Avec sa limitation à 50km/h la circulation inter-files bientôt interdite sur le périphérique

Dommage collatéral... 


Par Sylvain Gauthier - Le 02/10/2024

Une interdiction majeure pour les motards et des amendes avec le périph à 50 km/h

Le périphérique parisien est en train de changer de visage. Ce dernier passe progressivement à 50 km/h. Ce qui a un effet important pour les motards : effectivement, cette décision va les empêcher de pratiquer la circulation inter-files.


Les motards bientôt interdits de circulation inter-files sur le périphérique ?  Credit Photo - PxHere (Creative Commons CC0)

Le passage à 50 km/h du périphérique parisien n'aura pas que des effets sur les automobilistes. Ainsi, les motards ne pourront plus pratiquer la circulation inter-files (CIF). La faute aux modalités de l'expérimentation en cours, depuis 2021.

La CIF est expérimentée dans 21 départements de France depuis août 2021. Pour la pratiquer, il faut respecter quelques règles. Cela est faisable uniquement sur les routes limitées à 70 km/h au minimum. Or, le périphérique passant à 50 km/h, cela ne sera plus autorisé.

Les motards devront donc prendre cela en compte. Un changement qui pourrait ne pas être facile à faire respecter. "Je ne suis pas sûr que tout le monde, les motards, l’ait bien compris", reconnaissait d'ailleurs Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, dans les colonnes du Parisien.

Le périphérique pas encore à 50 km/h

Reste que cette évolution de la limitation de vitesse n'est pas encore en place sur le périphérique. D'abord, des travaux sont prévus pour adapter la vitesse sur le tronçon. Cela se fera progressivement, des portions de l'axe étant fermées certaines nuits, jusqu'au 10 octobre. Ceci afin de changer les près de 160 panneaux 70, pour mettre des modèles à 50 km/h.

Et même si les panneaux sont en cours de changement, la vitesse officielle de l'axe n'est pas encore abaissée à 50 km/h. Simplement parce qu'elle n'est pas inscrite dans le Code de la route, rapporte Challenges. Car, "la limitation de vitesse sur cet axe est inscrite dans l’article R413-3 du Code de la route", rapporte le média. Elle "doit donc être modifiée au niveau ministériel".

Ainsi, la signalisation devance la loi. Les panneaux de vitesse sont mis en place mais les contrôles automatiques de vitesse, via les radars, eux, ne sont pas abaissés à 50 km/h. Le périph est donc passé à 50 km/h en apparence. Il faudra encore quelques temps pour que la vraie transformation se fasse. Le temps de l'inscrire dans le Code de la route, cela devrait prendre environ deux semaines.

Sylvain Gauthier



Ne dites pas à ma mère que je suis co-admin chez FGI Elle croit que je suis gogo-dancer dans un bar gay

Pas d'interfile, c'est un truc qui a été instauré pendant les JO et qui est péniblos pour la raison que l'un des plaisirs à rouler en moto consiste à ne pas être trop dépendant de la conduite des autres usagers (= une embrouille, une situation dangereuse, un véhicule hyper lent etc. et hop, un coup de gaz et bye bye !). Si l'interfile est interdit, ça signifie rouler en convoi derrière un type en train de consulter ses mails, par exemple (et à 50 km/h, il est même en train de faire un sudoku).

Le soir après le rush, les voitures roulent à 70. Pour l'instant, il y a pas mal de 2RM qui roulent comme avant mais pas tous.

Pendant les JO, il y avait des panneaux lumineux indiquant 135€ d'amende pour circulation sur la voie réservée aux JO (même tard le soir, mon oeil !) et de fait, rares étaient ceux qui empruntaient cette voie)

Ouai , je suis curieux de voir ça ! Imaginer que les zozos en tmax ou 3 roues restent derrière bien sagement...

Rappelons que l'interfile n'a JAMAIS été légale ! 
Tolérée, elle fait l'objet d'une "expé" qui n'en est plus une, les politiques s'étant piégés tout seul avec cette demi-mesure dont ils ne savent plus sortir.

