Projet de loi: Contact tactique contre les rodéos urbains

Pour Christelle d’intorni, députée UDR des Alpes Maritimes, l’accident dramatique de Vallauris au cours duquel une petite fille à perdu la vie en se faisant percuter par un motard en roue arrière, a été de trop. L’émotion a été trop fort pour cette parlementaire et mère de famille qui a choisi de déposer un projet de loi pour durcir les sanctions à l’encontre des pratiquants des rodéos urbains.

Pour rappel, ce phénomène serait en forte augmentation depuis 2010, porté par la culture urbaine, la Bike Life et, il faut le dire, une certaine forme d’impunité. Selon des chiffres communiqués par la Police Nationale, 18 000 interventions ont été recensées sur l’année 2023 pour des faits de rodéos urbains. En ïle de France et sur le seul mois de septembre 2023, 1 403 personnes ont été verbalisées alors que « seulement » 18 véhicules ont été saisis. On le sait, les forces de l’ordre sont invitées à ne pas prendre en chasse des adeptes des rodéos urbains afin de ne pas risquer de créer d’accident sur la voie publique. En outre, les élus municipaux sont très fébriles sur cette question, en raison des risques de soulèvements comme lors de la mort de Nahel et de tout ce qui a suivi.

Madame le député prévoit de faire passer les peines encourues d’un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende à trois ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende pour un délit « simple », et en augmentant également les peines en cas de « circonstances aggravantes ». En outre, le projet de loi prévoit aussi l’annulation automatique du permis de conduire des contrevenants et le raccourcissement du délai au-delà duquel les véhicules saisis lors des rodéos urbains sont considérés comme abandonnés et détruits. Ce projet de loi prévoit aussi la mise en place du contact tactique, à l’américaine ou à l’anglaise pour les forces de l’ordre, afin de leur permettre de tamponner les auteurs des rodéos urbains, en moto, auto ou quad. Voilà un point qui va cristalliser les discussions et sera certainement débattu, sous réserve que ce projet de loi soit proposé car les parlementaires ont bien d’autres sujets sur la table en ce moment…