Top10 : les motos à moteur de voiture

Par Remi Darodes | Publié le 23 août 2024

Top10 : les motos à moteur de voiture !

Les motos, vous connaissez. Mais connaissez-vous les m’autos ? Ces deux-roues à moteur de voiture. Voici une sélection des plus célèbres et officielles d’entre-elles. 



Münch Mammut 1200 TTS – NSU TT

Peut-être la plus iconique et célèbre des m’autos. Dans l’univers du deux-roues comme plus loin, d’ailleurs, Gérard Depardieu ayant pas mal contribué à sa notoriété en France en la pilotant au grand écran dans le film éponyme. Commercialisée de 1966 à 1975, son gros 4-cylindres en ligne de 1 177 cm3 en imposait à l’époque. L’allemand Friedel Münch, son géniteur, en aurait construit presque 500 exemplaires ! Soutenu par de riches clients américains, évidemment séduits par sa démesure : 88 ch, 11,7 mkg et 298 kg à sec, elle avait tous les attributs nécessaires pour plaire au pays du Boeing 747.



Münch Mammut 2000 – Opel Calibra

Retrouvera-t-on des silhouettes de Münch Mammut au fond des grottes dans plusieurs millénaires ? Ce n’est pas impossible… Car la Mammut 2000 est comme son aïeule, un spécimen qui marquent : 4-cylindres de 1 998 cm3 d’Opel Calibra, 260 ch, 30 mkg, pour un poids pachydermique de 354 kg ! L’allemande de Thomas Petsch -qui a racheté la marque de Friel Münch- coûtait la bagatelle de 86 000€ à sa sortie, frais de transport aérien compris ! Les richissimes clients venant des quatre coins du monde, recevaient dès le passage de commande un code d’accès personnel relié à une webcam leur permettant de suivre en direct la fabrication de leur moto. Côté technique, l’allemande faisait dans le luxe et la démesure : étriers 8 pistons à l’avant, 4 pistons à l’arrière, deux amortisseurs positionnés sous la moto, énorme fourche Ohlins et un cadre cette fois-ci assez conventionnel mais néanmoins maous, à double berceau tubulaire. 



BFG 1300 – Citroën GS

Louis Boccardo, Dominique Favario et Thierry Grange s’associent au début des années 80 pour créer BFG. Une marque de moto française, qui a fait sa réputation avec un deux-roues à moteur de voiture ! Double singularité… Un ovni en somme, d’où, peut-être, le design de leur modèle emblématique : la BFG 1300. Elle est née en Savoie, dans le canton de Chambéry. L’idée de base était très bonne : proposer une moto bleu-blanc-rouge, facile à produire et à entretenir, en faisant appel à des composants déjà existants et provenants de l’automobile. On retrouve notamment un 4-cylindres à plat de Citroën GS, de 1 220 cm3 et 70 ch, un pont de Mehari 4×4 et un tableau de bord de Renault 5 Alpine. Le mélange des genres n’a malheureusement pas plu à tout le monde, bien qu’aujourd’hui encore la marque ait toujours de fervents adeptes. Pas moins de 400 exemplaires seront produits à La Ravoire, puis 150 de plus par MBK dans son usine de Saint-Quentin, après que cette autre marque française ait racheté BFG en 1984, pour lui offrir ce petit sursis.



MF 650 R – Citroën Visa

Louis Boccardo, un des trois associés cités au-dessus, décidera de quitter l’aventure BFG pour se lancer en solo et créer en 1981 la marque MF, pour « moto française ». Il utilise cette fois-ci le bicylindre à plat de la Citroën Visa : 650 cm3, 32 ch à 5 500 tr/min, 5,3 mkg à 3500 tr/min et une boite 5. Le reste de la moto est majoritairement composé d’éléments provenant de la Moto Guzzi V50. La MF 650 R rencontrera encore moins de succès que la BFG 1300… Laquelle se distinguait, « au moins », par de réelles qualités touring. Au total, 90 exemplaires seront produits. Dommage, elle ne manquait pas d’allure, ni de charme.



Amazonas 1 600 – Volkswagen Coccinelle

Dans les années 70, au Brésil, alors qu’ils sont tranquillement installés à la terrasse d’un café, Luis Antonio Gomi et José Carlos Biston voient passer devant eux une brigade de policiers à moto. Les pauvres hommes sont au guidon d’Harley-Davidson de 30 ans d’âge, en ruine, qui n’intimident plus que les vertèbres de ceux qui les chevauchent. La conjoncture économique du pays et le protectionisme de l’époque rendent  l’import de nouveaux véhicules extrêmement coûteux… Bingo ! Luis et José ont une idée, doublement bonne : ils lanceront la fabrication d’une moto de grosse cylindrée sur le sol brésilien, pour fournir notamment l’administration, en utilisant le très répandu -et fiable- 4-cylindres à plat de 1600 cm3 de la Volkswagen Coccinelle. L’aventure durera de 1978 à 1986 avec pas moins de 450 exemplaires !