De même, la remontée de file (ce qui se pratique le plus en ville) a toujours été interdite elle aussi, et n'a même jamais fait l'objet d'aucun essai.

Donc : pas de véritable nouvelle, à moins qu'un clampin annonce un de ces quatre qu'elle est absolument interdite, avec vidéo-verbalisation à la clé.

V

Par Christophe Le Mao | Publié le 10 octobre 2024

Philippe Monneret s’élève contre la fin de l’interfiles à deux roues

Philippe Monneret, personnalité incontournable du monde de la moto, pousse un coup de gueule contre la fin programmée de l’interfiles avec l’abaissement de la vitesse sur le boulevard périphérique parisien.

Il dénonce une mesure qui peut signifier la fin de la moto et du scooter en ville.



On connait le Philippe Monneret moniteur des motos écoles Easy Monneret qu’il a fondées, on connait le Philippe Monneret instructeur de journées sur circuit pour son école de pilotage, on connait le Philippe Monneret pour son passé de pilote et sa présence en tant que commentateur pour Eurosport, on connait le Philippe Monneret pour son approche toujours sécuritaire du 2/3 roues motorisé avec ce slogan : "sécurité d’abord", mais Philippe Monneret est aussi un grand défenseur de la cause motarde et de l’ensemble des pratiquants de 2/3 roues motorisé.



Ainsi, il a fait connaitre sa désapprobation envers la nouvelle politique de la maire de Paris qui a choisi d’abaisser la vitesse sur le périphérique parisien de 70 à 50 km/h depuis le 1er octobre dernier et qui, par conséquent, rend caduc la pratique de l’inter-files en 2 ou 3 roues motorisés. Pour rappel, dans le texte qui régit l’interfile, il est stipulé que la vitesse doit être égale ou supérieure à 70 km/h en plus de voies multiples séparées par un terre plein central.



Dès l’annonce de cet abaissement, Philippe Monneret a dénoncé cette prise de décision qui annonce possiblement la mort de la moto et du scooter en ville.

Il étaie ses arguments :

* Est-ce qu’une politique de mobilité durable en agglomération est possible sans les deux roues ?
* Peut-on aller vers une modification de la circulation interfile, autorisée même à 50 km/h ?

Lui redonnant son rôle de fluidification du trafic, car la vitesse baisse, mais les embouteillages restent.

* Est-ce que cet abaissement de la vitesse ouvre la voie aux autres deux roues motorisés comme c’est le cas sur les axes routiers similaires (50cc, cyclomoteurs…) ?
* Comment allier sécurité routière et fluidité du trafic, sans pénaliser les deux roues ?
* Comment concilier automobilistes et motards ? 
* Comment reconstruire le vivre ensemble dans les zones urbaines, comme c’est déjà le cas en zone rurale ?



Avec ces questions, Philippe Monneret défend certes la pratique de l’interfiles, mais élève aussi le débat pour remettre la moto au coeur de la mobilité urbaine, avec la fluidification du trafic comme argument majeur.
Nous le rejoignons naturellement sur de nombreux points et nous avions tiré la sonnette d’alarme de ce risque envers l’interfiles depuis 2023… Force est de reconnaître que nous avions malheureusement raison de nous inquiéter.

Christophe Le Mao



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Par Candice Doussot Le 11 octobre 2024

Périphérique à 50 km/h : des sénateurs demandent au gouvernement de rétablir l’inter-files pour les deux-roues

Dans un courrier adressé ce vendredi 11 octobre au ministre de l’Intérieur, les sénateurs franciliens Ian Brossat, Fabien Gay et Pierre Ouzoulias demandent que la circulation des deux et trois roues en inter-files sur le boulevard périphérique parisien, interdite depuis le passage à 50 km/h, soit de nouveau autorisée. 

Un positionnement partagé par la Ville de Paris.


