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Dans l' Ariège... Et dans (la petite) Histoire
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Dans l' Ariège... Et dans (la petite) Histoire
Hier, grand soleil et plus de 15°.
De quoi me décider, tardivement, à faire quelques tours de roue dans ma chère vallée de la Lèze.
J'ai pensé à cette histoire en passant Artigat, que je court-circuite d'habitude dans ma descente vers le Mas d'Azil, en préférant un petit détour par Carla-Bayle.
Une envie de vous la raconter, "manière" de vous emmener sur le porte-bagage !...
Par Laurent Derne - Publié le 30 Déc 21
Affaire Martin Guerre. Incroyable usurpation d'identité : le faux tutoie le vrai, près de Toulouse
Quand Martin Guerre est revenu au hameau familial, près de Toulouse, sa femme l'a reconnu.
Ses sœurs l'ont reconnu. Ses amis l'ont reconnu. Pourtant, ce n'était qu'un imposteur.
C’est dans l’enceinte du château Narbonnais – sur lequel a été bâti l’actuel palais de justice -, que l’affaire du faux Martin Guerre a connu son épilogue, en 1560, à Toulouse. (Archives municipales de Toulouse/Photomontage DR)
Depuis les crimes terroristes de Mohamed Merah, nul à Toulouse n’ignore Artigat. Cette commune de l’Ariège est dépeinte par les spécialistes du Renseignement comme l’un des points de ralliement de la nébuleuse djihadiste de la Ville rose.
Une filière que les frères Merah (attentats de Toulouse et Montauban de 2012) ou les frères Clain (attentats du 13 novembre 2015 à Paris) ont fréquentée, auprès du prédicateur Olivier Corel. Un Franco-Syrien surnommé l’Emir blanc.
Artigat se nommait alors Artigues. Un hameau sur la route de Foix (Ariège) dont l’orgueilleux château, depuis l’an Mil, barre de sa silhouette minérale et défensive l’accès à trois vallées pyrénéennes.
L’histoire a pour cadre le XVIe siècle, qui a offert au royaume de France deux souverains que la postérité chérit : François 1er et Henri IV.
Les fantômes d’Artigat
Mais ce que peu de gens savent, c’est que bien avant de se voir accolée – à son corps défendant – au fondamentalisme islamique, Artigat figurait déjà dans l’encyclopédie populaire du crime. Et sous un onglet pour le moins surprenant : l’une des plus incroyables usurpations d’identité de l’histoire.
Le mariage de deux enfants de… 10 et 11 ans
C’est sous le règne du premier nommé, en 1539, que Martin Guerre, 11 ans à peine, épouse Bertrande de Rols, 10 ans.
Dans ce bourg rural ariégeois, la Renaissance italienne, dont le souverain aime à draper son royaume tout entier, n’émeut personne. La survie d’abord. On travaille la terre dans un environnement hostile. On élève quelques bêtes. Et on se vend parfois aux plus offrants pour grossir les rangs des armées en campagne.
Bien sûr, la visite du roi de France à Toulouse, trois ans plus tôt, pour inaugurer l’hôtel particulier du maître du Pastel, Juan de Bernuy (ce bâtiment est devenu l’actuel lycée Pierre de Fermat, ndlr) n’est pas passée inaperçue. Le natif de Burgos (Espagne) avait partiellement payé la rançon de 2 millions d’écus pour faire libérer François 1er, alors retenu par l’Empereur Charles Quint. L’amitié entre le roi et de Bernuy s’est scellée autour de ce geste généreux.
Dix ans pour concevoir une descendance
Mais lorsque leurs familles décident de les unir, Martin et Bertrande ignorent vraisemblablement tout du mécénat que François 1er accorde aux plus grands artistes. Et Leonard de Vinci, décédé dans le château de son protecteur, vingt ans plus tôt, ne fait pas partie de leur champ lexical.
Ce sont deux petits paysans qui, comme leur monarque, vont passer à la postérité. Mais ils ignorent encore au bout de quelles souffrances le destin leur accordera ce triste privilège.
Mariage trop précoce ? Problèmes de fertilité ? Martin et Bertrande mettent près de dix ans à s’assurer une descendance. Messes et séances de désenvoûtement finissent par porter leurs fruits. Le petit Sanxi – hommage aux origines basques paternelles – couronne cette alliance bancale née sous de funestes auspices.
L’affaire du faux Martin Guerre, près de Toulouse, est l’usurpation d’identité la plus incroyable de l’histoire criminelle en France. Du moins la plus emblématique. (Laurent Derne/Actu Toulouse)
« Martin Guerre est revenu ! »
L’époux ne possède ni les manières, ni l’élégance d’un prince de sang.
L’ancien bâtonnier du barreau de Toulouse, Roger Merle, dresse de Martin Guerre un portrait peu flatteur dans "Le revenant à la jambe de bois" :
"Petit, noireau, renfermé, Martin n'était pas dans la vie quotidienne d'un naturel très charmant. Il rudoyait son épouse et se querellait souvent avec son père..."
Roger Merle
Ancien bâtonnier de Toulouse, auteur du Revenant à la jambe de bois
Et quand, sur un coup de tête, le jeune père de 20 ans abandonne femme et nourrisson pour partir à l’aventure (et faire la guerre, atavisme oblige), la distance, le temps, l’absence de communication ou un banal coup de mousquet auraient pu définitivement séparer les amants.
Mais un beau jour, après des années de séparation, Martin est revenu. Précédant en cela la Mathilde de Brel.
