Vous l'avez fait où votre service militaire ?

Ben moi c'était classe de transmetteur à Laval , puis classe d'auxiliaire sanitaire à l'école de santé militaire de Nantes, puis retour à Laval à l'infirmerie. Rien de bien extraordinaire, mais quelques belles rencontres chez les conscrits, chez les sousof de carrière et chez les gradées, mais aussi la rencontre de quelques indécrotables abrutis, notamment un appelé qui venait de passer sergent, un sousof de carrière fraichement incorporé et un aspi qui se pensait la france à lui tout seul. Quelques frasques aussi, content que ça se finisse mais pas de regret malgré mon aversion pour la chose militaire.

Herve63 a écrit:Wittlich Allemagne 76/10 au 42 RI 

Chauffeur du TBU

Oh non de non, un TBU CLD, la classe. Une vraie machine de guerre, construite pour l'aventure, dernière fois que j'en ai vu un utilisé dans des conditions extrêmes telles qu'il les aimaient, c'était lors du crash de l'A320 du Mont Ste Odile. Quelle machine, et que de souvenirs...


C'est qui l'enfant accroché au parechoc?  

46RI en 76 à Berlin durant 12 mois avec 3 permissions.
Jolie ville très animée le soir 

 

pour ma part j'ai passer 12 mois en Corse ...
a Solenzara B-A 126

de la classe 76/06

de tres bons moment ... sauf quand ont allez au bal et que l'on partez en chasse 

Allez draguez en Corse ... faut simplement regardez !! mais ne pas touchez ...

mais je ne regrette rien !!

Bonjour,
De la 79/02. Des classes et un mois de plus histoire d'obtenir des sardines au 51° RI à Compiègne histoire d'être formé aux aptitudes d'éclaireur et ensuite au 6° RHC à Margny les Compiègne (ma caserne est devenue une boite de nuit d’ailleurs - le tigre ) où nous étions incorporé aux escadrilles histoire d'avoir le droit de sortir et d'entrer les Alouettes ou les Gazelles dans les Hangars. L'avantage étaient les manœuvres où nous étions héliporté et comme tout bon garçon qui aime jouer aux indiens et aux cow-boys le plaisir de sortir de la caserne par la voie des airs et de surprendre les convois. De bons moments avec de supers souvenirs, de belles rencontres qui malheureusement n'ont pas perduré dans le temps.

salut,

pour moi c’était 78/12 sur Montauban puis Toulouse dans les para 420eme Glrm sur la route D'ALBI
 qui sous ordres d'Albi du 3eme RPIMA si mes souvenirs sont exact.
mes fonctions etaient:

-tireur de A52 avec 18SAUTS dont 4 de Noratlas, oui oui le vieux truc
-comptable magasinier
-testeur de véhicules réparé
-plus gros vehicule tester, Berliet GBC8KT avec grue
-convoyeur de véhicules de Limoges a Toulouse
-et distribution aux casernes Para de toulouse
-chauffeur de troupe pour les manœuvres
et aussi
-de Toulouse a Marseille Marignane pour les mecs qui revenez du LIBAN
ou j'ai failli aller, mais la veille de ma signature, un jeune comme moi casque bleu c'est fais descendre, donc reflection et non.

voici voila petite tranche de vie

A+

Bonsoir,

Pour ma part, ce fut beaucoup plus récent. Jeunesse oblige... 
Ce fut le contingent 90/10, une fois mon sursis pour mes études,  cassé. Un des derniers services de 12 mois.

Comme j'avais fait une préparation militaire "air" étant ado, j'ai pu incorporer l'armée de l'air .

Classes en peloton d'élèves gradés à Orléans dans le Cotam (le transport aérien avec ses Transals et autres Hercules), puis service à Cambrai dans la Chasse aérienne, au 3/12, en tant que sous-off appelé avec la fonction de marqueur opérations. En gros je faisais le travail de préparation pour le commandant d'escadrille, et d'autres tâches liées aux missions des pilotes.

Je regrette souvent de ne pas y être resté,  c'était génial.

