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Le barbecue... si vous aimez les belles plumes et le croustillant
Goldwing Indépendant :: Le bar :: Le bar
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Le barbecue... si vous aimez les belles plumes et le croustillant
Lu dans l'Obs CHRONIQUE de Fabrice Pliskin Publiée le 2 septembre 2022 à 10h08 (En espérant que c'est conforme à la charte du forum) : Le goût de la viande est-il une déviance masculine ? George Sand répond à Sandrine Rousseau
Féministe, talentueuse et carnivore, l’écrivaine George Sand, qui n’était pas un homme, prônait le régime gibier, pudding de rumsteak et confit d’oies.
Sandrine Rousseau voudrait décoloniser nos ventres. La députée Europe Écologie Les Verts appelle nos estomacs à un « changement de mentalité ». Elle invite les Français à diaboliser l’entrecôte, dont notre tradition a fait « un symbole de virilité » Elle l’a dit : elle impute la crise écologique, le réchauffement climatique, les tsunamis, les incendies, les grêlons, les inondations, et peut-être aussi l’inflation, au goût coupable que les garçons ont pour la viande. Quand elle sera Première ministre, on espère qu’elle n’interdira pas le couscous. Le goût de la chair carnée est le propre des mâles mal déconstruits, dit-elle en substance. Il semble pourtant que son allié avunculaire, Jean-Luc Mélenchon, n’aime guère le poulet - ou alors braisé.
Madame la députée, nous n’avons pas la prétention de réfuter votre concept d’« androcène », concept récréatif selon lequel capitalisme, colonialisme et carnivorisme seraient d’essence garçonne (celui de capitalocène ne semble-t-il pas plus funky ?). Nous souhaitons juste évoquer George. Madame la députée, auriez-vous oublié George ? George qui, comme vous aujourd’hui, fut la proie des plus basses attaques misogynes. Voici par le menu ce que l’écrivaine George Sand (1804 – 1876) mangeait dans sa maison de Nohant. Ses cahiers de recette en font foi.
Viandes :
« Filet de bœuf à la Béarnaise
Filet de bœuf à la Brésilienne
Côte de bœuf marinée
Bourek de bœuf
Pudding de rumsteak
Carbonnades à la Flamande
Boulettes de bœuf bouilli
Gigot de 7 Heures. »
Permettez-moi, Madame la députée, de vous souhaiter une bonne continuation :
« Mouton à la Turque
Haricot de mouton
Couscous
Foie de veau aux truffes
Grenades de foies de veau
Veau en sardines
Veau en thon
Veau en gelée
Côtelettes de veau en papillotes
Petits fricandeaux aux champignons
Galantine. »
Madame la députée, je sens que vous restez sur votre faim. Passons au gibier.
« Langues de rennes de Laponie
Lièvre à la royale
Lièvre à l’aigre-doux
Civet de lièvre
Ramerons farcis. »
Personnellement, je commence à caler, mais je sens, Madame la députée, que vous êtes autrement coriace que moi. Un peu de volaille ?
« Poulet
Poulet à la Richelieu
Poulet à la Jeune Fille
Poulet au riz
Poulet sauce Américaine
Poulet chasseur
Poulet à l’Italienne »
Vous êtes favorable à la construction européenne, dans le cadre harmonieux de la neutralité carbone ? L’auteure de « La Petite Fadette », femme libre et carnivore, vous propose « le Canard à la Bruxelles », viande souveraine et chair suave à son palais visionnaire. Ajoutez-y l’aspic de volaille qu’elle assaisonnait, affirment certains biographes, de génie lesbien. Voilà ce que George, la géorgique George, mangea à sa rustique table de Nohant, pendant quarante et un ans. J’allais oublier, Madame la députée, le plus important : la charcuterie.
« Confits d’oies
Pâté de foie gras
Terrine de foie gras
Pâté de ménage
Terrine de lièvre »
Car, sur la table de notre hôte, sachez-le, le confit d’oies fut toujours sororal. Née sous le nom d’Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil, George aimait s’habiller en homme et en dandy. Elle osait porter le pantalon, cet accessoire interdit aux femmes par une ordonnance du 17 novembre 1800. Est-il anachronique de se demander si son goût de la cochonnaille, du gigot de 7 heures et de la volaille à l’Hermite (pintade farcie aux marrons) était pour Sand une autre façon de s’émanciper, pour ne pas dire de « déconstruire le genre » ?
N’en déplaise aux surmulots du patriarcat, c’est en femme sans maître, en pionnière du féminisme, bottée et vêtue d’une « redingote-guérite en gros drap gris, avec un chapeau gris et une grosse cravate de laine » qu’elle entrait dans un restaurant pour dévorer une entrecôte grillée. A sa décharge, un avocat dirait que c’était avant l’élevage intensif, source de méthane, avant que la consommation de viande devienne la première cause du dérèglement climatique. Et il ajouterait sans doute qu’il faut toujours dissocier la femme et l’artiste.
Dans le livre « A la table de George Sand », sa descendante Christiane Sand évoque Aurore Sand, la petite-fille de George, qui, jusqu’à son décès en 1961, perpétua la philosophie viandarde de sa grand-mère :
« Je la revois comme si c’était hier, du haut de ses quatre-vingt-quinze ans mais toute frêle et malicieuse, sortant d’un air espiègle de l’une de ses poches son petit couteau à cran d’arrêt pour nous initier au découpage savant d’un superbe canard, offert le matin même par un fermier voisin. Personne ne savait aussi bien qu’Aurore découper d’un geste précis et assuré les délicates aiguillettes, ces chairs précieuses d’un canard bien élevé. L’instant était solennel, tout devait être exécuté dans les règles ; chaque morceau prélevé sur la carcasse était ponctué d’un petit rire de triomphe au moment de la déposer en travers du plat de service… »
Mais je m’éclipse, Madame la députée, et vous laisse avec George, Aurore et Christiane, ne voulant pas troubler les mystères d’Éleusis de cette réunion non-mixte, entre femmes puissantes.
