n’est pas un luxe, venant en aide aux seniors les plus modestes, mais rappelons que le taux de pauvreté des retraités (représentant moins de 60% du revenu médian) est de moins de 10% en France, contre 14% pour l’ensemble de la population.
Electorat à ménager
Pourquoi un tel traitement de faveur des retraités ? Parce que politiquement, ils sont intouchables. Les seniors ont un poids considérable dans la vie politique. Les plus de 65 ans représentent 20% de la population mais ils sont plus inscrits sur les listes électorales, représentant 25% des électeurs potentiels et ils se rendent aux urnes : à la présidentielle 42% des 18-24 ans et 46% des 25-34 ans se sont abstenus là où les 60-69 ans n’ont été que 12 % à bouder le scrutin.
Surtout, les retraités votent en masse pour Emmanuel Macron. En 2017, le président avait obtenu des scores comparables dans toutes les catégories d'âge et avait donc une bonne base électorale parmi les actifs. En 2022, son score du premier tour auprès des plus de 65 ans est de 39 %, soit 12 points de plus que son score national. Emmanuel Macron ne peut donc plus se permettre de se fâcher avec cet électorat… quitte à l’exonérer plutôt injustement de tout effort dans cette réforme.
Gaëlle Macke
PS: Quelques uns des liens, dans l'article originel, mènent vers des informations pertinentes
Ne dites pas à ma mère que je suis co-admin chez FGI Elle croit que je suis gogo-dancer dans un bar gay
Par Gaëlle Macke le 15.01.2023
Retraites... pourquoi ne pas demander d'effort aux retraités?
EDITO. Le gouvernement ne fait porter la nécessaire réforme des retraites que sur les travailleurs, qui devront attendre plus longtemps pour partir à la retraite. Les retraités sont exonérés de toute contribution, alors qu'ils sont en moyenne mieux lotis que les actifs. Un choix qui pourrait passer pour électoraliste...
Les 20-50 ans vont subir cette énième réforme des retraites, alors que les retraités sont épargnés.
BERTRAND GUAY / AFP
Pas de doute, même si elle est impopulaire, une réforme est indispensable pour assurer l’avenir de notre système de retraites par répartition. La fécondité décline et l’espérance de vie augmente. Résultat :alors que 3,8 cotisants payaient pour 1 retraité en 1970 et qu’il y avait encore 2,1 cotisants pour 1 retraité au début des années 2000, ce ratio est descendu à 1,7 aujourd’hui et devrait encore baisser, avec 1,2 cotisant pour un retraité en 2070. Ce n’est évidemment pas tenable.
Le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) montre d’ailleurs que le régime général des retraites va se trouver en déficit de 10 milliards d’euros dans cinq ans, de près de 20 milliards dans dix ans et resterait dans le rouge ainsi pendant vingt ans.
Donc, le gouvernement a décidé de réformer le système, et pour cela a choisi, comme ses prédécesseurs en 1993, 2003, 2010 et 2014, de retarder l'âge auquel il devient possible de prendre la retraite.
En pratique, ce report peut prendre la forme d’un recul de l'âge légal de départ ou d’un accroissement du nombre d'années de cotisation. Elisabeth Borne et Emmanuel Macron ont choisi de faire les deux, en repoussant l’âge minimal de 62 à 64 ans, et en allongeant également progressivement la durée de cotisation de 42 à 43 ans en 2027.
Trois leviers pour réformer
Allonger la durée du travail semble un choix logique, alors que la durée de vie en bonne santé augmente, pour garder un équilibre raisonnable entre le temps passé au travail et celui passé à la retraite. Parmi les pays développés, la France est seule à afficher un âge légal de départ à 62 ans, quand les autres pays sont passés à 63, 65 voire 67 ans. Et en moyenne, les Français bénéficient de cinq années de retraite de plus que les autres. (Stats OECD)
Pour autant, même si le gouvernement s’est focalisé sur cette solution, il existe d’autres leviers possibles pour redresser les comptes du système de retraite, qui n’ont pas été considérés. Relever les cotisations versées par les salariés ou leurs employeurs eut été une autre option… mauvaise. C'était la solution adoptée jusqu'au début des années 2010, mais ses inconvénients sont devenus rédhibitoires.
Les cotisations sociales en France sont déjà parmi les plus élevées au monde. Les cotisations salariales amputent les salaires et donc pèsent sur le pouvoir d’achat des travailleurs, qui payent plus alors que pourtant, quand ce sera leur tour d’être à la retraite, ils recevront moins que leurs ainés. Et les cotisations patronales, déjà bien plus lourdes en France qu’ailleurs, renchérit le coût du travail et donc mine la compétitivité des entreprises. L’économiste Patrick Artus, comparant l’effet de chacun des prélèvements sur les entreprises, a montré que les cotisations sociales étaient les plus nocives pour la croissance et l’emploi.
