Moto électrique, l'avenir de la moto ?

En l'état et pour un tas de raisons, perso je ne suis pas tenté, maintenant... 



Olivier Cottrel Le 18 Février 2020

Enquête exclusive - Moto électrique, l'avenir de la moto ?

Vous l’aurez sans doute constaté, l’actualité autour de la moto électrique fait bien plus que frémir. De plus en plus de deux-roues de dernière génération proposent ainsi une alternative zéro émission aux traditionnels moteurs thermiques. À travers cette enquête, nous vous proposons un tour d’horizon global sur ces nouveaux modes de mobilité.


Bientôt une image banale ?

Sommaire

1. Enquête exclusive - Moto électrique, l'avenir de la moto ?
2. Moto électrique, où en sont les constructeurs ?
3. Et nous motards, sommes-nous prêts pour la moto électrique ?
4. La moto électrique, un avenir encore incertain

1. Enquête exclusive - Moto électrique, l'avenir de la moto ?

Marché de niche il y a encore quelques mois, les développements en cours et le travail des ingénieurs des grands constructeurs mondiaux laissent penser que dans un avenir proche, la proposition électrique va être conséquente sur le marché de la moto comme du scooter.

La moto électrique en 2020

Comment ça marche ?

Scooter ou moto électrique, le moteur fonctionne sur le même principe qu’un aimant. Dans un mouvement rotatif et sous l’effet d’un champ magnétique, une pièce statique (stator) fait bouger une pièce en mouvement (le rotor). En installant un axe sur le rotor, on récupère l’énergie mécanique produite pour entraîner une courroie ou une chaîne qui elle-même va entraîner la roue arrière de la machine. Il n’est question que de forces magnétiques transformées en forces mécaniques. Peu de pièces sont en mouvement, il n’y a pas de fluides internes, le moteur chauffe donc moins ce qui diminue le besoin de refroidissement. Le moteur électrique est silencieux avec un couple disponible dès la mise en route. De plus, l’entretien d’une moto électrique est réduit à une révision périodique (différents intervalles selon les constructeurs) et aux changements des rares pièces d’usure (freins en particulier).

Si la technologie du moteur électrique est simple, son alimentation par batterie reste son principal inconvénient aujourd’hui. À l’heure actuelle, la grande majorité des motos et scooters électriques utilisent des batteries Lithium-Ion ou Lithium-Polymère. Cette technologie permet de garantir une durée de vie théorique des batteries largement suffisante pour assurer la durée de vie de la moto (Zéro Motorcycles annonce une durée de vie de plus de 300 000 km). De son côté BMW, avec son scooter C-Evolution promet 80 % de performance maximale après 5 ans.


Une batterie amovible pour motos électriques.

Le choix de l’emplacement de la batterie sur la moto reste un vrai casse-tête pour les ingénieurs puisque son poids est encore assez conséquent. Proposer une machine performante avec une autonomie suffisante tout en conservant un poids acceptable, c’est là que se trouve le challenge des équipes techniques.

Principale contrainte liée à la batterie, la question de sa charge occupe également les ingénieurs. Pour le moment, la recharge rapide que l’on peut trouver en automobile n’est que très peu utilisée car elle nécessite une technologie spécifique à la moto. Seuls quelques modèles sont aujourd’hui compatibles avec les bornes de recharge rapide utilisées par les automobiles. Le développement des motos électriques passera à coup sûr par une avancée significative de son mode de recharge, voire comme semble le développer BMW une méthode de charge par induction. 

Les options de recharge les plus rapides de Zero Motorcycles augmentent par exemple la vitesse de charge jusqu'à 10 fois par rapport à ce qu'on peut attendre d'une prise domestique normale, pour une recharge à 95 % en à peine une heure. Du côté de BMW on assure que la commercialisation d'une moto électrique ne sera possible que lorsque la moto aura une autonomie d'au moins 300 kilomètres, et une capacité de recharge de 6 km par minute, le tout compatible avec les bornes de recharge rapide classiques.

Quels permis et bonus pour une moto électrique ?

Il n’y a pas de permis propre aux deux-roues électriques, tout est une question d’équivalence. Ainsi, une moto ou scooter électrique de moins de 11 kW (équivalence 125 cm3) est accessible dès 16 ans avec un permis moto A1, ou alors à partir de 20 ans avec le permis B et 7 heures de formation. Pour les modèles électriques plus puissants, jusqu’à 35 kW de puissance nominale, le permis A2 est requis à l’instar d’un véhicule thermique.