Une chronique signée Fabrice Pliskin
Féministe, talentueuse et carnivore, l’écrivaine George Sand, qui n’était pas un homme, prônait le régime gibier, pudding de rumsteak et confit d’oies.
Sandrine Rousseau voudrait décoloniser nos ventres. La députée Europe Écologie Les Verts appelle nos estomacs à un « changement de mentalité ». Elle invite les Français à diaboliser l’entrecôte, dont notre tradition a fait « un symbole de virilité » Elle l’a dit : elle impute la crise écologique, le réchauffement climatique, les tsunamis, les incendies, les grêlons, les inondations, et peut-être aussi l’inflation, au goût coupable que les garçons ont pour la viande. Quand elle sera Première ministre, on espère qu’elle n’interdira pas le couscous. Le goût de la chair carnée est le propre des mâles mal déconstruits, dit-elle en substance. Il semble pourtant que son allié avunculaire, Jean-Luc Mélenchon, n’aime guère le poulet - ou alors braisé.
Madame la députée, nous n’avons pas la prétention de réfuter votre concept d’« androcène », concept récréatif selon lequel capitalisme, colonialisme et carnivorisme seraient d’essence garçonne (celui de capitalocène ne semble-t-il pas plus funky ?). Nous souhaitons juste évoquer George. Madame la députée, auriez-vous oublié George ? George qui, comme vous aujourd’hui, fut la proie des plus basses attaques misogynes. Voici par le menu ce que l’écrivaine George Sand (1804 – 1876) mangeait dans sa maison de Nohant. Ses cahiers de recette en font foi.
Viandes :
« Filet de bœuf à la Béarnaise
Filet de bœuf à la Brésilienne
Côte de bœuf marinée
Bourek de bœuf
Pudding de rumsteak
Carbonnades à la Flamande
Boulettes de bœuf bouilli
Gigot de 7 Heures. »
Permettez-moi, Madame la députée, de vous souhaiter une bonne continuation :
« Mouton à la Turque
Haricot de mouton
Couscous
Foie de veau aux truffes
Grenades de foies de veau
Veau en sardines
Veau en thon
Veau en gelée
Côtelettes de veau en papillotes
Petits fricandeaux aux champignons
Galantine. »
Madame la députée, je sens que vous restez sur votre faim. Passons au gibier.
« Langues de rennes de Laponie
Lièvre à la royale
Lièvre à l’aigre-doux
Civet de lièvre
Ramerons farcis. »
Personnellement, je commence à caler, mais je sens, Madame la députée, que vous êtes autrement coriace que moi. Un peu de volaille ?
« Poulet
Poulet à la Richelieu
Poulet à la Jeune Fille
Poulet au riz
Poulet sauce Américaine
Poulet chasseur
Poulet à l’Italienne »
Vous êtes favorable à la construction européenne, dans le cadre harmonieux de la neutralité carbone ? L’auteure de « La Petite Fadette », femme libre et carnivore, vous propose « le Canard à la Bruxelles », viande souveraine et chair suave à son palais visionnaire. Ajoutez-y l’aspic de volaille qu’elle assaisonnait, affirment certains biographes, de génie lesbien. Voilà ce que George, la géorgique George, mangea à sa rustique table de Nohant, pendant quarante et un ans. J’allais oublier, Madame la députée, le plus important : la charcuterie.
« Confits d’oies
Pâté de foie gras
Terrine de foie gras
Pâté de ménage
Terrine de lièvre »
Car, sur la table de notre hôte, sachez-le, le confit d’oies fut toujours sororal. Née sous le nom d’Amantine Aurore Lucile Dupin de Francueil, George aimait s’habiller en homme et en dandy. Elle osait porter le pantalon, cet accessoire interdit aux femmes par une ordonnance du 17 novembre 1800. Est-il anachronique de se demander si son goût de la cochonnaille, du gigot de 7 heures et de la volaille à l’Hermite (pintade farcie aux marrons) était pour Sand une autre façon de s’émanciper, pour ne pas dire de « déconstruire le genre » ?
N’en déplaise aux surmulots du patriarcat, c’est en femme sans maître, en pionnière du féminisme, bottée et vêtue d’une « redingote-guérite en gros drap gris, avec un chapeau gris et une grosse cravate de laine » qu’elle entrait dans un restaurant pour dévorer une entrecôte grillée. A sa décharge, un avocat dirait que c’était avant l’élevage intensif, source de méthane, avant que la consommation de viande devienne la première cause du dérèglement climatique. Et il ajouterait sans doute qu’il faut toujours dissocier la femme et l’artiste.
Dans le livre « A la table de George Sand », sa descendante Christiane Sand évoque Aurore Sand, la petite-fille de George, qui, jusqu’à son décès en 1961, perpétua la philosophie viandarde de sa grand-mère :
« Je la revois comme si c’était hier, du haut de ses quatre-vingt-quinze ans mais toute frêle et malicieuse, sortant d’un air espiègle de l’une de ses poches son petit couteau à cran d’arrêt pour nous initier au découpage savant d’un superbe canard, offert le matin même par un fermier voisin. Personne ne savait aussi bien qu’Aurore découper d’un geste précis et assuré les délicates aiguillettes, ces chairs précieuses d’un canard bien élevé. L’instant était solennel, tout devait être exécuté dans les règles ; chaque morceau prélevé sur la carcasse était ponctué d’un petit rire de triomphe au moment de la déposer en travers du plat de service… »
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Une chronique signée Fabrice Pliskin
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