Il existe aussi une autre piste, même pas évoquée… et pourtant justifiée sur le plan économique : faire plus contribuer les retraités. L’idée est très impopulaire mais pourtant, la comparaison internationale, encore une fois, est éclairante : les retraités en France profitent d'un niveau de vie supérieur à leurs homologues ailleurs en Europe. C'est même le seul pays au monde (avec l'Italie) où ils sont mieux lotis que le reste de la population, et même que les actifs en excluant les chômeurs (aux plus faibles revenus).
Certes, la pension moyenne des retraités est plus faible que le salaire moyen des actifs, mais si l’on compte d’un côté que les actifs ont souvent des enfants à charge et, de l’autre côté, que les retraités sont plus nombreux à être propriétaires de leur logement, au final, le niveau de vie médian des retraités dans l’Hexagone s’élevait, en 2019, à 2310 euros par mois, supérieur de 9,5 % au niveau de vie de l’ensemble de la population, de 2110 euros par mois, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux de l’Insee.
Retraités plutôt fortunés
La génération des retraités actuels, largement issue du baby-boom d’après guerre, a connu les Trente Glorieuses, un chômage moindre, des carrières moins précaires que les générations suivantes, beaucoup ont pu partir tôt à la retraite, quand la limite d’âge était encore à 60 ans, et avec de bonnes pensions, bénéficiant d’un taux de remplacement de leur salaire très supérieur à celui dont bénéficieront leurs enfants. Ils ont aussi un patrimoine plus élevé que les actifs.
Certes, ces dernières années, les pensions ont, de fait, baissé dans l’ombre, avec d’abord la hausse de la CSG des retraités en 2017, et des revalorisations de pensions inférieures à l'inflation. Cependant, les retraités gardent des avantages qui n'ont pas lieu d'être, comme l’abattement d'impôt sur le revenu de 10% pour "frais professionnels" dont la suppression ne toucherait pas les plus modestes (seule la moitié des foyers français sont redevables de l’IR).
Il est ainsi possible de réduire la grande majorité des pensions tout en préservant les petites retraites. Une mesure plus juste que de continuer à sous-indexer les pensions… ce qui pourrait cependant aussi se justifier en ces temps de forte inflation, où les salaires non plus ne suivent pas : le choc négatif du pouvoir d’achat ne doit pas reposer que sur les actifs mais sur tout le monde.
Pour autant, toucher aux pensions est un tabou. Au contraire, les petits retraités vont être les seuls à sortir gagnants de cette réforme puisqu’une partie des économies attendues des mesures d’âge serviront à financer une augmentation du minimum retraite (pour les carrières complètes) à 1200 euros bruts pour tous les pensionnés, à venir et actuels. Certes, cette mesure n’est pas un luxe, venant en aide aux seniors les plus modestes, mais rappelons que le taux de pauvreté des retraités (représentant moins de 60% du revenu médian) est de moins de 10% en France, contre 14% pour l’ensemble de la population.
Electorat à ménager
Pourquoi un tel traitement de faveur des retraités ? Parce que politiquement, ils sont intouchables. Les seniors ont un poids considérable dans la vie politique. Les plus de 65 ans représentent 20% de la population mais ils sont plus inscrits sur les listes électorales, représentant 25% des électeurs potentiels et ils se rendent aux urnes : à la présidentielle 42% des 18-24 ans et 46% des 25-34 ans se sont abstenus là où les 60-69 ans n’ont été que 12 % à bouder le scrutin.
Surtout, les retraités votent en masse pour Emmanuel Macron. En 2017, le président avait obtenu des scores comparables dans toutes les catégories d'âge et avait donc une bonne base électorale parmi les actifs. En 2022, son score du premier tour auprès des plus de 65 ans est de 39 %, soit 12 points de plus que son score national. Emmanuel Macron ne peut donc plus se permettre de se fâcher avec cet électorat… quitte à l’exonérer plutôt injustement de tout effort dans cette réforme.
Gaëlle Macke
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Article de propagande ministérielle ? ils assènent une fois de plus l'excuse d'un déficit qui n'est pas d'actualité et essaient de convaincre tout le monde du bien fondé de cette réforme inutile.
La comparaison avec les autres pays est nul ,car ils ne parlent jamais des conditions de départ ou des calculs des cotisations. C'est étrange qu'on se compare aux autres pays que lorsque ça arrange le discours officiel...
Allonger la durée de travail pour les séniors... oui, et les jeunes pourront entrer quand sur le marché du travail ?!
La comparaison avec les autres pays est nul ,car ils ne parlent jamais des conditions de départ ou des calculs des cotisations. C'est étrange qu'on se compare aux autres pays que lorsque ça arrange le discours officiel...
Allonger la durée de travail pour les séniors... oui, et les jeunes pourront entrer quand sur le marché du travail ?!
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Retour sur la formidable cécité de la filière auto et du gouvernement en 2010
Les stratèges de l'époque ne voyaient rien venir, eux non plus...
Michel Holtz Le 10/02/2023
Retour sur la formidable cécité de la filière auto et du gouvernement en 2010
C’est un petit livre sobrement intitulé "Croissance verte : zoom sur 50 métiers".
Sorti il y a 13 ans, il détaille les mutations à venir des différents secteurs économiques dont l’automobile. Mais au fil des pages, pas un mot sur l’incroyable transformation industrielle et sociale aujourd'hui en cours dans toute la filière.
