simplicité ou innovation à tout prix?

Pour ne pas polluer le sujet sur les déboires du DCT de la Goldwing, j'ouvre un nouveau sujet à débat dans le bar. Je cite au préalable Etchelaurent qui semble défendre la position selon laquelle sans innovation dans le monde industriel pas de salut...
Ma réaction est partie de ce message :

etchelaurent a écrit:

Le client veut de l'innovation sans ça il n'achète pas.

Donc, tous les constructeurs (auto, moto, tondeuse à gazon, fer à friser) ajoutent des équipements innovants peu éprouvés donc réputés non fiables by design. La fiabilité est alimentée par le retour d'expérience et nécessite du temps.

Hélas, à peine sortie de R&D, le marketing pousse à commercialiser ces systèmes qui nous pousse à les acheter.

Une Goldwing sans innovation majeure perdrait donc 50% de sa clièntèle. 
 
Le consommateur débug les systèmes et les concess font des mises à jour. C'est un choix.

  
Certes il y a des arguments à développer dans ce sens... Mais je vais néanmoins me placer en retrait de cette position qui mène inexorablement à une fuite en avant. A croire donc que sans innovation, pas de vente. En contre exemple je citais le cas de Dacia en Automobile qui ne cesse de voir ses ventes grimper en proposant les modèles les plus basiques du marché auto.

Top 15 des immatriculations VP par marque en France en 2022 (données NGC-Data)


Rang Marque Volume Part de marché Évolution 21/22
1 Peugeot 245 619 16,1 % - 14,1 %
2 Renault 236 430 15,5 % - 12,1 %
3 Dacia 130 872 8,6 % + 4,5 %
4 Citroën 129 891 8,5 % - 19,8 %
5 Toyota 100 276 6,6 % + 4,3 %
6 VW          97 301 6,4 % - 7,6 %
7 Mercedes 47 980 3,1 % - 5,5 %
8 Hyundai 47 109 3,1 % + 4,1 %
9 Ford 47 106 3,1 % + 7,6 %
10 Kia 46 199 3 %         + 4,5 %
11 BMW        45 441 3 %         - 1,2 %
12 Audi 43 688 2,9 % - 12,8 %
13 Fiat 36 511 2,4 % - 8,5 %
14 Opel 36 057 2,4 % - 3,6 %
15 Tesla 29 199 1,9 % + 10,4 %
 
Tesla mis à part, seul Ford fait mieux que Dacia en progression sur une année mais en partant de loin. Les soi-disant premiums allemands ultra sophistiqués sont tous à la ramasse. Mais j'ai vu récemment que les constructeurs n'étaient pas préoccupés par le phénomène, mieux ils en seraient à l'origine. L'abandon des modèles de base ( Fiat 500, Twingo, C1... ) est actée avec en contrepartie des marges augmentées sur le reste de leurs gammes. Résultat les constructeurs augmentent leurs bénéfices. Pas sûr qu'à plus ou moins long terme la stratégie demeure pérenne. Parce que vendre des motos à 36000€ ou des voitures à 50000, il va falloir trouver des clients. Et bien sûr ceux qui ne veulent ou tout simplement ne peuvent accéder à ces chiffres stratosphériques se contenteront de modèles moins sophistiqués mais tout aussi efficaces au quotidien. Francilien de ma naissance à ma retraite je suis maintenant en milieu rural. Et là les préoccupations de habitants ne sont pas vraiment les mêmes que les bobos qui roulent en Audi ou Mercédes... Si sur le plan national Peugeot et Renault sont devant Dacia ici c'est largement le contraire. Les agriculteurs du coin ( qui font du charolais ou des céréales ) sont en Dacia, pick-up Toyota parfois et avec encore pas mal de Berlingo Citroën ( qui remplace l'increvable C15 des campagnes ). Le reste est constitué de Renault et de Peugeot milieu de gamme et de Coréen. On est loin des dernières technologies indispensables pour vendre...
Donc et tout dépend du milieu dans lequel on vit, ce qui fait vendre n'est pas le dernier gadget électronique ou mécanique à la mode mais le prix. Quant à la solution qui consiste à mettre sur le marché des machines non fiabilisées que le consommateur devra débugger, pour beaucoup ça sera "non merci". 
Alors pour faire un Paris-Marseille on prend quoi? Une Sandero ou une Audi Q8? A 130 les deux arriveront en même temps. Et si on fait intervenir le confort je choisirai un C5 Aircross, le top dans sa catégorie sur ce plan loin devant les tapeculs allemands 

Complètement d'accord avec toi, un DACIA SANDERO "essence GPL" il y a 2 ans valait 15000€ alors que le T CROSS VW +de 30000 et super bien équipé le DACIA  et très économique en ce moment...

