Une petite virée sur les crêtes vosgiennes

Nous sommes partis vendredi dernier (le 28) pour se faire la route des crêtes vosgiennes.
J'en avais tellement entendu parler, que je voulais la voir.

D'abord, direction Morteau, où j'y ai de la famille, pour passer le week-end.
On en a profité pour faire un saut à Neuchâtel, que ma compagne ne connaissait pas. J'aime bien cette ville Suisse, au bord d'un très beau lac du même nom.
Près de 450 bornes, par l'autoroute le plus souvent, pour gagner du temps.
J'avais monté la bulle Puig +10 pour une meilleure protection, mais finalement, c'était une erreur pour la suite …
Côté météo, il faisait beau et chaud, voire très chaud (+28°). Coup de bol, les orages prévus en fin d'après-midi sont arrivés vers 19h00, nous étions déjà à l'apéro.

Lundi, direction Cernay, en empruntant uniquement les petites routes, un vrai régal
Ça commence par le Cirque de Consolation ; un canyon, un petit cours d'eau, des moulins, des arbres, des petits patelins "pommés".
Puis on rattrape le Doubs à Saint-Hippolyte, et ça continue à être sympa, jusqu'à Audincourt.
Après cela, c'est de la petite route de campagne, un peu vallonnée.
On traverse Belfort, puis on continue les petites routes sympas jusqu'à Burnhaupt le Haut où nous avons décidé de passer la nuit.

J'en profite pour recommander l'hôtel restaurant Le Coquelicot. Acceuil très sympa, garage fermé pour la moto, bonne literie, bonne table  

Nous avons eu de la chance avec la météo, un poil frais au départ, température clémente pendant toute la virée. Pose café et déjeuner en terrasse.
C'est 10 minutes après être arrivés et avoir déchargé la moto, qu'il s'est mis à pleuvoir.

Le lendemain, direction Cernay, à 10 km, pour attraper la route des crêtes (nous étions quand même venus pour ça ).
Ça commence assez fort, avec de la montée et des virages serrés, voire très serrés.
Je n'imaginais pas que la Gold y serait aussi à l'aise. Un "bestiau" pareil, ça passe tout seul, même à deux et avec les bagages. L'élasticité du moteur et le couple sont d'une grande aide.

Arrêt "obligatoire" au Hartmannswillerkopf. Lieu de mémoire et de recueil, de la première guerre mondiale. Pris et repris maintes fois par les français et les allemands, de 1915 à 1916, et faisant près de 15 000 morts de chaque côté (la folie humaine ...).

Ça continue à monter et tourner, mais il y a aussi quelques belles descentes.
Curieusement, certains virages sont pavés, je me demande si ça ne glisse pas trop quand il pleut  
Arrêt café à la Station de ski du Grand Ballon. Heureusement, plus de neige sur les routes. C'est marrant, il y a un resto qui s'appelle "La Vue des Alpes", comme celui au dessus de Neuchâtel.

La route se fait moins tortueuse, nous sommes sur les crêtes.
Petit arrêt "point de vue" au Markstein. Le paysage est superbe, avec une vue dégagée sur des dizaines de kilomètres.
Un détour par le monument aux chiens de traineau, appelés les "Poilus d'Alaska" en 1915. Ils sont venus tout droit d'Alsaka pour aider au transport des blessés, du ravitaillement et des munitions.

Nous continuons jusqu'au Hohneck. La route est vraiment sympa, légèrement viroleuse, avec de magnifiques points de vue
Mais il faut rester vigilant, car s'il n'y a plus de pavé dans les virages, il y a un peu de gravier sur la route à certains endroits.
Passage par le Col de la Schlucht, puis nous prenons la direction du Col du Bonhomme, pour se sustenter.