Quand les politiques, comme les industriels, ne sont pas vraiment devins.
En 2010, l'électrification à venir est annoncée, mais sans aucun dégât sur la filière.
Treize ans c’est beaucoup, c’est aussi très peu pour une industrie centenaire. C’est ce qu’on se dit en exhumant du fond d’un tiroir ce petit ouvrage édité en 2010 par la Documentation française. Un livre finalement assez récent et qui devrait nous éclairer sur le début de la révolution de l’industrie automobile.
D’autant qu’il s’appelle Croissance verte, zoom sur 50 métiers, et qu’il a été conçu par le ministère de l’écologie de l’époque. À sa tête, Jean-Louis Borloo signe la préface, avec Valérie Payet, Secrétaire d’État au développement durable.
Le Grenelle de l’environnement s’est déroulé trois en plus tôt, et l’exécutif comme les industriels sont donc fin prêts à affronter un futur plus vert, secteur par secteur, et métier par métier. D’où ce petit bouquin, censé aborder les transformations au travers des mutations professionnelles.
Chic, un exercice de prospective qui va nous éclairer.
"Peu d'impact sur l'emploi"
Du coup, on se précipite vers le chapitre consacré à l’automobile en se disant, logiquement, que la révolution y sera évoquée, et avec elle, les très profonds changements professionnels et les nouveaux métiers inexistants au bon vieux temps du thermique, voir la casse sociale à venir.
Surprise : il n’y a rien de tout cela, bien au contraire. D’emblée, Claude Cham, aujourd’hui président de la FIEV (Fédération des industries des équipements pour véhicules) et à l’époque, président de l’Union Routière de France, se veut rassurant pour l’avenir. Interrogé pour le livre, il nous explique qu’il s’agira « d’accompagner des mutations et des transferts d’activité déjà en cours », guère plus. Pour lui « la croissance verte aura peu d’impact en termes de nouveaux emplois ».
La fin des ingénieurs motoristes thermiques au profit de spécialistes de l’électrique ? Il n’en est pas question.
La tesla Model S est arrivée chez nous en 2012, mais la grande berline électrique était largement dans les tuyaux deux ans auparavant.
De la même manière, peut-on lire un peu plus loin sous la plume des auteurs de l’ouvrage, que l’électrification, car le livre consent à en parler, ne changera pas grand-chose en termes d’emplois.
La fabrication et l’assemblage des voitures ? « Ils ne devraient pas connaître de modifications importantes ». Peut-être ne savait-on pas en 2010, qu’un moteur électrique ne nécessite que 50 pièces, alors qu’un bloc thermique en exige 250. Pourtant, la même année, Elon Musk propulsait Tesla en bourse, et, dans son usine californienne de Fremont, la Model S entrait en production,
On est quand même en droit d'attendre un mot sur les possibles fermetures d’usine et les réductions de personnel, évoquées aujourd’hui par les patrons de l’automobile en raison de cette profonde mutation ? Il n’en est pas question.
Quid de la distribution, et de la réparation, dont on sait qu’elle aussi sera profondément impactée ? Ces métiers-là ne sont même pas abordés dans l’ouvrage.
On sait, bien entendu que la date charnière de la bascule de l’industrie auto vers le tout électrique a eu lieu en 2015, à la suite du dieselgate, soit cinq ans après la parution de ce petit livre. En revanche, il est paru trois ans après le Grenelle de l’environnement, treize ans après le protocole de Kyoto de 1997, et vingt ans après le premier rapport du Giec qui date de 1990.
« Il faut laisser du temps au temps », disait François Mitterrand. Ses successeurs ont compris la leçon, tout comme les industriels.
Mais, il faut néanmoins en convenir: ces derniers ont largement accéléré le temps depuis quelque temps. Et qu’ils tentent depuis quelques années, même s’ils y ont été contraints et forcés, de rattraper leur aveuglement de 2010.
Michel Holtz
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L'expression à la con : "Profite !"
Moi? J'm"en fous, j'utilise: "Enjoy!"
L'expression à la con : "Profite !"
Professeure agrégée de philosophie et doctorante au Centre d'études supérieures de la Renaissance, Laura Moaté nous explique dans un billet pourquoi on ne peut pas « profiter de notre temps libre », expression qui signe l'irruption du vocabulaire marchand dans notre quotidien.
"Le plaisir éprouvé au contact du sable chaud, ou du goût des cerises, ne se traduit pas en termes de bénéfice."
Sebastien SALOM-GOMIS/SIPA
Au plus haut de l’été, recevant la énième photo d’une plage ensoleillée recouverte de bambins galopants, nous répondons souvent par un étonnant : « Profite ! » Si l’expression est devenue coutumière, et à vrai dire parfaitement banale, il n’est néanmoins pas anodin de relever l’irruption du vocabulaire marchand dans des situations qui n’ont a priori aucun lien avec le fait de tirer un gain, d’obtenir un avantage. Le plaisir éprouvé au contact du sable chaud, ou du goût des cerises, ne se traduit pas en termes de bénéfice.
