Quand les motards font le boulot des autorités, pour assurer la sécurité des usagers

Par Sylvain Gauthier - Le 13 septembre

Quand les motards font le boulot des autorités, pour assurer la sécurité des usagers

Des membres de la Fédération française des motards en colère se sont insurgés après la chute d'un usager sur une route pleine de gravillons non signalés.

Ils sont allés la nettoyer et ont organisé une action coup de poing contre les autorités locales.


La mairie laissait visiblement les gravillons traîner sur le carrefourCredit Photo - Chabe01 / Wikimedia Commons

C'est l'histoire d'un motard chutant sur une route, à une intersection pleine de graviers, non signalés. Une histoire tristement banale, se terminant heureusement sans trop de dégâts, ces derniers étant uniquement matériels. Une histoire qui aurait pu en rester là. C'était sans compter sur l'action de la communauté.

Paul, 51 ans, le motard en question, a ainsi averti la Fédération française des motards en colère (FFMC). Face à cette situation dangereuse à Congé-sur-Orne, l'antenne de la Sarthe de la FFMC a décidé de prendre les choses en main, quand les autorités ne s'intéressaient plus à cette zone dangereuse.

Paul et les motards de la FFMC se sont donc mis en tête d'agir. "Nous nous sommes rendus sur place (...) pour constater par nous-mêmes la situation", racontent-ils sur le site internet de l'association. "Nous avons découvert un croisement rempli de gravier. Même en voiture, un démarrage tranquille provoque des dérapages. Ce qui est encore plus alarmant, c’est l’absence totale de panneaux de danger aux abords de l’intersection, pourtant obligatoires pour signaler un tel risque.

Une action coup de poing contre ce danger

Et les membres de la fédération d'organiser "une action coup de poing" presque immédiatement. Dès le lendemain, "nous nous sommes retrouvés à cinq, avec Paul, armés de balais, de pelles et de sacs pour pallier les manquements de la mairie et du département", poursuivent-ils.

"En moins d’une heure, nous avons nettoyé la zone et déposé plusieurs sacs de gravier devant la mairie située en face de l’intersection. Pendant notre intervention, nous avons pu discuter avec les habitants du quartier, qui nous ont confirmé que ce problème durait depuis plusieurs mois."

Nous avons également échangé avec un membre du conseil municipal puis avec la gendarmerie nationale qui a été prévenue durant notre action et qui est venu à notre rencontre, précisent encore les motards. En revanche, "nous n’avons pas rencontré Madame la Maire".

Un contrôle technique des routes

Et les motards de la FFMC 72 d'en profiter pour dénoncer la mise en place du contrôle technique des motos, quand dans le même temps, de tels dangers traînent sur les routes. "L’absence même de panneaux de signalisation du danger est symptomatique de ce problème."

"Il est regrettable que ce soit à nous d’agir pour assurer notre propre sécurité alors que les municipalités et le département de la Sarthe disposent d’équipes compétentes pour l’entretien des infrastructures routières", détaillaient-ils encore.

"Pour la sécurité de tous, nous enjoignons une fois de plus nos maires, présidents de département, nos préfets, nos ministres et gouvernants à prendre ce problème d’infrastructure routière à bras-le-corps." Et de demander des actions "au plus tôt dans l’intérêt de tous, plutôt que d’attendre qu’un drame survienne". Alors même que, selon l’étude FLAM, les problèmes d’infrastructures contribuent à "plus de 30% des accidents mortels".
Sylvain Gauthier



Ne dites pas à ma mère que je suis co-admin chez FGI Elle croit que je suis gogo-dancer dans un bar gay

  Ça fout les boules. No comment
Christian Pépé69

J'ai été victime de cela il y a environ 35 ans.
Ce fut laborieux, mais l'État a remboursé les dégâts

Scoubidou a écrit:J'ai été victime de cela il y a environ 35 ans.
Ce fut laborieux, mais l'État a remboursé les dégâts

Salut,
Cela a dû être un vrai chemin de croix !!
V

Un an, c’est le temps qu’il a fallu pour être indemnisé.
À l’époque, mon assureur (la MAAF) s’est défaussé de l’affaire, car on ne s’attaque pas à l’État.
L’accident est survenu à un stop. La chaussée était couverte de gravillons de type 0/4, et le danger n’était pas signalé. 
Et vlan, le K100lt neuf se retrouve par terre. Bilan : un couvercle de valise, un pare-cylindre, un rétroviseur et un haut de carénage fissuré.
Le bureau de police est à 500 m, et je reviens sur les lieux en bleue et blanche ; la voiture dérape en s’arrêtant au stop.
Une main courante est déposée. 
Le lundi, je contacte la DDE, qui s’occupe du chantier ; on me demande de fournir le devis de réparation, ce que je fais dans les jours qui suivent.
Puis, attente. 
Sans réponse, je me déplace à Lille, au siège de l’administration, qui prétexte un défaut de maîtrise du véhicule.
Là, mon sang ne fait qu’un tour, et mon plan de bataille est vite mis en œuvre.
J’ai passé en revue tous les problèmes de voirie dans le secteur, en conception et en entretien. 
Le tout fut compilé dans un courrier de plusieurs pages et envoyé au ministère de l’Équipement. 
Dans cette lettre, je menaçais de la faire parvenir à toute la presse moto nationale.
Quelques jours plus tard, j’ai été indemnisé.