Moto Mythique : la BFG, bécane française des années 80

Vous oseriez écrire, vous aussi que la goldwing a un moteur de voiture ?!.. 


Écrit par Eric Molodtzoff le 12/08/2023

Moto Mythique : la BFG, bécane française des années 80, décriée pour son look séduit toujours ses propriétaires. 

Ils louent son endurance et sa simplicité

La moto française BFG équipée du moteur de la Citroën GS est une rareté. Produite à 650 exemplaires entre 1982 et 1988, il en reste 400 en circulation. 
Décriée à l'origine pour son esthétique. Elle est appréciée par ses inconditionnels pour son endurance et sa fiabilité. Jean-Claude Hermant est de ceux-là.

La BFG est une bécane atypique mais aussi une comète dans l'univers de la moto. BFG pour Boccardo-Favario-Grange, les noms des concepteurs de cette machine de 1300 cm3 hors du commun. Une moto française avec un moteur de voiture, celui de la Citroën GS. La firme BFG a produit 650 exemplaires entre 1982 et 1988. Aujourd'hui, il en reste 400 en circulation dont celle de Jean-Claude Hermant domicilié à Thionville (Moselle).

Il a les yeux de Chimène pour sa belle quarantenaire à la livrée rouge et son liseré bleu-blanc-rouge : "cette moto n'a que des qualités techniques. Beaucoup de couple, une tenue de route exceptionnelle de part sa conception. C'est une moto facile d'entretien, agréable à rouler et puis on peut y mettre les mains." 


Jean-Claude Hermant possède une des 400 BFG encore en circulation • Eric Molodtzoff/ France Télévisions

Car contrairement aux motos modernes et japon.....(non je n'ai rien dit), tout est accessible. L'entretien courant n'exige pas un diplôme d'ingénieur en informatique (Bien qu'elle ait bénéficié, rareté à l'époque, d'un allumage électronique). Des pièces portent des noms qui sonnent bizarres aujourd'hui comme : starter, double carburateur, câble d'embrayage... 
Jean-Claude Hermant, chaudronnier de son état, la maintient dans un état irréprochable: "j'ai refait les pots, quelques caches. Ça me plaisait bien de la personnaliser même si elle n’a pas beaucoup changé depuis l'origine. J'aime bien pouvoir y mettre les mains. Petit à petit je suis rentré dans le système BFG, pour ne pas dire la famille BFG."

Ma BFG me permet aussi de rencontrer un tas de gens exceptionnels
Jean-Claude Hermant, BFGiste convaincu.

Car si la marque a disparu, 200 aficionados entretiennent la flamme au sein du Moto club BFG fondé en 1983. 
Philippe Perelle est un des premiers membres. Il est aujourd'hui vice-président de l'association et roule en BFG depuis quarante ans.


Philippe Perelle à droite est aux côtés de Thierry Grange, un des trois concepteurs de la BFG lors des 40 ans de la moto et de son Moto Club. • Philippe Perelle

Une aventure humaine

En août 1982, il achète sa première BFG. Gros rouleur, il va " lui mettre" 40.000 bornes dès la première année... il se rend à La Ravoire (Savoie) sur le premier site de fabrication (la firme déménagera en 1983 à Saint-Quentin dans l'Aisne lorsque MBK reprendra la production). Il rencontre les ingénieurs et techniciens. On échange, on discute car "cette moto est avant tout une aventure humaine.
"La BFG c'est de la ferraille, du plastique mais surtout des hommes et des femmes passionnés et cela m'a animé dès le départ et ça m'anime encore."


La BFG et son moteur Citroën GS • Eric Molodtzoff/ France Télévisions

Utiliser un moteur automobile Citroën pour construire une moto n'a rien d'exceptionnel. La Münch-Mammut ou la Honda Gold Wing sont aussi animées avec des moteurs de voitures. *(!!! NdG) Pour Philippe Perelle, celui de la Citroën GS est bien adapté pour une machine de grand tourisme.

Question d'esthétique

Car partout où il va, le BFGiste est sûr de se faire interpeller par des connaisseurs, des anciens propriétaires, des gendarmes, des CRS, des douaniers qui roulèrent sur ces machines ou de simples curieux. Il faut dire que la machine ne passe pas inaperçue : grosse cylindrée imposante, son moteur de voiture, son tableau de bord de Renault 5 turbo et son look... Un design sans concession qui vous place d'emblée sur le terrain du " j'adore ou je déteste !" La moto favorise les rencontres et procure même "un peu de frime." avoue Jean-Claude Hermant.


Le look de la BFG ne laisse personne indifférent. • Eric Molodtzoff/ France Télévisions

Son carénage anguleux et son gros phare carré ne laissent pas indifférent et peuvent même rebuter : "Il y a effectivement ce carénage à priori pas très beau mais avec le temps je m'y suis habitué. Il est extrêmement protecteur, un bon point pour les gros rouleurs. La selle est large, confortable."