Je suis tout à fait d'accord avec toi.
Je conserve précieusement mon Yeti de 2011 et 115 000 km, sans tablette qui remplace le tableau de bord.
De même à moto pour échapper à tout ces accessoires qui infantlilsent les motards, aide au démarrage en côte, shifter, moto qui se baisse pour monter dessus !!! Des gadgets qui fonctionnent à renfort de capteurs en tout genre.
Avec l'Ural j'ai retrouver la conduite d'une moto basique sans fioritures.

 

yep ils me manquent mes 600 Tenere!

Petite rectfication, juste je ne défends aucune position.

C'est juste une constatation. Les dépenses marketing et communication des constructeurs auto vont essentiellement pour mettre avant  l'innovation, qui ne passe pas que des gadgets inutiles (sécurité, réduction des emissions, hybridation, bla, bla...), mais qui touche tous les organes du véhicules (moteur, suspension, chassis, direction...) 

C'est logique, on va pas te vendre le même véhicule qu'avant, relooké et plus cher.

Les deux premiers constrcuteurs, Renault et Peugeot, font leur beurre avec des 208 et Clio qui sont suréquipées pour des modèles d'entrée de gamme. (arrêt d'urgence, maintien de ligne, ...)

Mon seul propos, et c'est une réalité, la mise sur le marché de l'innovation précoce entraîne une baisse de fiabilité globale des véhicules.

A tel point qu'il existe un outil de gestion de la qualité normalisé qui s'appelle AMDEC pour en gérer la complexité.

https://qualite.ooreka.fr/comprendre/amdec

Pour illustrer le propos... 
(et sans oublier: Une auto stabilisation pour les Honda Gold Wing )


Par Alexis Delisse | Publié le 11 octobre 2023

Un brevet Honda pour aider le pilote à prendre le virage

Honda a déposé un nouveau brevet concernant l’ajout de volets mobiles destinés à pousser les cuisses du pilote pour l’aider à mieux prendre son virage. Une innovation qui va dans le sens de l’accompagnement à la conduite plus que dans la sécurité active.



Si le premier constructeur mondial est à la traine en MotoGP ces derniers temps et peine à suivre le rythme des innovations des constructeurs européens, sur la route c’est tout l’inverse. Honda fourmille d’idées et multiplie les innovations ou les dépôts de brevets. Nous l’avons encore récemment vu avec le maintien dans la voie, l’E-Clutch, les rétroviseurs sur la fourche, l’auto-stabilisation ou encore le jump control.
Et la dernière idée en date des ingénieurs japonais concerne sa sportive, la CBR1000RR-R. Une machine qui sera présentée dans sa prochaine évolution à l’EICMA. Peu de chance de la voir embarquer le système récemment déposé, mais l’idée n’est pas inintéressante pour le futur.



La marque a en effet imaginé un système de panneaux latéraux fixés sur le réservoir qui se déploieraient en virage pour pousser le genou du pilote et le forcer à prendre plus d’angle, à adopter une meilleure position ou lui offrir plus de stabilité dans sa position sur l’angle. 
Un système qui aura surtout un impact sur la force exercée sur la moto pour la faire tourner et vous aiderai donc à être tout simplement meilleur en virage avec une position adéquate. Des volets mobiles actionnés électroniquement et que Honda décrit comme tel dans son brevet : « Si les systèmes dépendant de l’inclinaison détectent un besoin de corriger l’inclinaison, la position du conducteur peut être modifiée en appuyant sur la cuisse intérieure et une impulsion de direction peut ainsi être générée. Cela doit non seulement pouvoir réduire l’inclinaison, mais aussi fonctionner à l’inverse, à savoir de manière à créer plus d’inclinaison dès que le radar et/ou la caméra détectent un tel besoin. »



À noter que Honda voit également déjà une deuxième utilisation à son invention en termes de sécurité, puisque le système pourrait par exemple exercer une pression sur les deux jambes pour avertir le conducteur qu’il est trop près du véhicule qui le précède et que le freinage automatique va être enclenché.
À suivre… 

Que penser de toutes ces innovations ? Peuvent elles rendre le pilotage meilleur ? Oui, c’est possible… Malgré tout, avec autant d’accompagnements, devient on meilleur conducteur ? Meilleur pilote ? Cela reste à prouver. D’une façon générale, on ne peut reprocher à Honda de vouloir participer à la sécurité de ses clients et, dans cet ordre d’idées, le 1er constructeur mondial fait partie des plus actifs et cela depuis longtemps.