Salut
 
Pour ma part haut-savoyard pur souche ; c’était forcément au 27e BCA d’Annecy classe 85/06 en CEA (compagnie Eclairage et d'appuie) section Milan (Missile d'infanterie léger antichar)
Des souvenirs mémorable, après les classes et le PEG (peloton d’élève gradé)  je me suis retrouvé en tant que tireur de missile anti-char milan, un poste de tir portatif (tout et relatif) qui peux tirer un missile filoguidé a 1800M aussi bien depuis le sol que monté sur une tourelle embarqué sur une willys.
 Les campagnes de manœuvre ce passait en jeep willys (canjuers 2 x pour des tir réels entre-autres)  donc pas épuisé par les longues marche et toutes les sorties montagnes été comme hiver ce passait avec un minimum d’équipement vue qu'ont était pas en manœuvre.
Des sommets a presque 4000 m (la grande sassiere 3747 m / un camp d'ete en vallée de Chamonix ou si la météo nous avait et plus favorable nous aurions fait le mont-blanc du tacul a 4248m)  une semaine aux aiguille rouge à côté du lac blanc face au mont blanc etc... Et l'hiver du ski au chalet de flaine et des nuits sous igloo (pas mon meilleur souvenir) et vu que à l’époque j'avais "la caisse" je me tapais en plus de mon paquetage les 10 kg du poste radio PR PP13.
PUTAIN C’ÉTAIT BON 

Bonjour,
Pour moi 72/12 à La Valbonne, 27 ème Chasseur Cavalerie motorisée, en fait Automitrailleuse AML 60 et AML 90, moteur Panhard refroidissement à air.
J'étais tireur sur une AML 60, un mortier et 1 mitrailleuse AA52 si mes souvenirs sont bon.
La gentiane dans les Alpes, Champ Baran, Camp Juers avec la légion, Stage ski à Modane (BSM) et beaucoup d'autres manoeuvres dans le Sud Est.
Souvent couché dehors, si pas de manoeuvre, le capitaine mettait tout le monde dehors avec les toiles de tantes.
Excellents souvenirs avec les copains de chambrées.
J'en ai revu 2 ou 3, mais pas plus.
L'appel est lancé, si vous vous reconnaissez, contacté moi.

 Et bin pour moi c'est l’hôpital de Lyon........... impossible de faire l'armée ( maladie ) donc simplement les 3 jours plus le reste  pour être hospitalisé  pendant 1 semaine 


La savoie

,

Moi c'était la 80/04 à Montlhéry régiment du train après des classes passées à Fontainebleau à faire passer les permis en tant que formateur, j'avais déjà mes permis B, C et C1 ensuite Montlhéry ou j'ai parcouru la France à transporter des munitions en semi-remorque avec tracteur Berliet TR 280 tout neuf et pour finir formateur AFT dans la caserne fin du treillis, là c'était la cote bleue.
J'ai quand même fait 2 stages commando dont 1 au camp du Ruchard et j'étais aussi tireur d'élite ce qui m'a valu quelques we bloqués 
Autrement j'ai pris 12 kgs durant cette année (que je n'ai pas perdu depuis) on m'a demandé si je voulais m'engager et continuer la formation à l'AFT mais je rêvais de parcourir l'Europe en camion, ce que j'ai fait
J'ai passé de très bons moments durant cette année.
Ah si, j'ai passé mon permis moto là bas et ce n'est pas une légende, je n'ai fait qu'un 1 tour de la caserne avec une 250 CB Honda et on m'a donné mon A2    ensuite .........

 


ben moi avec la 80/02, c'était au 4° régiment du génie a l'école de plongée de l'armée de terre en tant que plongeur d'aide au franchissement  ( E. P. A.T ) au camp de la Valbonne .De très bon souvenir ne regrette rien

Classes à Saint Astier en Dordogne et après en Bretagne entre Pontivy , Locminé et Baud.

Bon derrière j'ai embrasé avec 23 de service...quand on aime 

dan57 a écrit: 


ben moi avec la 80/02, c'était au 4° régiment du génie a l'école de plongée de l'armée de terre en tant que plongeur d'aide au franchissement  ( E. P. A.T ) au camp de la Valbonne .De très bon souvenir ne regrette rien

Ah ... La Valbonne, que de souvenirs, j'ai passé pas mal de temps au 4 également, une bourgade presque morte maintenant ... sans tout ses Militaires ... 