Et en guise de signature sonore, Il y a ce sifflement de la boîte de vitesses : "qui s'entend de loin et qui peut surprendre." Bref, la BFG est tout sauf une moto passe-partout aseptisée. 

Une carrière contrariée

Une vingtaine d'exemplaires furent livrés à la gendarmerie, à la CRS 1 ainsi qu'aux douanes mais les commandes de l'Etat n'ont pas suivi malgré un coût de fabrication très compétitif. Le passage à une production industrielle s'est aussi avéré compliqué. Elle tire sa révérence en 1988.

Philippe Perelle estime à 400 motos encore en circulation : "le Moto Club BFG propose la quasi-totalité des pièces détachées. Du coup, on a une assez bonne idée du nombre de machines qui roulent, qui ressortent du garage et qui sont rénovées."


Le tableau de bord est celui de la Renault 5 turbo • Eric Molodtzoff/ France Télévisions

Sur les 650 machines produites, la moitié était attelée. Avec son cadre tubulaire et son couple généreux, la BFG est très bien adaptée pour un montage en side. Sur le marché de l'occasion, la moto en solo se négocie 3000-3500 €. En version side, comptez entre 7000 et 8000 €.

Le profil type du BFGiste ? : "un sexagénaire, qui aime rouler et qui possède sa BFG depuis longtemps." 

Mis à part son esthétique discuté, la BFG est d'une endurance à toute épreuve. Il n'est pas rare de la voir à quarante ans passés, s'aventurer dans les confins asiatiques ou africains. 
Eric Molodtzoff


Ne dites pas à ma mère que je suis co-admin chez FGI Elle croit que je suis gogo-dancer dans un bar gay

en voilà une a vendre sur le coincoin 

https://www.leboncoin.fr/offre/motos/23811882

teurteul73 a écrit:en voilà une a vendre sur le coincoin 

https://www.leboncoin.fr/offre/motos/23811882

Bonjour,  Je ne vois pas l'intérêt de ce message dans cette publication. 



Je rappelle que conformément à notre charte, nous ne sommes pas un relais des sites d'annonces, et qu'il n'y a aucune demande sur ce sujet.

re.bonjour

désolé didou ce n'était pas le but 

de plus je ne connais pas celui qui la vend 

mais dans l'article il est dit qu'il n'en reste que 400 sur les 650 de produite 

et j'ai mis ce lien car j'ai été surpris qu'il y en est une a vendre surtout a ce prix c'est tout 

vraiment désolé si tu trouve que c'est un impair ce n'était pas le but

Bonsoir 

j'avais un pote qui en avait une dans les années 80. 

En revenant du Castellet il a eu un soucis moteur (je ne me rappelle plus quoi) on s'est arrêté dans une casse voiture il a acheté sa pièce de GS et on est reparti comme en 40.

Autre avantage : le carénage. Je me souviens d'une sortie au Mont Ventoux en hiver. Nous étions transis, lui avait un peu froid.

La BFG a pas mal de point commun avec les premières Gold équipée : un moteur 4 cyl à plat structuré pour la voiture (bon d'accord il faut du coup de la tringlerie pour la synchro carbu - un palonnier quoi), refroidi à eau, du couple (de la reprise en 5eme à bas régime), un carénage efficace.

Il y a juste un truc qui me dérangeait : le bruit qui rappelait trop la GS...

Bonjour, 
Je ne voie pas ce que cette moto a de mythique  . Mythique, c'est le Vmax. Le 1000 CBX 6 cylindres, le 1300 kawa.
La BFG comme ça petite soeur la MF à moteur Visa non pas inondée le marché. La Gendarmerie en a pris quelques une et c'est là pour ma part que j'ai pu la côtoyer.
Je parlerai plutôt d'un raté de l'industrie Française.

Je crois que j'ai déjà relaté l'anecdote. Dans les années 80 avec les frangins et les potes on allait s'entrainer dans les virages de la forêt des 3 pignons à Fontainebleau. C'est là que venaient s'entrainer les brigades motorisées basées à Fontainebleau. On faisait donc des chronos sur le parcours, nous tous avec des japonouilleries de 100 ou 120ch et mon frangin avec sa BFG de 60ch et
son moteur de GS. Si il ne pouvait pas rivaliser en accélération il nous bluffait tous dans les virolos avec la tenue de route de sa moto. C'est lui qui faisait les meilleurs temps. Alors faudrait peut être pas trop tirer sur l'ambulance.
PS : lors d'une visite d'état en Espagne, le président français en avait offert une au roi d'Espagne.