Une aide de l’Etat sous forme de bonus écologique existe pour l’achat (ou la location) d’un 2 ou 3 roues électrique. Le véhicule doit remplir les conditions suivantes :

Le montant de l'aide est de 250 euros par kWh d'énergie de la batterie, avec un plafond de 900 € ou 27 % du coût total de l’achat. Les aides sont plafonnées à 100 € pour un véhicule de moins de 3 kW. Ce coup de pouce du gouvernement est cumulable avec les aides locales (en 2020).

Le marché du scooter et de la moto électrique en 2019

Si les technologies sont encore en développement, le marché de l’électrique est en pleine ébullition. Pas une semaine ne se passe sans qu’un nouveau véhicule zéro émission ne soit annoncé. L’offre est pour l’instant supérieure à la demande. Mais plus que les volumes de ce marché qui reste encore aujourd’hui un secteur de niche, la progression des ventes de véhicules électriques en 2019 est assez révélatrice de la tendance qui s’annonce pour les prochaines années.

Comme on pouvait s’y attendre, l’alternative électrique se concentre pour le moment majoritairement sur des véhicules urbains. Si les volumes restent encore faibles, les scooters électriques équivalents 50 cm3 se font de plus en plus nombreux dans nos agglomérations. Avec 13 472 immatriculations en 2019 (90 611 unités pour les véhicules thermiques), ils affichent une progression de 33,8 % en 2019 par rapport à 2018 pour une part de marché globale atteignant tout de même 14,9 %.

Du côté des véhicules électriques équivalents 125 cm3 et plus, c’est carrément l’explosion : + 93,9 % pour 2 872 ventes. S’ils ne représentent que 5,1% du marché global 125, ces véhicules électriques progressent à vitesse grand V. Une dynamique qui semble partie pour s’établir sur la durée car l’offre va continuer de s’étoffer en 2020 et les années suivantes.

2. Moto électrique, où en sont les constructeurs ?

Premier constructeur généraliste à se lancer dans la moto électrique Harley-Davidson a pris tout le monde de court avec sa LiveWire. A part lui et Zero Motorcycles, qui ne fait que de l’électrique, les marques historiques tardent encore à apporter une alternative électrique en 2020. Quelle sera leur stratégie dans les années à venir ?


BMW prépare l'avenir avec un prototype destiné à developper la technologie électrique.

C'est déja d'actualité 

Harley-Davidson : Manoël Bonn, directeur marketing
«  La LiveWire est quelque chose de nouveau. Elle s’inscrit dans une volonté globale de proposer une nouvelle gamme électrique. Harley-Davidson est une marque très, très ouverte, toujours en mouvement. Nous sommes tout à fait conscients que cette moto fait l’objet de beaucoup d’aprioris négatifs. L’électrique est une réponse à des nouvelles problématiques de mobilité, la LiveWire répond également à cette tendance. Il faut pouvoir innover, proposer de nouvelles choses, c’est ce qui fait le dynamisme de notre marque. Toutes nos recherches et nos innovations vont bénéficier dans le futur à de nouvelles machines électriques prévues pour voir le jour dans les cinq prochaines années. Ce seront des modèles développés pour l’électrique, des motos innovantes qui proposeront autre chose par rapport à notre gamme plus traditionnelle que nous continuons à développer. D’ici 2027 il y a encore plus de 80 motos qui arriveront, il y en aura pour tout le monde ! »

L'avis de Caradisiac : Harley a consenti de gros investissements en R&D pour proposer rapidement un modèle électrique, la LiveWire. Chère (33 900 €) elle a encore du mal à s’imposer malgré les retours positifs de ceux qui ont eu la chance de la tester. Il est certain qu’Harley va persévérer  dans sa démarche, un second modèle, plus abordable, est déjà prévu.


La LiveWire, le pari sur l'avenir signé Harley.