L’injonction est en effet employée durant le temps que les Latins nommaient l’otium, c’est-à-dire celui du loisir, le temps libéré des contingences matérielles et de la sphère du besoin. Personne ne dira à celui qui part travailler de « profiter » de sa journée sans que l’autre n’en perçoive l’ironie. Or, pourtant, c’est de cela qu’il s’agit : la plupart du temps, nos emplois ont vocation à créer du profit, ils répondent du negotium, du commerce en un sens élargi. Peut-être alors faut-il comprendre l’expression comme signifiant que le temps du loisir est celui durant lequel le sujet du profit change.
MARCHANDISATION DU PLAISIR
Lorsque l’on « prend du temps pour soi », autre injonction étrange, il devient enfin possible de récolter un profit dont nous serions les seuls bénéficiaires. Nous raflons la mise. La volonté de profiter n’en paraît pas moins douteuse. Elle semble répondre de l’idée qu’il faudrait arracher à ce moment de latence, de flottement, le maximum de possibles, de réalisations, engranger des souvenirs à la pelle avant de revenir s’échouer, exténués, sur le fauteuil de bureau que nous avions laissé temporairement derrière nous. Vouloir profiter est l’écho lointain d’une chrématistique – l'accumulation – de l’existence, d’une volonté d’accumulation recherchée pour elle-même, rendue encore plus insensée par l’impossibilité de définir ce que l’on accumule. De quoi s’agit-il de profiter ? Probablement du terme qui accompagne souvent l’injonction : de « la vie ». Il faut profiter de la vie, c’est-à-dire précisément ce dont on ne peut pas tirer profit.
« Le temps du rien doit obtenir une valeur d’échange, mesurable. »
Vouloir tirer profit, au sens strict, indique que l’on cherche à obtenir du réel, par la force ou la ruse, plus que ce que la situation paraissait pouvoir donner. Si l’avantage peut être recherché pour autre chose que lui-même, comme lorsque l’on profite d’une éclaircie pour aller se promener, l’expression « profite » semble néanmoins suggérer que l’avantage seul est recherché, et non recherché « pour ». Le problème est alors de déterminer la nature de cet avantage. Rechercher l’argent pour l’argent, comme but et non comme moyen, bien que la louabilité de la démarche soit discutable, possède à tout le moins un sens, mais « profiter », comme intransitif, ou « profiter de la vie », de ses enfants, du temps qu’il nous reste, que cela peut-il bien signifier ? Pourquoi cette idée d’extorsion quand l’on voudrait simplement, au fond, être pleinement attentif, le plus présent possible, ouvert à la contemplation désintéressée de ce qui nous échappe ? Le moyen devient la fin, mais il est paradoxalement impossible de déterminer ce qu’il est.
L’injonction s’énonce alors comme tributaire d’une logique de l’accumulation visée pour elle-même, qui transforme le temps libre en parcours du combattant, ceux que l’on découvre parfois en regardant le programme d’une journée touristique « type » : 1 h 30 au Louvre, puis une heure à Orsay, puis la Tour Eiffel, le dîner à Montmartre, etc. Ce qu’il en reste : presque rien ; ce que l’on en retire : je ne sais quoi. Ce que l’on accumule n’a pas de nom, parce qu’il n’existe probablement pas. Profiter, c’est prendre en photo un tableau que l’on n’a pas regardé, avant de passer au suivant, compulsivement, dans une course qui nous entraîne sans que nous nous élancions, abrutis par la résonance d’un esprit demeurant vide d’avoir tout voulu prendre. Elle témoigne d’une logique comptable, d’une marchandisation du plaisir, qui doit devenir quantifiable pour être ressenti. Le temps du rien doit obtenir une valeur d’échange, mesurable, forçant autrui à devoir affirmer « dis donc, il a bien profité ».
INJONCTION CONTRADICTOIRE
L’on obtient, in fine, une perception du réel vu comme un dealer qui aurait quelque chose à offrir, qui pourrait combler un désir, qui doit y répondre, parce que l’on s’est adressé à lui, parce que nous avons exprimé notre demande, et que notre attente doit être comblée, excédée. Il y a l’idée, dans le terme de profit, de parvenir à obtenir plus que ce que l’on a investi, d’une pratique quotidienne de la plus-value, à l’image de la satisfaction un peu mesquine que l’on éprouve en réalisant, après avoir relu l’addition, que le serveur a oublié de compter un café.
La vieille distinction aristotélicienne entre le skopos et le télos (le but et la réalisation), utilisée pour dénoncer la chrématistique, c'est-à-dire l'accumulation de l'argent, retrouve alors sa pertinence. Le skopos, c’est le but tributaire d’un manque, la cible qui sans cesse recule, celle que l’archer n’en finit pas de viser et qui ne peut par nature être atteinte. Ainsi, « profiter » relève de l’injonction contradictoire, celle qu’on ne peut exécuter. Qui peut affirmer avoir assez profité ? Le télos, lui, n’est pas un but mais une fin. Cette fin ne manque de rien dans la mesure où ce qu’elle cherche est déjà en celui qui la poursuit, ce qu’Aristote appellerait accomplir son humanité. Certes, peut-être cela ne donne-t-il rien à raconter, mais offre, à tout le moins, quelque chose à dire.