Viré au bout de 8 mois, ils ont été un peu long à comprendre que je n'étais pas trop volontaire sur ce coup là...
Pas facile d'accepter de quitter son emploi et sa copine quand on a à peine plus de 20 ans.

A l'époque, je roulais sur une 350 Avenger qui avait participé à la 1ère coupe kawa de 1971... 

De la 74/10, incorporé à Chaumont pour 1 mois de classe dans le 403ème régiment d'artillerie (DCA), refus de suivre les EOR, transféré au 402éme à Laon, toujours dans la même arme.
Viré de la batterie de commandement et de service avec 3 semaines d'arrêt (simple)
Porté déserteur à l'insu de mon plein gré, j'avais posé une permission quelques jours avant la fin de mes arrêts pour venir voir ma copine avant de partir en manoeuvre dans les Landes.

Terminé mon parcours après 1 mois d'hospitalisation avec à la clef un diagnostique d'ulcère du bulbe duodénal (ulcère de l'estomac en fait)

Depuis, pensionné militaire et j'en suis pas plus fière que ça...

Hé ben voilà un parcours raccourci
Peut être au mauvais endroit au mauvais moment ?
Faut reconnaître que le 403 RA n a rien d exotique 
 pas de regrets à avoir sur ce coup là

Gendarmerie , classe à Auxerre puis base aérienne 117 à Paris ( dissoute depuis car intégrée à Balard ). Au départ pas un mauvais souvenir jusqu'au jour ou je me suis réveillé intubé et attaché sur un lit : méningite cérébrospinale. Bilan : 3 jours de coma , 4 semaines d'hosto , 1 mois de convalescence et quasi 1 an pour s'en remettre totalement. Ce qui au départ était un peu une perte de temps , ajouté à une perte d'un an de salaire, c'est transformé en une épreuve ou j'ai failli y laisser la vie. Donc pas un bon souvenir mais des gens sympas avec aussi une belle brochette d'abrutis , une vraie société miniature qui tourne en vase clos.
v à tous

bonjour a tous 

12 mois a Verdun,,,dans le Meuse ,,,classe ,87 /02 ,,,,,,,150 em regiment d infanterie ,,d abord les classes ,,PEG ,,,puis 4 em compagnie de combat ou le capitaine etait un ancien Para commando ,,sport a donf ,,part toute les météos ,,je me souvient encore de footing matinaux dans la neige ou part -5° ,,,mais ça forge le caractére il parait 

 fonction a l armée RT en AMX 10 ,,,radio tireur en tourelle de char ,,canon de 20 mm ,,P A ,,FAMAS ,,je n ai jamais autant tiré qu a l armée ,,je parle de balles ou d obus bien sur ,,,lol

stage commando a Pont ST Vincent ,,c est devenu maintenant un centre de sport intensif ou extrème ,,comme on veut ,,,

en fin 12 mois de souvenirs assez fort ,,bon ou mauvais ,,comme dans la vie quoi ,,

Décidément ce forum est une mine. En farfouillant, j'ai vu qu'il y avait beaucoup d'anciens "gonfleurs d'hélices". Pour ma part c'est à la BA 726 (72/10) à Nimes Courbessac que j'ai "sévi", comme plusieurs du forum (et pas des moindres). Cette parenthèse dans le Gard, avec des bons souvenirs n'a pas grand intérêt pour les autres car bien banale.
Par contre à l'époque la base était dirigée par le Lt-Colonel Jules COQUERON, dont l'histoire, si vous prenez le temps de la lire est vraiment fantastique.


22 AVRIL 2012
JULES COQUERON "ET LE PARACHUTE NE S'OUVRIT PAS"

Récit du Colonel Jules COQUERON

Radio navigant dans l'équipage du Lt PETUS

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Equipage du Lt PETUS

Pilote: Lt PETUS (Cdt d'avion) Navigateur: Lt DESESSARD, Bombardier: Lt MIGNON, Radio: Adjt COQUERON, Mécanicien: Sgt TRIBERT, Mitrailleur-supérieur: Sgt/C LINDEBERG, Mitrailleur-arrière: Adjt RIVIERE.