Nous redescendons un peu, quelques virages sympas et même 2 ou 3 épingles bien serrées. Encore une fois, la Gold est impériale
Arrêt à la Station du Lac Blanc. Il y a un peu plus de monde qu'ailleurs, mais la fréquentation reste faible.
Et c'est reparti pour une route très agréable à travers la forêt. Ca monte, ça descend, ça remonte, c'est sympa.
Arrivés au Col des Bagenelles, nous prenons la direction de Sainte-Marie aux Mines.
Maintenant ça descend pas mal, à travers la forêt, avec encore quelques virages sérieux.

Nous sommes rattrapés par la pluie pendant la descente. Nous profitons du couvert des arbres pour nous équiper.
Le reste de la descente jusqu'à Sainte-Marie aux Mines se fera sur des œufs, la route étant par moment un peu sale, moi même me sentant moins à l'aise dans ces conditions.
De plus, la fameuse bulle Puig est un peu un piège. Montée, la vue est brouillée par les gouttes d'eau (j'aurais du mettre du RainX). Tout en bas je dois sans cesse lever ou baisser la tête pour que ma vue soit adaptée à la portion de route : en ligne droite pas de souci, mais dans les virages, il faut pouvoir regarder tout près  

La traversés de Saint-Marie aux Mines, petite ville un peu tristoune, est compliquée. Il y a pas mal de travaux et de nombreux changements de circulation récents. Le GPS s'y perd un peu pour retrouver notre destination, je dois passer sur Waze qui s'y retrouve rapidement.

Nous arrivons finalement à Ban de Laveline. Nous avions réservé une chambre à La Maison de Laveline, pour éviter de faire la route sur Paris, après cette très belle ballade.
Je vous recommande vivement cet établissement  
Certes l'extérieur n'est pas fantastique, mais une fois passé la porte d'entrée, c'est top. L'accueil, la chambre, la table, tout est d'un excellent niveau.
C'est sûr, nous y reviendrons dès que nous seront dans la région.

Le lendemain matin, nous repartons direction la maison, en priorisant les routes moyennes (pas les grands axes, pas les petites routes).
Malheureusement, moins d'une heure après le départ, la pluie, qui était prévue pour beaucoup plus tard (sacrés météorologistes), se met à tomber avec force. Nous nous arrêtons sous un abri bus pour laisser passer le plus fort, mais ça dure un petit moment
Nous décidons de continuer notre route sous la pluie, qui s'arrêtera du côté de Toul, soit près de 2 heures de route. La encore, la bulle Puig est un handicap.
Finalement, nous optons pour un retour via la RN4.

Pour conclure, nous avons fait au total un peu plus de 1 150 km. En dehors des 2 heures de route sous la pluie lors du retour, ça a été un régal.
La Gold est réellement une excellente voyageuse. De plus, nous avions craint de ne pas pouvoir emmener ce que nous voulions pour 6 jours, mais aucun souci, tout est rentré. Ca nous fait une belle expérience pour notre virée en Corse en septembre.
Nous avons juste été étonné du peu de motards que nous avons rencontré. Ce n'était peut-être pas la bonne période.

Nous n'avons pas fait beaucoup de photos, nous avons juste profité.

Arrêt au Hartmannswillerkopf

Passage au Grand Ballon

Vue du Markenstein

Sur la route du Col du Bonhomme

Les vaches vosgiennes

Quand vient la pluie ...

@+V

  et merci pour le partage avec ton récit détaillé.
 
Christian Pépé69

  Marc,
Merci pour le partage et l'explication de ta virée franc-comtoise, suisse et vosgienne.
Nous aurions pu nous croiser sur la route des crêtes, car c'est une balade que j'avais prévu de faire aux mêmes dates que toi. Balade que j'ai annulé car la météo n'était pas optimiste. J'espère pouvoir la faire au mois d'août, des que l'été sera enfin arrivé....

Salut Etche,
ça aurait été avec grand plaisir de te rencontrer
Comme je disais, peu de motards, surtout des étrangers. Peut-être effectivement à cause de la météo.

@+V