D'autres billets :
L'expression à la con : "On n’a que ce que l’on mérite"
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21 février - Retour d’un voyage dans l’année 2035
par Grégory Aitferhat
« Retour d’un voyage dans l’année 2035 »
Ce matin, mon fils de 8 ans m’a fait une crise et a menacé d’appeler le 119 car je refuse qu’il aille à l’école en jupe et avec du vernis aux ongles.
Ma fille Julie de 15 ans, qui se sent « non binaire », m’a traité de « boomer » car j’ai refusé de l’appeler « iel » en parlant d’elle et parce que je refuse de changer son prénom à l’état civil.
Elle veut s’appeler « Jul » pour ne pas qu’on puisse supposer de son genre. Et aussi parce que Jul est son chanteur à succès préféré.
Je pars au boulot à vélo car depuis la loi Hidalgo de 2026, la voiture (même électrique) est interdite dans toutes les grandes agglomérations de France. Je parcours donc 35 km tous les jours à vélo.
Avec la chaleur de ce mois de juillet, j’arrive au boulot trempé et décoiffé. Mais ce n’est pas grave, c’est le cas de tout le monde, ici. Personne ne se regarde et personne ne se juge car c’est maintenant passible d’une amende et, éventuellement, d’une peine de prison selon la gravité de la remarque.
Mon patron me fait savoir qu’il m’a mis un blâme car j’ai osé écrire un mail sans écriture inclusive hier et qu’une cliente s’en était plainte.
La prochaine fois, c’est la porte, il faut que je fasse attention à ce que j’écris et à comment je l’écris. Et aussi à ce que je dis…
La collègue qui partage mon bureau, n’est pas là aujourd’hui car c’est sa semaine de « congé menstruel ».
C’est un congé mis en place depuis 2023 afin de «permettre aux personnes possédant un vagin » (sans distinction de genre, pour éviter d’éventuelles stigmatisations) de rester à la maison pour le motif de règles douloureuses, une semaine par mois.
De par son absence, je peux donc exceptionnellement fermer la porte de mon bureau.
En effet, après le mouvement MeToo, la France a imposé l’interdiction de « portes closes » lorsque des employés de genres différents travaillent ensemble.
Certaines entreprises créent même des « espaces safe », c’est-à-dire des bureaux sans aucun homme hétérosexuel pour éviter tout risque d’agression sexuelle.
À midi, pour la pause déjeuner, je n’apporte plus de viande dans mes plats car j’en avais marre de me faire régulièrement traiter de « carniste », « spéciste » ou carrément d’arriéré par mes autres collègues, pour la majorité, devenus végans.
Par ailleurs, lorsque je fais les courses au supermarché et que j’ose m’acheter un rare morceau de poulet à 45€ le kilo, je me fais systématiquement dévisager par les autres clients emplis de dégoût.
Le soir, tout en grignotant mon bol d’insectes accompagnés de pousses de soja (bien plus éco-responsable que mon bifteck d’antan), je peux enfin me distraire devant un film Netflix.
C’est l’histoire de Napoléon, joué ici par Omar Sy, et Joséphine, sa femme, jouée par une actrice mexicaine dont le nom m’échappe.
La parité dans ce film est parfaitement respectée et on apprend, par ailleurs, que Napoléon était bisexuel, afro-américain et musulman.
Le film a obtenu 12 Oscars, battant ainsi le précédent record de 11 statuettes remportées par Titanic, un film désuet qui racontait l’histoire grotesque d’un couple blanc hétérosexuel privilégié qui voyageait dans un paquebot de luxe au début du XXe siècle.
Le film terminé, je décide de me glisser dans mon lit pour continuer ma lecture du moment : « La Gloire de parent n° 1 ».
Pour les plus anciens comme moi, ce livre s’appelait autrefois « La Gloire de mon père » et faisait partie de la série «Souvenirs d’enfance », de Marcel Pagnol.
Je vais, d’ailleurs, bientôt attaquer « Le Château de parent n° 2″ , qui est la suite du premier. J’ai hâte !
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g2loq- Co-administrateur
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
tlm,
Magnifique réflexion qui traduit bien l'inquiétude de certains (dont je fais partie) quant à l'avenir de notre futur !...
Magnifique réflexion qui traduit bien l'inquiétude de certains (dont je fais partie) quant à l'avenir de notre futur !...
cidji- Membre incontournable !
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
+ un
Christian Pépé69
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24 février
Aujourd'hui, après une courte balade (pour aller déposer la BM en révision) me voilà d'humeur taquine et à repenser à la "Vratouille " du regretté Jean Yann
J'imagine une partie et en ris à nouveau dans ma barbe !
Si le partage peut vous amener un sourire à vous aussi...
Vratouille
La vratouille se joue à deux, avec une pamoise et un corbechin.
Le joueur qui joue la pamoise doit dégluter le corbechin de l'adversaire sans faire magreler son corzon.