Audi Z02 1300 – Audi 50

Qu’aurait été le monde de la moto si Audi s’était lancé sur le marché du deux-roues, comme BMW ? Nous ne saurons probablement jamais. Bien que l’on ait déjà eu un petit aperçu… En 1975, un groupe d’ingénieurs du département développement de Audi s’isolent dans un coin de l’usine, pour développer en catimini la Z02 1300. Un prototype unique de moto, munie du 4-cylindres en ligne de 1 1272 cm3 de l’Audi 50 (80 ch). La Z02 était diablement réussie, aboutie, prête à la production et même avant-gardiste ! Regardez cette tête de fourche profilée, ces clignotants finement intégrés dans les rétroviseurs, cette mécanique dont rien ne dépasse, proprement sertie dans un cadre dérivé de celui de la BMW R90… Un bijou. La Z02 était en avance. Dommage que le grand patron ait refusé le projet. 



EVA Track 800 CDI –  Smart Fortwo

L’idée était plutôt smart… À la fin des années 2000, un Néerlandais a lancé le projet fou de commercialiser un trail baroudeur à moteur diesel de Smart ForTwo. Le 3-cylindres de 800 cm3 développe 54 ch et 15 mkg pour une moto avec un poids à sec de 214 kg. La transmission par cardan et l’autonomie promise par cette mécanique particulièrement sobre (2,5 L) auraient peut-être mérité une enveloppe plus routière. Il était question que la Track 800 soit importée en France, une fois le marché domestique conquis.. Elle n’a jamais passé la frontière. 150 exemplaires aurait été construits.



Boss Hoss BHC3 LS3 – Chevrolet Corvette V8

La BossHoss est folle et démesurée. Et démesurément folle et follement démesurée… Elle est propulsée par un énorme V8 Chevrolet, allant dans sa plus grosse version jusqu’à 6161 cm3, pour 455 ch et 60 mkg ! Il faut les bras de Schwarzy pour la relever de la béquille (495 kg), un puit de pétrole Texan pour l’abreuver (25 l/100 km), une ligne droite du désert de Mojave pour lui faire prendre un rupteur (2 500 tr/min à 130 km/h) et une place de parking de Hummer H2 pour la garer sereinement (empattement record de 2,70 m !)… Bref, c’est une américaine, qui a bel et bien été importée en France !



Van Veen OCR 1000 Rotary – NSU Ro80

Ça ne tournait pas rond dans la tête d’Hendrik Van Veen… Mais en triangle ! Alors que Suzuki se casse les dents sur le moteur rotatif avec la RE-5 (et plus tard Norton avec la 588), le Néerlandais persiste et décide de construire dans son petit atelier une moto unique, équipée du bloc Comotor à double rotor de la NSU Ro80. Cette mécanique de 995 cm3 était capable de cracher pas moins de 60 ch et 13,7 mkg, pour un poids de 292 kg à sec. Trente-huit unités sortiront des ateliers de Van Veen, avant qu’il ne mette la clef sous la porte en 1981. Jusqu’à ce qu’en 2011, un passionné rouvre le rideau, le temps de construire 10 reproductions exactes et vendues contre la modique somme de 115 000$.



Dodge Tomahawk – Dodge Viper V10

Votre voisin à une BossHoss et vous voulez absolument pisser plus loin que lui ? On a peut-être la solution… Une dizaine d’exemplaires du prototype complètement dingue de la Dodge Tomahawk, présentée à Détroit par DaimlerChrysler en 2003, auraient été mis à la en vente dans les années 2000. De quoi parle-t-on ? D’un V10 de 8,3 L de cylindrée, 500 ch et 72,6 mkg, qui a besoin de 2 chaînes de transmission finales et 4 roues pour ne pas vous tuer dès les premiers centimètres ! Presque une bagnole, mais surtout un pur show-bike, qui repose sur un énorme cadre monocoque en aluminium, tenu à l’avant par deux bras articulés ! Pour arrêter les 680 kg de l’engin, on trouve des freins périmétriques avec des disques de 508 mm de diamètre.



Remi Darodes



Ne dites pas à ma mère que je suis co-admin chez FGI Elle croit que je suis gogo-dancer dans un bar gay

Autant de démonstrations que l'architecture d'une moto et de son moteur sont si dépendants qu'ils doivent être conçus ensemble.

Bon, sauf pour la Tomahawk, qui ferait totalement sens en région parisienne  

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