Zero Motorcycles : Umberto Uccelli, Directeur Général Europe
« C’est un marché en plein développement qui connaît une expansion incroyablement rapide. Le fait que davantage de constructeurs entrent en scène ne fait qu'accélérer l'amélioration de la qualité des produits. Pour l'instant, la gamme proposée est largement suffisante pour le motard moyen. L'élargissement du réseau de concessionnaires en France fait partie de notre plan immédiat. La France est actuellement le plus grand marché pour les véhicules électrique, notre projet est d'avoir une couverture complète du territoire français. »

L'avis de Caradisiac : Zero est la locomotive de l’électrique en ce qui concerne la moto. Souvent comparée à Tesla, la marque américaine propose une gamme assez complète de motos électriques. Première marque 100% électrique, Zero peut compter sur son avance technologique et doit même capitaliser dessus pour s’installer comme une référence sur le marché.


La Zero SR/F fait figure de pionnière de l'électrique.

C'est en cours de développement  

BMW : Nathanaëlle Heinrich, directrice de la division Motorrad France
«  Pour BMW, la mobilité électrique est déjà une réalité. La marque a été l’une des premières à se lancer avec la commercialisation en 2014 du scooter C-Evolution. La moto bénéficie d’un transfert de technologie avec notre savoir faire automobile. Selon notre philosophie du « Power of choice », l’usage définit la technologie. C’est particulièrement vrai pour l’électrique. Nous sommes aujourd’hui en plein développement d’une moto électrique, ce n’est pas un secret. Le DC-Roadster (ndr : concept électrique au look futuriste) verra le jour de série, du moins une forme proche. BMW ne fait rien par hasard et nous sommes en train de travailler dessus. On prend notre temps pour proposer un produit abouti, l’échéance reste encore incertaine pour le moment. »

L'avis de Caradisiac : Difficile de dire avec précision quand sortira la première moto électrique bavaroise. Les dirigeants de la marque restent prudents et parlent d’une échéance fixée à 2025. BMW prend son temps pour développer son premier modèle électrique en distillant des informations sur l’avancée du projet. Une stratégie de communication transparente qui suscite l’intérêt. Malin.


Un avant goût de la future moto électrique BMW.

Kawasaki : Antoine Coulon, responsable marketing
« Nous avons dévoilé un prototype à Milan qui montre que nous nous intéressons à d'autres types d'énergie. L'électrique fait partie des options possibles. C'est une énergie que notre groupe (Kawasaki Heavy Industry) connaît bien. En effet, KHI fabrique des centrales à gaz dont la vocation est justement de fabriquer de l'électricité. Par ailleurs nous produisons aussi des métros et des trains à grande vitesse (Shinkansen) qui utilisent au quotidien cette énergie. Si nous produisions dans le futur une moto électrique, il faudrait qu'elle soit conforme à l'ADN de Kawasaki. Et pour ce faire, nous avons déjà beaucoup travaillé sur une boîte de vitesses afin que la moto donne de bonnes sensations au pilote. »

L'avis de Caradisiac : Le savoir-faire de Kawasaki à travers toutes ses branches est intéressant dans le développement d’une moto électrique. Si la marque a déjà réfléchi à une boite de vitesses pour moto électrique c’est que le développement est véritablement en cours. Kawasaki a choisi d’avancer dans l’ombre mais devrait rapidement retrouver la lumière.

Suzuki : Julien Garcia, manager marketing et communication  
« Sur le sujet électrique, comme pour les autres projets d’énergie alternative, Suzuki est bien évidemment concernée et investit en R&D. La problématique de l’électrique reste liée aux débouchés commerciaux d’une part, mais surtout aux problématiques de recharge (efficacité, autonomie et recyclage des batteries). Pour le moment Suzuki étudie la question et sera probablement prêt à proposer une offre électrique dès que le marché lui semblera suffisamment mature. »

L'avis de Caradisiac : Suzuki ne devra pas se manquer s’ils décident de sortir une moto électrique à moyen terme. En faisant du neuf avec du vieux et avec un renouvellement de sa gamme qui se fait attendre la marque japonaise ne peut pas se permettre de faire n’importe quoi et de subir un échec commercial. Attendre de voir ce que fait la concurrence et aviser selon le marché peut être une bonne stratégie pour Suzuki.

Ce n'est pas pour tout de suite 

Ducati : direction maketing
« Nous pensons qu'un groupe motopropulseur électrique est très intéressant pour l'avenir. Cela dépend aussi de l'évolution de l'infrastructure et de la technologie de la batterie. Au stade actuel de la technologie, sur une moto, vous devez faire beaucoup de compromis sur le poids si vous voulez atteindre une gamme raisonnable. La mobilité électrique viendra chez Ducati, mais cela prendra encore du temps ».