Si le corzon magrèle, il devrouille son rachepied et burgonne sa clillette en tarfouinant ses rallebouifs.
Dans le cas contraire, c'est le corbechineur qui ragouille.
Les joueurs changent de camp à chaque riponart de douze coups.
(Jean Yanne)
Bonne journée !
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g2loq- Co-administrateur
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Et si les constructeurs avaient, enfin, retrouvé le sens des réalités ?
Inquiétant, le nombre croissant de véhicules "premium" en LOA qui traduit une paupérisation de la clientèle...
Même les pubs aujourd'hui donnent le coût "mensuel" d'une acquisition et non plus le prix coûtant...
Michel Holtz Le 03/04/2023
Billet d'humeur
Et si les constructeurs avaient, enfin, retrouvé le sens des réalités ?
Guerre des prix en Chine, velléités de produire des voitures électriques à moins de 25 000 euros : les signes d’un changement de stratégie apparaissent sur la planète auto.
La folie du « produire moins pour gagner plus » a peut-être enfin du plomb dans l’aile, pour le meilleur et pour le consommateur.
Le modèle Y de Tesla, archi best-seller de la marque, et cheval de Troie de la baisse des prix.
Leurs noms se terminent de la même façon, mais ce n’est pas le seul point commun entre Dacia et Tesla. Les deux marques, que tout oppose, sont peut-être les augures du changement qui est en train de se dessiner sur la planète auto. Car c’est peut-être grâce au Roumain et à l’Américain, que cette industrie est en train de sortir de l'impasse dans laquelle elle s’est engluée depuis plusieurs années, un diktat qui veut que lorsque le marché se résorbe, il faut vendre plus cher pour compenser les pertes de volume, et conserver (voir améliorer) ses marges. Un pricing power absurde qui, s’il est efficace à court terme, au vu, notamment, des excellents résultats de Stellantis, est dévastateur à plus long terme et ce pour une raison toute bête.
Tous premium
Comment, un capitaine d’industrie d’une marque automobile, peut-il seulement envisager que ses clients soient capables d’absorber des hausses de prix de 20, 30, voir 40 % pour des autos neuves dans les deux premiers cas, et d’occasion pour le second. La réponse des marques ? Le premium. « On monte en gamme, et donc nos prix aussi », clament-ils. Donc, dans ces esprits pourtant bien formés, le marché automobile doit basculer dans le haut de gamme. Et c’est aux clients de suivre et de s’adapter pour que ces marques puissent maintenir leurs marges.
Voilà donc que nos constructeurs se targuent de redessiner de fond en comble la carte des catégories socioprofessionnelles. La difficulté des classes moyennes ? Aucun souci. Si ces dernières sont dans la mouise, elles en passeront par des LOA dont on sait pertinemment qu’au bout du compte, elles alourdiront une addition globale déjà trop élevée. Les constructeurs s’imaginent sans doute que la France est un pays de cadres qui, au mieux, bénéficient d’une voiture de fonction payée par leur employeur et au pire, de suffisamment de revenus pour lâcher plus de 500 euros chaque mois dans une auto louée.
Dacia Spring : elle donne des leçons en matière de prix de l'électrique.
Cette attitude est purement pyromane puisque chacun sait qu’elle ne permet, au mieux, que de retarder l’échéance : celle qui veut que la source qui alimente les excellents résultats comptables soit rapidement asséchée par des clients incapables de débourser entre 35 000 et 45 000 euros pour s’offrir une auto moyenne, alors que le tarif d’achat (toujours en moyenne) d’une voiture en France stagne à 26 000 euros depuis des années. Car les cadres ne représentent encore et toujours que 15 % de la population. Parce qu’eux comme les classes moyennes sont en train de subir une inflation dont on nous promet une sortie de tunnel sans cesse repoussée.
Une sortie de l'impasse venue de Chine
Mais peut-être que les constructeurs généralistes sont en train de s’apercevoir qu’ils se sont fourvoyés. Une prise de conscience qui, comme d’habitude, n’est pas de leur fait, mais de celui de leurs concurrents, même s’ils jouent dans des divisions différentes. Le premier à ouvrir le bal, n’est autre que le trublion de toujours. Tesla, en habitué de la baisse des prix de ses modèles est en train de semer la pagaille en Chine. L’Américain qui doit faire tourner sa méga usine locale, n’hésite plus à privilégier le volume. Résultat : les copains lui emboîtent le pas. Une trentaine de marques, locales, américaines ou européennes font comme lui, avec des remises qui atteignent parfois 40 %.
Aux temps d’avant, on avait coutume de dire que tout ce qui naissait en Amérique débarquait tôt ou tard en Europe. Peut-être que dorénavant, tout ce qui arrive en Chine, déboule forcément chez nous. Le plus tôt sera d’ailleurs le mieux et peut-être que dans la liste des promos, goupillées chaque mois par l’infatigable Cédric Pinatel, on retrouvera le débarquement de cette tendance asiatique.
Le futur de la voiture électrique pas chère vient peut-être d'Allemagne.
