145 motards se retrouvent au Rétro Moto Côte de Nacre ce week-end

**g2loq** Sam 12 Oct 2024 - 15:40

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Par Rédaction Caen Publié le 12 oct. 2024

145 motards se retrouvent au Rétro Moto Côte de Nacre ce week-end

Au Rétro Moto Côte-de-Nacre, 145 passionnés partagent le plaisir de la moto. Entretien avec Denis Lebel, un habitant de Luc-sur-Mer, qui préside cette association depuis 2016.

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Denis Lebel est président du club qui a été fondé par Bernard Goulet à qui il avait acheté sa première moto à 16 ans. Liberté Caen

C’est quoi le salon de la moto ancienne que vous organisez ces samedi 12 et dimanche 13 octobre 2024 à Luc-sur-Mer ?

Nous avons fait le premier Rétro Moto Côte-de-Nacre, à Luc-sur-Mer (Calvados), il y a deux ans, et nous avons eu beaucoup de monde. Cela va de la mobylette aux motos, en passant par les scooters. Je voulais des vélos anciens, mais je n’en ai pas trouvé.

Toutefois, le plateau sera encore plus remarquable qu’il y a deux ans. Il y aura des machines plus que centenaires, d’autres très rares, toutes en état de marche. Beaucoup d’animations et d’exposants dont le peloton de gendarmerie de Caen qui installera un circuit pour expliquer la reprise de trajectoire.

Comment vous est venue cette passion pour les deux-roues ?

J’ai acheté ma première moto à 16 ans. À cette époque, il fallait passer une licence, ce n’était que le code. Ça nous permettait de conduire un deux-roues de moins de 125 cm³. C’était une CB 125 que j’avais acheté à Bernard Goulet qui a fondé le club en 1989. Il tenait le magasin au rond-point de Luc. J’habitais Langrune-sur-Mer et il était mon voisin. Je suis passé du solex de ma mère à la 125. Quand je vois le prix des solex aujourd’hui, j’aurais mieux fait de le garder ! Avec mon copain, on s’amusait et en cours, on parlait plus moto que d’écouter le prof. J’ai gardé deux ans cette première moto.

Comment en êtes-vous arrivé aux motos anciennes ?

J’ai fait une carrière de commercial, je déménageais tous les trois ans. Et avec les enfants et la vie de famille, je n’avais plus de moto, j’en ai racheté une à quarante ans. En 2010, j’en ai eu marre de bouger tout le temps, je suis venu habiter à Luc, à deux pas du club. On m’a demandé d’être trésorier puis je suis devenu président. Aujourd’hui, j’ai une Terrot de 1952, une Royal Enfield de 1964 et une Dragstar de 1998. J’ai aussi deux mobylettes, la mienne et celle de ma femme, une AV56 motobecane de 1968 et une Motoconfort N40T de 1971.

« Le plaisir de réparer nous-mêmes »

Qui peut faire partie du club ?

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Pour faire partie du club, Denis Lebel a acheté une Royal Enfield de 1964 qu’il entretient avec les membres du RMCN. Liberté Caen

Il faut posséder une moto d’avant 1965. Du coup, j’ai acheté la Royal Enfield en arrivant puis la Terrot. Il faut faire attention à ne pas acheter n’importe quoi. On conseille aux nouveaux membres de se faire accompagner, ils ont une idée du prix et peuvent juger de l’état. Maintenant, si un piston est serré, on ne peut pas le savoir. Pour les mobylettes, il n’y a pas de date, on peut participer aux sorties qui sont organisées. Mais on ne prend pas les scooters.

Qu’est-ce que ça apporte de faire partie du club ?

Nous sommes tous passionnés. Avec les motos anciennes, c’est le plaisir de pouvoir les réparer nous-mêmes. On ne peut plus le faire avec les nouvelles. Il y a un vrai esprit d’équipe. Je ne connaissais rien en arrivant, on apprend entre nous. On a des revues et pas mal d’anciens mécaniciens, ça aide.

On se retrouve le samedi matin, les motos sont garées devant le local. On échange et ensuite, on se retrouve chez nous pour réparer. On organise aussi des balades, on participe à des événements.

Et le plaisir de la moto dans tout ça ?

Il y a déjà le plaisir d’être entre motards. On parle mécanique, galères, chutes, pannes. Il y a toujours une remorque pour nos sorties. Et puis, c’est la sensation de l’air, les parfums au printemps, à la campagne, à la mer. On est libre sur une moto, à condition d’être bien équipé. Le casque et les gants sont obligatoires, mais on ne doit pas rouler en short. À 16 ans, je n’avais pas mis mes gants, je suis tombé à 120 km/h, j’ai eu les mains brûlées.

Ça a été mon seul accident, j’ai joué, mais j’ai perdu. Selon les anciens, on a jamais été aussi nombreux au club qu’aujourd’hui, avec 145 adhérents.

Pratique : Rétro Moto Côte de Nacre, place du Docteur Sustendal, à Luc-sur-mer. Tél : 02 31 96 90 04.
Rédaction - Liberté

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