L'avis de Caradisiac : A-t-on vraiment envie d’une Ducati électrique ? La marque a-t-elle un vrai intérêt à proposer un modèle électrique à court terme ?  Rien n’est moins sûr. Personne n’attend Ducati sur le marché de l’électrique pour le moment. Mais y attendait-on Harley ?


Une Ducati Panigale électrique ? Pas sûr que cela soit prévu du côté de Bologne.

Honda : Fabrice Recoque directeur de la division moto 
« De notre côté il faut distinguer deux catégories de machines : les scooters urbains et les motos. Pour les scooters urbains, nous réfléchissons à proposer une offre à moyen terme. Pour la moto, notre stratégie de développement passe encore uniquement par le moteur thermique avec des optimisations techniques encore possibles afin de proposer des consommations et rejets de CO2 les plus faibles possibles. »

L'avis de Caradisiac : L’absence du premier constructeur mondial sur le marché de l’électrique interpelle, de même que son silence sur le sujet. Le jour où la moto électrique sera un marché significatif Honda sera là c’est certain. En attendant, statu quo.

Yamaha : Vincent Thommeret DG France
« Je peux déjà vous confirmer que Yamaha n’a pas en projet à court ou moyen terme de sortir une moto électrique de grand tourisme. Nous n’estimons pas la technologie électrique telle qu’elle est aujourd’hui encore prête pour proposer des machines à des prix raisonnables. En revanche, Yamaha explore la technologie électrique pour proposer des modèles plus urbains. A l’image des scooters présentés sur le Salon de Tokyo, les concepts E02 et E01, des versions de série pourraient venir garnir notre catalogue sous peu. L’électricité peut rendre de grands services sur des véhicules dont l’utilisation concerne des kilométrages assez faibles. C’est adapté à un usage urbain. Mais pour une moto telle que Harley-Davidson peut proposer avec la LiveWire, la réponse est non. »

L'avis de Caradisiac : Yamaha reste l’une des marques les plus innovantes, la meilleure illustration en est le Niken. Yamha n’a pas peur de proposer des choses nouvelles mais possède pour le moment une gamme suffisamment large pour ne pas envisager de prendre un risque en sortant une moto électrique.


Chez Yamaha il faudra sans doute se contenter du concept E01 pour un certain temps.

3. Et nous motards, sommes-nous prêts pour la moto électrique ?

La préparation de ce dossier nous a permis de balayer de nombreux avis sur la question de la moto électrique. Parmi les principales réserves, le manque de bruit et de vibrations sont celles qui revenaient le plus souvent dans la bouche et les mots des motards interrogés. Bien avant l’évocation du prix qui reste souvent élevé.


Mobilité urbaine ou générale, l'électrique fait débat.

Pour faire un tour d'horizon, nous avons directement posé la question à Jacques Bolle, président de la Fédération Française de Motocyclisme, qui s'est livré à nous avec sincérité : " La fin du thermique ? Cela n’est pas demain la veille ! 
Aujourd’hui, les véhicules électriques ont toujours un gros problème de stockage de l’énergie. À poids d’énergie stockée comparable (essence vs batterie), vous pouvez toujours parcourir beaucoup plus de distance avec un véhicule thermique qu’avec un véhicule électrique. Pourtant, en effet, le 2 roues électrique est peut-être une alternative en ville. Il faut toutefois ne pas être naïf, on sait très bien qu’avec les véhicules électriques, on ne fait que déplacer la pollution. Je reste ainsi réservé sur l’utilisation des motos électriques, en revanche, hors agglomération, pourquoi pas ? "

Un avis tranché que ne partage qu’à moitié la première association de France de motards, la Fédération Française des Motards en Colères. Pour Didier Renoux (charge de mission communication) ; " L’électrique ne conviendra pas forcément à tout le monde mais constitue un moyen de déplacement sur deux ou trois roues, parmi les autres. Quant à l’avenir, il est très incertain concernant les dates de fin du thermique (avancées surtout par des gouvernements) mais aussi concernant le succès de l’électrique. "