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J'AI VECU

Et le parachute ne s'ouvrit pas

Certains, dit-on, "ont la baraka ! " Si l'on regarde la succession des "accidents" qui ont émaillé la carrière du colonel de l'armée de l'air en retraite Jules COQUERON, il est certainement un de ceux-là. Après un premier saut en parachute en 1939 pour évacuer son avion en feu, il est deux fois abattu en 1940 alors qu'il sert dans la chasse lourde sur Potez 631, avant de rejoindre les Forces françaises libres au groupe de bombardement "Tunisie". Une nuit de janvier 1945, évacuant son avion en perdition, il fait une chute de 1000 mètres environ et se retrouve au sol sans que son parachute se soit ouvert. Ce saut dramatique nous est raconté ici.

Ajoutons toutefois que la série ne s'arrête pas là. En 1952, le colonel COQUERON est le seul à sortir totalement idemme d'un accident de chemin de fer qui jeta une micheline sur un train de marchandise entre Avignon et Nimes et fit trente-sept morts et de nombreux blessés.

Q - Mon colonel, au cours de votre carrière, vous avez effectué un saut en parachute qui fut pour le moins exceptionnel; pouvez-vous nous en rappeler les circonstances ?.

R - Eh bien. cela s'est passé au-dessus des côtes anglaises dans la nuit du 22 au 23 janvier 1945. A ce moment, je servais en qualité d'adjudant radio navigant au groupe de bombardement "Tunisie", l'un des deux groupes français du Bomber Command au sein de la Royal Air Force et nous étions basés à Elvington près de York. Nos avions étaient des quadrimoteurs Halifax III B, les bombardiers lourds de cette époque qui effectuaient, en particulier, les missions de nuit sur l'Allemagne.

Nous rentrions donc d'un bombardement sur Gelsenkirchen dans la Ruhr et nous avions quelques problèmes. La D.C.A. allemande nous avait mis deux moteurs hors d'usage. Nous avions pu toutefois effectuer notre mission de bombardement et rejoindre la côte anglaise malgré notre handicap. Comme tout paraissait se dérouler normalement, nous avions décidé de rejoindre Elvington plutôt que de nous poser sur un terrain de secours. Nous n'avions pas de blessés à bord et nous savions, par la radio, qu'il n'en était pas de même pour d'autres appareils qui demandaient à se poser d'urgence.

Q - A quelle altitude voliez-vous ?

R - Nous étions approximativement à 7000 pieds, soit environ 2400 mètres, et l'avion volait tout à fait correctement sur ses deux moteurs. De ma place, en-dessous de celle du pilote, j'avais une vue directe sur le moteur intérieur gauche. Tout à coup, j'ai vu des flammes sortir des portes de train. Alerté, le pilote et le mécanicien mirent aussitôt en oeuvre tous les moyens d'extinction. Il s'avéra très rapidement qu'il n'y avait à faire. Le feu redoublait d'intensit", d'intensité, et commençait à envahir la cabine. Devant cette situation, le pilote donna l'ordre d'abandonner l'appareil le plus rapidement possible.

Q - Aviez-vous déjà eu l'occasion de sauter en parachute ?

R - Oui, une fois, au cours d'un précédent accident en 1939, mais je n'avais alors aucune appréhension particulière.

Q - Qu'est-il donc arrivé ?

R - Au moment ou l'ordre d'évacuation fut donné, il y eut une grande explosion à bord immédiatement suivie de la rupture du plan gauche. L'avion se mit à tourner dans tous les sens. Il était 0 h 37 et nous étions à environ 2000 m d'altitude. Je me suis dirigé comme j'ai pu vers la trappe d'évacuation du navigateur, seule issue possible pour moi, Le feu me barrait le chemin de la trappe arrière.

Je ne sais ce qui s'était passé, le navigateur était coincé dans la trappe et ne pouvait plus bouger. Comme j'ai pu, en le secouant et en le bourrant de coups (je lui ai même enfoncé le sternum), j'ai réussi à le dégager. Il est parti en m'entrainant avec lui. En passant la trappe. j'ai probablement dû m'assommer car je ne sais pas comment je suis sorti de l'avion. Je me suis retrouvé en chute libre.