Une tendance qui pourrait ne pas seulement être liée à des baisses conjoncturelles sous la forme de remises limitées dans le temps, mais aussi au travers de nouvelles autos moins chères dès le tarif catalogue. Et pour initier le mouvement, c’est le franco roumain Dacia qui montre le chemin. Sa Spring, regardée de haut depuis son apparition il y a deux ans, réalise de bons scores sur tous les marchés où elle est vendue. Et pour cause : à 20 800 euros hors bonus, elle cloue le bec à toutes les jérémiades entendues parmi toutes les autres marques qui nous expliquent depuis des années qu’en deçà de 30 000 euros, une voiture électrique est impossible à rentabiliser pour celui qui la produit. Vraiment ?
La future ID2 de Volkswagen à 25 000 euros, suivie d’une ID1 encore moins chère ne serait que chimère ? La future Citroën C3 électrique voguera dans les mêmes eaux tarifaires, tout comme la nouvelle Renault 5 électrique qui pointe son nez, à des prix qui devraient s’aligner, ne seraient que pure invention ? Cette baisse des prix possiblement à venir sur les dernières thermiques qui seront produites comme sur les futures électriques est en tout cas un triple bon signe. Un bon signe sur la fin de l’égarement dans lequel les constructeurs se sont fourvoyés. Un très bon signe pour la lutte qui va les opposer très vite aux marques chinoises à bas prix. Et un excellent signe pour les consommateurs qui vont peut-être retrouver le chemin des concessions.
Michel Holtz
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La vitesse, enjeu politique ?
Pierre-Olivier Marie Le 21/04/2023
La vitesse, enjeu politique
La question de la vitesse en voiture reste un sujet très sensible dans le débat public, comme on l'a pu constater à deux reprises cette semaine.
Cette semaine, les limitations de vitesse sont revenues par deux dans le débat public de façon inattendue.
Cela a commencé par une déclaration de Sebastien Loeb, légende du rallye, qui expliquait dans une interview au Figaro ce mardi qu’il se sentait moins dangereux à 110 km/h qu’à 180 km/h : « à 110 km/h au volant, je suis plus dangereux qu’à 180 km/h car j’ai tendance à m’endormir.»
Des propos qui ont suscité un véritable tollé sur les réseaux sociaux et auprès d’associations consacrées à la sécurité routière, mais qui invite aussi à la réflexion.
Ainsi, la branche Éducation et Sécurité Routières du syndicat professionnel Mobilians, estime qu’il est « essentiel de dissuader toute récidive de ces petits excès de vitesse qui engendrerait une dégradation de la sécurité sur nos routes. L'éducation et la prévention routière doivent être renforcées et prendre le relai, la seule politique de sanction n'étant pas suffisante. »
Et celle-ci de proposer que « dès constatation de l’état de récidive, les conducteurs pourraient se voir présenter la possibilité de réaliser une session de sensibilisation à la sécurité routière de 2 heures, en présentiel et en groupe au sein de l’une des écoles de conduite labellisées réparties toutes les 2,8 communes sur l’ensemble du territoire national. »
L’éternel débat entre répression et prévention refait ainsi surface, la même semaine où le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin annonce la fin, au 1er janvier 2024, des retraits de points pour les excès de vitesse inférieur à 5 km/h (la sanction financière étant conservée par ailleurs). Les automobilistes sont ravis, les hérauts de la sécurité routière beaucoup moins (dure semaine, décidément).
Il est intéressant de constater que l’on a d’un côté la spontanéité des propos d’un champion, libre de parole et de pensée, et de l’autre une déclaration qui fleure bon le calcul politique, une façon d’apaiser un peu un pays en ébullition dans le contexte de l’adoption de la réforme des retraites.
Cet assouplissement de l’arsenal répressif fait ici office de véritable contrefeu politique.
De fait, c’est bien la question de la vitesse sur la route qui est une véritable question politique.
On le constate d’ailleurs à travers le nombreux cas de départements qui repassent une partie de leur réseau secondaire à 90 km/h, à l’issue de la période d’essai prévue dans le cadre de la Loi d’orientation des mobilités. En cette fin avril, 47 d’entre eux ont réaugmenté les vitesses en vigueur ou sont en passe de le faire.
Et dans leurs déclarations des exécutifs régionaux, on sent régulièrement poindre un moyen de remettre en cause les décisions d’un gouvernement qu’ils ne soutiennent pas.
La sécurité routière est-elle une simple variable d’ajustement ? On n’ira pas jusque-là, mais on constate aussi qu’elle peut être employée à des fins partisanes.
La seule bonne nouvelle, dans tout cela, est que les dernières statistiques officielles sont plutôt encourageantes, avec une baisse de 12% en mars pour les accidents corporels, tandis que le nombre de morts sur les routes baissait de 9% au premier trimestre.
Pierre-Olivier Marie
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L'automobile ? Un truc de boomer
Et la moto ? Un truc de Boomer, également ?