Alexis Delisse


Ne dites pas à ma mère que je suis co-admin chez FGI Elle croit que je suis gogo-dancer dans un bar gay

Bonjour à tous,

Je me suis également laissé convaincre à coup de marketing pour finalement acheter une voiture high tech en 2015.
Voiture éco-truc, moteur turbo compressé, injection électronique, pot catalytique et tout le saint truc d'automatisme (clim automatique, GPS dans la tablette du tableau de bord, start and stop, radar de recul , etc...)
... bref, des aides à la conduite (J'ai envie de dire des gadgets) que je ne trouve pas pertinent du tout à l'utilisation et que je n'utilise donc pas ou si peu.

Finalement, ma "Pigeot" 2008 1200cc modèle "allure ETHP" (essence turbo à injection haute pression)  totalise à ce jour quelques 115000 km  et consomme autant d'huile qu'un moteur 2 temps le ferait (A Chaque plein d'essence, je contrôle le niveau d'huile et ajuste environ d'1 litre) ... Merci à la technologie innovante de M...E ... J'ai plus de plaisir à conduire ma GL1100 que cette voiture à la conduite asceptisée et irrespectueuse de l'environnement ...

Un retour à des technologie plus basique s'impose à mon humble avis ... en tout cas, j'en tiendrai compte lors de l'achat de mon prochain véhicule 

Bien à vous.

Tout pareil !

Encore un peu d'huile sur le feu ? 
Pour l'instant elle est comme moi, elle ne sait pas trop où elle va, mais elle y va. 


12 octobre 2023 • 18:16

Yamaha dégaine une moto électrique désarticulée, sans guidon et boostée à l’IA

Le concept Motoroid2 de Yamaha donne une idée de ce que pourrait être la moto de demain. 

Il reste néanmoins beaucoup de chemin à parcourir avant qu’un constructeur sorte une moto électrique dépourvue de guidon et dotée d’un bras arrière pivotant.



Yamaha Motoroid2 // Crédit : Yamaha

Après Suzuki et Honda, Yamaha dévoile à son tour son programme pour le Japan Mobility Show, qui ouvrira ses portes le 25 octobre 2023. Plusieurs nouveautés sont annoncées sur le stand du constructeur. Parmi elles, un concept de moto pour le moins étonnant : le Motoroid2.

À travers cet engin déroutant, Yamaha tente d’imaginer la moto de demain. À ce titre, le Motoroid2 est propulsé par un moteur électrique, situé dans le moyeu de la roue arrière. Mais ce qui le rend vraiment intéressant, c’est son Active Mass Center Control System (ou système actif de contrôle du centre de gravité en bon français), qui lui permet de tenir en équilibre tout seul.

La pièce maîtresse de ce dispositif est le pivot du bras oscillant, qui désolidarise l’avant de l’arrière. Les mouvements qu’il autorise stabilisent automatiquement la moto.

La suite du Yamaha Motoroid1

Pour mieux comprendre le fonctionnement du système, il faut redécouvrir le Motoroid1, un concept développé autour des mêmes grands axes. Lors de sa présentation en 2017, Yamaha avait publié une vidéo montrant comment se comportait la moto en marche. On y découvrait également que le Motoroid pouvait avancer seul à vitesse réduite.



La partie avant du Motoroid2 réserve elle aussi une surprise, puisque le guidon a purement et simplement disparu. Pour tenir sur la moto, le conducteur doit s’agripper à deux poignées placées à proximité de ses jambes. Et pour gérer la trajectoire, on ne sait pas vraiment ce qu’il doit faire, puisque Yamaha élude la question.

Une moto « intelligente »

Yamaha a accordé beaucoup d’attention à la question de la relation homme-machine. Grâce à l’intelligence artificielle, le Motoroid2 parvient à reconnaître son conducteur et peut interagir avec lui. On peut imaginer que cette même intelligence artificielle est aussi mise à contribution dans un éventuel système de conduite autonome, bien que cela ne soit pas stipulé.



Même si cette nouvelle mouture du Motoroid est plus aboutie que la première, elle reste trop extravagante pour arriver un jour sur nos routes. Le principe de l’auto-équilibrage semble en revanche avoir un certain avenir dans l’industrie du deux-roues. En tout cas, Yamaha n’est pas la seule firme à s’y intéresser.
Antoine Chenerie


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