Naturellement mon premier réflexe a été d'essayer d'ouvrir mon parachute. Je voyais la poignée qui me tentait mais malgré tous mes efforts je n'arrivais pas à l'atteindre.

Q- Vous n'arriviez pas à l'atteindre pourquoi ?

R - Je ne l'ai su qu'après, bien sûr. En passant la trappe, je m'étais fracturé la 5e cervicale et j'étais pratiquement paralysé. Cependant. J'avais nettement l'impression que j'avais le temps d'ouvrir. Je ne réalisais pas que j'étais blessé et surtout que j'étais en chute libre.

Q - Et à aucun moment vous n'avez eu l'impression que tout était terminé et que vous alliez vous écraser ?

R - Absolument pas. J'étais persuadé que j'allais ouvrir. Mieux même, j'ai bien cru le faire réellement. Mais cela s'est avéré inexact puisque l'on m'a retrouvé avec le parachute plié dans son sac. Enfin, j'ai touché le sol, mais sans inquiétude aucune, car je n'ai presque rien senti.

Q - Où étiez-vous donc tombé ?

R - Eh bien ! j'étais tombé dans un tas de neige situé au bout d'une allée en ciment dans la cour d'une ferme. Il avait neigé pas mal les jours passés (il y avait environ un mètre de neige sur le sud de l'Angleterre) et le fermier anglais avait balayé la neige et fait un énorme tas à l'extrémité de sa cour. Je suis tombé en plein milieu. Mi conscient mi inconscient, j'ai pu atteindre le sifflet que nous portions tous accroché au revers de notre gilet de vol et tout en me débattant je me suis mis à siffler de toute la force de mes poumons.

Dans les minutes qui ont suivi, le fermier était là. Respectueux des consignes qui, à cette époque, étaient données à la population, il s'était mis sur le pas de sa porte dès qu'il avait entendu l'avion exploser, pour écouter le sifflement éventuel de quelqu'un. Et c'est exactement ce qui s'est produit.

J'ai repris pleinement conscience pendant un instant pour lui demander de faire trois fois la lettre O sur le cadran de son téléphone. C'était en effet le signal de détresse pour obtenir de suite tous les secours possibles. Une fois son message lancé, aidé de sa femme, le fermier m'a transporté chez lui et déposé devant la cheminée où brûlait un grand feu.

Q - Les secours sont-ils arrivés rapidement ?

R - Oui très vite, car en appelant le numéro de détresse, le fermier avait alerté l'hôpital le plus proche. C'était un hôpital américain spécialisé dans le traitement des grands blessés de la colonne vertébrale qui était en alerte ce jour-là. Cela ne pouvait pas mieux tomber et c'est ce qui m'a sauvé. Le médecin qui est arrivé quelques minutes plus tard était un spécialiste de la colonne vertébrale et disposait de tout ce qu'il fallait dans l'ambulance. Ensuite, tout ce dont je me souviens c'est l'expression du médecin quand il m'a examiné. Pour lui, c'était terminé, il n'y avait pas grand chose à faire.

Transporté à l'hôpital, je suis revenu à moi après dix jours de coma attaché sur une planche. J'y suis resté quarante-sept jours. Ce sont les gens de la R.A.F. qui m'ont raconté comment ils avaient retrouvé mon parachute encore plié dans mon sac.

Q - Alors, lorsque vous avez pleinement réalisé votre aventure, qu'est-ce que vous vous êtes dit ?

R - Je me suis dit "tu as eu de la chance et quelle chance, car non seulement tu as choisi ton tas de neige, mais encore ton médecin et ton hôpital et justement le jour où il était de service".

Q - Avez-vous ressauté en parachute depuis ?

R - Non bien entendu, mais pour ce qui est d'être remonté en avion alors là oui. J'ai été radié du personnel navigant quelque temps après, ce qui est tout de même normal compte tenu de mes blessures.

Q - Vous considérez-vous comme un miraculé ?