Michel Holtz Le 01/05/2023
L'automobile ? Un truc de boomer
La voiture serait un symbole d’évasion, de liberté et d’autonomie. C'est du moins ainsi qu'on nous la vante depuis qu'elle existe, du moins depuis sa démocratisation. Autant d’adjectifs qui collent parfaitement à la jeunesse, adepte de l’émancipation des parents et de la société à papa. Pourtant, lorsque l’on demande aux juniors dans quelle entreprise ils souhaiteraient faire leur stage de fin d'études, l’automobile arrive loin, très loin derrière d’autres secteurs.
Qu’est ce qui cloche au royaume de la bagnole ?
Un jeune qui bichonne son auto : presque une image de fiction.
Supposons que l’on vienne à bout de brillantes et difficiles études d’ingénieur, de financier ou de spécialiste du marketing. Et supposons que, pour effectuer notre dernier stage avant la vie active, on ait le choix, sans tenir compte d’un quelconque frein budgétaire, ou d’un obstacle de recrutement. Direction Maranello ? Sant’Agata ? Zuffenhausen ? Chez Ferrari, Lamborghini ou Porsche ?
Pas vraiment, du moins plus aujourd’hui. Selon le cabinet de marketing Marketzoo, qui s’en est allé interrogé les jeunes diplômés pour le magazine Forbes, ces derniers rêvent plutôt de Villeneuve D’Ascq (siège de Décathlon), de Levallois-Perret (fief de L’Oréal) ou, pour les plus aventuriers, de Paris, ou Safran a pignon sur rue.
Le commerce, le luxe et l’aéronautique, tels sont désormais les branches préférées des jeunes de 18 à 24 ans. Quant à l’automobile, elle ne figure même pas dans les 10 premiers du classement, ou plutôt si, en dixième position, d’une manière dérivée puisque c’est à cette place que trône le clermontois Michelin. On peut se dire que ce désamour est franco-français.
Mais la même étude, réalisée auprès d’étudiants américains conclut à la même sentence, en pire. De l’autre côté de l’Atlantique le premier constructeur auto (BMW) arrive en 13e position, loin derrière Samsung, Microsoft, Alphabet (Google) ou Apple.
L’automobile ne fait donc plus rêver les nouvelles générations. Et si ce dédain est professionnel, il est également, et forcément, lié à des goûts personnels. Il faudrait souffrir d’une névrose assez particulière pour s’en aller travailler aux antipodes de ce qui nous fait rêver, surtout si le secteur que l’on apprécie est pourvoyeur d’emplois. La tech fait "triper" les jeunes, pas la bagnole.
Une Citroën Ami ? Pourquoi pas. Une voiture ? Certainement pas.
Pourquoi les nouvelles générations ont-elles d’autres rêves qu’automobiles ? On en connaît quelques raisons : les tarifs élevés, les contraintes exercées et la pollution vilipendée en sont quelques-unes. Mais la raison de cette désaffection est peut-être plus profonde. Dans les années 70, au pic de la civilisation automobile, il fallait s’emparer du volant coûte que coûte dès ses 18 ans révolus. Et peu importe de quelle tribu l’on soit. Les babas de service rêvaient d’un Combi VW pour s’échapper à Katmandou, d’autres rêvaient en lisant Échappement, en bricolant leur R8 pour qu'elle ressemble à une Gordini, ou en tunant d’autres autos de moins bon goût. À chacun son monde automobile.
Comme une auto, une machine à laver est indispensable
Ce rêve n’est plus. Les déplacements et le voyage sont devenus virtuels par la grâce du numérique, quant aux vrais voyages, s'ils sont lointains et inaccessibles en voiture, ils sont abordables par la grâce de l’avion low cost. Bien sûr, la voiture est indispensable, pas en ville certes, mais sur 80 % du territoire. Sauf qu’une machine à laver est, elle aussi, indispensable, sans pour autant, que l’on voue un culte au chargement frontal ou vertical. C'est ainsi, grâce à la nécessité, qu'est née la Citroën Ami et son joli succès.
Évidemment, de nombreux adeptes subsistent et se souviennent. Ils pensent aux temps anciens de la civilisation auto, ces temps où ils étaient jeunes. Un temps ou tout allait mieux, sans souci de climat, sans souci ukrainien, covidien ou inflationniste. Une nostalgie tentante que les boomers entretiennent à coups de salons spécialisés comme Rétromobile ou Epoqu'auto ou il fait si bon se souvenir. Une nostalgie entretenue également à coups de voitures de ces époques, ces youngtimers dont les prix explosent.
Peugeot 205 : l'auto des jeunes devenue auto des boomers.
On nous rétorquera que des jeunes fréquentent ces salons, et roulent dans des Renault 5 millésime 1982. D’aucuns trouveront des contre-exemples de gamins passionnés passant leur week-end dans le garage parental pour retaper une Peugeot 205 sortie de grange. Que d'autres encore se précipitent sur la presse spécialisée. Mais quelques exemples ne font pas une généralité et encore moins un marché, surtout au prix ou s’échangent aujourd’hui ces autos d’avant, loin des jeunes finances. Les autres aficionados de l’auto, les plus nombreux, sont quadras, quinquas. ou plus. D’ailleurs, vous-mêmes, lecteurs assidus de Caradisiac, de quelle génération êtes-vous ?
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