Paris. Depuis l'abaissement de la vitesse à 50km/h sur le périphérique, les usagers des deux et trois roues ne sont plus autorisés à circuler en interfiles. (illustration) LP/Olivier Lejeune

L’entrée en vigueur de la nouvelle limitation de vitesse sur le périphérique parisien, au 1er octobre pour un premier tronçon puis ce jeudi pour l’ensemble de l’infrastructure, n’est pas sans son lot de conséquences collatérales. Alors que les conducteurs des deux et trois roues étaient autorisés jusque-là à se faufiler entre les voitures, en inter-files, pour éviter les bouchons, la loi le leur interdit désormais.

En effet, la circulation interfiles (CIF) sur les autoroutes et les voies rapides – séparées par un terre-plein central et dotées d’au moins deux voies chacune – est permise à titre expérimental depuis août 2021 lorsque le trafic est dense. Une règle qui s’applique seulement aux axes « où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 70 km/h ». Des prérogatives que ne respecte donc plus le périphérique depuis qu’il est limité à 50 km/h.

Un changement des pratiques que certains n’avaient pas anticipé, et qui fait beaucoup réagir. Pour corriger le tir, dans un courrier adressé au ministre de l’Intérieur ce vendredi 11 octobre, les sénateurs franciliens Ian Brossat, Fabien Gay et Pierre Ouzoulias demandent que les textes soient revus afin que les deux et trois roues « dans la perspective d’une pérennisation de l’expérimentation à partir du 1er janvier 2025, puissent continuer à circuler en inter-files dans les départements d’Île-de-France, y compris sur les axes à 50 km/h comme le boulevard périphérique ».

Répercussions négatives sur la fluidité du trafic

Une demande qu’ils justifient par les répercussions négatives que cette interdiction entraîne sur la fluidité du trafic. Selon eux, la circulation inter-files « contribue à la réduction des embouteillages, améliore la sécurité routière en évitant les mouvements brusques ou dangereux des autres véhicules, et permet ainsi d’alléger la pression sur les infrastructures routières. Elle permet également une optimisation notable de la mobilité dans les zones urbaines denses comme l’Île-de-France. »

Joint ce vendredi, Ian Brossat, ancien adjoint (PCF) d’Anne Hidalgo au logement, insiste : « C’est stupide de lier l’interdiction de l’inter-files au fait que l’on soit limité en dessous de 70 km/h. C’est une réflexion pragmatique qui tombe sous le sens et qui devrait être partagée par tous, indépendamment d’ailleurs de la position que l’on peut avoir sur l’abaissement de la vitesse du boulevard. »

Une position partagée par David Belliard, adjoint (EELV) à la mairie en charge des transports, qui rappelle qu’au moment des consultations menées sur le périphérique, cette question avait été abordée. « Nous l’avions alors dit : nous soutenons l’autorisation de l’inter-files pour les deux-roues à 50 km/h. Elle ne présente pas plus (ou sinon moins) de danger qu’à 70 km/h », affirme-t-il.

Selon nos informations, la Ville de Paris pourrait en effet suivre cette demande, même « si rien est acté », dit on dans les couloirs de l’Hôtel de Ville.
Candice Doussot 



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En vrai, ils n'ont pas le choix. J'aime respecter à peu près la limitation de vitesse (vulgarité des scoots qui filent comme d'habitude) mais je sais que si l'interfile est interdit, je respecterai un peu moins la loi. 

Même en Allemagne, je ne suis pas le seul à pratiquer l'interfiie parce qu'il y a des limites à la bêtise bureaucratique. 

Non ?

Salut à tous,

Je pratique (malheureusement) le périph', et pas plus tard qu'hier soir, pas de changement pour ma part, si ce n'est qu'au lieu de passer à 70 devant les radars, on ralentit maintenant à 50. Pour le reste : comme avant, interfile comprise.

Je rappelle aussi que c'est la remontée de file qui est toujours aussi prisée et pratiquée en ville, plus que l'interfile, et que ça, ça a pourtant toujours été formellement interdit

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