R - Miraculé est un bien grand mot. Mais enfin, si l'on veut l'employer, le vrai miracle se situe plutôt dans le fait que je sois tombé à côté d'un hôpital spécialisé et que grâce aux soins qui m'ont été prodigués j'ai pu récupérer presque tous mes mouvements. Bien sûr, aujourd'hui je souffre encore un peu et particulièrement les jours de pluie. Enfin, cela aurait pu être pire n'est-ce pas ?

(Propos recueillis par le commandant (air) Claude LEGRAND)


Christian Pépé69

Merci pour ce chouette récit Christian.
Et il ose dire: "Miraculé est un bien grand mot".

Oupppsss sacré histoire pour ce serviteur de nos couleurs.. Grand respect.
Moi même étant un ancien des troupes aéroportées..
Je n'aurais jamais voulu vivre cela.. L'histoire du parachute qui reste fermé...
Et pourtant j'ai fait deux torches... Cela marque a vie

D'où l'histoire.. Vend parachute.. Servi
qu'une seul fois et jamais ouvert !!

Très bonne journée à tous.. Et prenez bien soin de vous tous

Un jour par piston je me retrouve chef de char sur un AMX30 en manoeuvres de nuit. Et ce con de char a pris feu M'en fout, même pas peur

Boudiou!

Je viens de me rendre compte que j'avais passé mon temps et pris beaucoup de plaisir à vous lire...mais que je n'avais pas encore laissé de message.
Mais ou avais-je La tête!

Bonjours!

Je n'ai jamais fait mon service militaire...je me suis engagé directement dans l'armée de l'air.
j'en avais marre du travail à la chaine dans une usine d'abattage de volaille et je me suis dit que l' armée c'était pas si con comme choix de vie .
Visite dans un BAI (bureau Air information chaque armée avait son bureau de recrutement) à Quimper puis les sélections à Evreux. Ensuite 4 mois à la BA 726 de Nîmes Courbessac pour la formation militaire initiale de mai à aout 1988. A l'issue j'intègre l'école des sous off de Rochefort ( BA 721) dans les transmissions. Ensuite c'est une suite d'affectations. De Metz BA 128) à Tours (BA 705) en passant par Djibouti (2 fois) puis Orleans ( BA123)au pieds de l'A400M. QQ OPEX en ex yougo, Arabie saoudite, Qatar, Tchad. 11 ans de célibat géographiques ont eu raison de ma carrière de sous-officier. Je suis maintenant civil au MINARM et je m'occupe d'environnement .
31 ans de carrière et beaucoup de bons souvenirs, de rencontres et d'amitiés .Des potes de 30 ans avec qui, tous les ans nous faisons une sortie moto dans un petit coin de France.

 Hervé.

La BA 726 était à Nîmes Courbessac (base école fermée depuis pas mal de temps), à Nîmes Garons c'était l'Aéro-Naval.
J'ai aussi fréquenté la BA 726, mais en temps qu'appelé en 72 (spécialité : gonfleur d'hélice), ça rajeunit pas.


A+
Christian Pépé69

PS : Remonte un peu dans le sujet a/s du commandant de cette BA726

Tout-à-fait Hervé et Christian !

Nîmes Courbessac, devenue l'école nationale de police de Nîmes. 
Fréquentée en 73 avant de faire la BA 721 en 74.
Toutes les bases écoles de l'A.A. commencent par 7xx.

Garons, c'était la base de l'autre côté de l'autoroute, où on allait faire du parachutisme le week-end...
Et atterrir une fois sur deux sur les voies de chemins de fer de la gare de triage de Nîmes Marguerittes... Sacré mistral ! 

Puisque le sujet est relancé,....
Contingent 78/02 au 81eme Régiment d'Infanterie à Sète (34) régiment dissout aujourd'hui.
Vu que je ne voulais pas faire les corvées, j'ai fais le P.E.G. (peloton d'élèves gradés).
Caporal FM au bout de trois mois d'incorporation, chef de groupe de combat au bout du 6eme mois, puis reversé dans la réserve à la fin de mon service national à la Base Aérienne 701 de Salon de Provence. (école de l'air).
Sur douze mois, j'ai dû dormir huit mois sous la tente en manœuvres été comme hiver.
j'avais une sacré condition physique en sortant. Mais comme on dit, ca, c'était avant.
Il m'en reste de très bons souvenirs.