Imposteur ? Sosie ?
Et avec ce retour, aussi inattendu qu’inespéré, un vent de fraîcheur souffle subitement sur le hameau et le ménage.
C’est un autre homme qui déambule sur les chemins poussiéreux d’Artigat. Plus costaud. Plus mûr. Plus jovial. Un amant que sa femme reçoit comme un cadeau. Un frère que ses sœurs n’espéraient plus revoir.
Le retour de Martin ne fait cependant pas que des heureux.
Son oncle Pierre Guerre a géré son bien en son absence. Et ce revenant qui réclame son bénéfice – « son dû » – ressuscite les vieilles querelles. Pire, il alimente la suspicion : et si cet homme si différent, que pourtant sa femme et ses sœurs reconnaissent, n’était pas Martin Guerre ? Et s’il ne s’agissait en fait que d’un imposteur ? Un coucou, qui aurait trouvé gîte à son goût, et s’apprêtait à déplumer une famille entière de ses maigres terres ?
Arnaud du Thil a été pendu dans le hameau d’Artigat (Ariège), face à la maison du vrai Martin Guerre (Wikimedia Commons)
Condamné à être décapité et dépecé
Le doute s’insinue dans les esprits lorsque des soudards de passage reconnaissent en Martin, l’un de leurs camarades. Un dénommé Arnaud du Tihl, dit Pansette.
Un homme qui a fréquenté Martin Guerre au front. Un sosie quasi parfait, à la mémoire d’éléphant.
"Il avait appris son rôle à la perfection, savait les paroles que l'époux avait tenues avec sa femme, les époques de certains événements secrets. On peut dire qu'il savait son Martin Guerre parfaitement mieux encore que Martin Guerre lui-même !"
Me Gayot de Pitaval
Avocat au Parlement de Paris (1735)
Pierre Guerre dépose plainte pour usurpation d’identité. Pansette est arrêté.
Son bagou est indéniable. Mais désormais, il fait face à une cinquantaine de témoins jurant que c’est « un menteur ». La justice de l’Ancien régime – dans son infinie sagesse et son sens de la mesure – le condamne à être décapité et dépecé en quatre morceaux.
Ses pieds ont… rétréci !
En appel, à Toulouse, dans l’enceinte du Château narbonnais, un nouvel argument massue le charge : quand Martin Guerre a quitté le village à 20 ans, « il chaussait à 12 pouces » selon le cordonnier.
L’accusé ne chausse qu’à 9 pouces. Par quel prodige ses pieds ont-ils rétréci ?
Mais ce qui fait définitivement basculer le procès de Toulouse dans la légende tient en l’arrivée impromptue d’un homme sur une jambe de bois. Qui clame haut et fort :
"Je suis Martin Guerre et cet homme m'a volé mon nom, ma femme, mon fils et tous mes biens !"
Martin Guerre
(entrant avec fracas dans la salle du tribunal de Toulouse)
Incroyable dramaturgie
Bertrande se jette illico aux pieds de son époux devant Dieu, repentante.
Consciente sans doute qu’elle risque sa tête. La justice entérine la version de la jeune femme sans barguigner : elle a été dupée par l’accusé (qui au passage, lui a fait deux enfants en trois ans, dont l’un est malheureusement décédé, ndlr).
Le verdict est sans appel. Ce sera bien la mort pour le faux Martin Guerre.
Le 16 septembre 1560, Arnaud du Thil est pendu à Artigat, sous les fenêtres du logis que sa mystification a souillé.
Nutrisco et extingo, disait la devise de François 1er, mêlant latin et vieil italien. Je me nourris (du bon feu) et éteins (le mauvais). Celui de la passion a emporté Pansette, sosie, coucou, écornifleur, amoureux transi, génie de l’esbrouffe, arnaqueur amoral, qui a payé de sa vie l’audace de s’être glissé dans la peau d’un autre.
Une affaire qui a traversé les siècles.
Cette histoire hors du commun a traversé les siècles à travers la relation qu’en a fait en 1562 son contemporain Jean de Coras, jurisconsulte et professeur de droit à Toulouse. Protestant, ce dernier fut tué lors de la Saint-Barthélemy.
Le retour de Martin Guerre, avec Gérard Depardieu et Nathalie Baye, en 1982
En 1982, Gérard Depardieu et Nathalie Baye ont prêté leurs traits au (faux) Martin et à Bertrande de Rols.
Le « Retour de Martin Guerre » sera couronné de trois César.
Autre temps, autres mœurs
De nos jours, le Faux Martin Guerre ne serait guère jugé qu'en correctionnelle pour usurpation d'identité et/ou escroquerie.
Il encourrait au maximum 5 ans de prison et 375 000 euros d'amende.
g2loq- Co-administrateur
- Messages : 22947
Date d'inscription : 29/04/2013
Age : 70
Re: Dans l' Ariège... Et dans (la petite) Histoire
C est beau l'Ariège, suis passé au col de port lundi, enneigé le port !!
St Lizier, joli village
Et les urgences de St Girons /St Lizier au top !!
Pas contre Pamiers, bof
Mirepoix, sympa centre ville historique
Bon, je vais lire l'histoire maintenant
Bonne année à tous
St Lizier, joli village
Et les urgences de St Girons /St Lizier au top !!
Pas contre Pamiers, bof
Mirepoix, sympa centre ville historique
Bon, je vais lire l'histoire maintenant
Bonne année à tous
didier- Membre incontournable !
- Messages : 1144
Date d'inscription : 24/06/2014
Age : 66
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