Du côté de la Fédération des Motards de France et de son vice-président Baptise le Bot, on partage ces doutes : " Je ne suis pas favorable à la moto électrique et je souhaite garder la moto thermique. Pour moi ce n’est pas du tout ce que j'aimerais avoir, le bruit n'est pas du tout celui d'une moto. Pour moi une moto silencieuse n'est plus une moto. Je ne retrouve aucunement le plaisir du bruit que procure une véritable moto thermique. "

Des avis divers qui apportent un éclairage sur la vision des usagers sur la moto électrique et qui ancre la différence entre la mobilité électrique urbaine et une utilisation hors agglomération. En caricaturant un peu, l’usager du scooter (mobilité urbaine majoritaire) est dans le pratique, le fonctionnel, alors que le motard est dans le ressenti, dans l’émotion. Le motard attend de sa moto qu’elle lui procure des sensations, qu’elle vive. La pratique de la moto reste encore aujourd’hui majoritairement une question de passion, ce qui se trouve à l’opposé du côté souvent purement fonctionnel de celle du scooter.

Le débat est ainsi porté, plus que sur une considération écologique ou mécanique, sur un plan philosophique. Vous penserez peut-être que l’on s’égare, mais c’est au contraire un point qui semble essentiel pour comprendre cette défiance des motards traditionnels envers une moto électrique. La moto électrique ne peut pas, et ne doit pas être comparée à une moto thermique. La moto électrique est une nouvelle forme de mobilité à deux-roues, une proposition inédite. Elle ne sent pas l’essence, ne fait pas le même bruit qu’une moto thermique, ne vibre pas. La moto électrique doit être envisagée en dehors de ces considérations.

Si de nombreux motards interrogés y sont défavorables, très (très) peu d’entre eux avouent avoir personnellement testé une moto électrique. Ce qui reste hautement paradoxal. L’évolution des mentalités, l’ouverture d’esprit dont sauront faire preuve les motards et les progrès technologiques à venir décideront de l’avenir des motos électriques. En attendant, le sujet continue d’alimenter les débats.

4. La moto électrique, un avenir encore incertain


Effet de mode ou transition inévitable, rendez-vous dans une dizaine d'années.

Pour conclure, et comme l’affirme Jacques Bolle, président de la FFM, la fin du thermique n’est pas encore pour tout de suite. S’il ne fait aucun doute que tous les constructeurs y pensent, certains plus fort que d’autres, la moto électrique ne constituera pas une menace immédiate pour le thermique avant de nombreuses années. L’offre évolue néanmoins à très grande vitesse et il ne fait aucun doute qu’à moyen terme, les alternatives disponibles seront plutôt nombreuses. La multiplication des bornes de recharge rapide va contribuer à régler une partie des problèmes d’autonomie. Les évolutions technologiques à venir devraient aussi apporter des solutions pour des batteries qui durent plus longtemps et qui se rechargent plus rapidement.

La réussite future de la moto électrique en France va aussi dépendre de l’évolution des mentalités, et du pas que feront les motards vers ce nouveau genre de machines. Si la question écologique ne semble pas peser lourd aujourd’hui, il se pourrait qu’elle prenne une place autrement plus importante pour les jeunes générations de motards, moins ancrées dans leurs certitudes et habitudes.

l'avenir...qui peut le dire ?
Cela dépend tellement de la politique du pays et de la volonté de prêcher pour sa production énergétique.
En France on mise sur le nucléaire alors forcément l'électrique...

Faire évoluer les mentalités est toujours compliqué, on est attaché à ce qui nous a construit; un bon vieux moteur qui fait vroum vroum, des écrans analogiques, le passage des vitesses etc.

Pour autant j'ai essayé une voiture électrique digne de ce nom (Bmw) et autant dire que j'ai été bluffé. Quelle puissance !
Quel prix aussi
 
Pas de bruit donc trajet moins fatiguant, mais mal à l'aise lorsque -comme sur son téléphone- il ne reste qu'une barre d'énergie et qu'il reste 12 kms à faire. Parce que quand ca sarrette, ca s'arrête ! plus de roue libre, pas de jerrican à remplir à la station la plus proche,  plus rien.

Après le coté écolo de l'histoire...surconsommation électrique, traitement des déchets nucléaires, fabrication en chine, transport et recyclage des batteries, ca me laisse dubitatif.
Sans compter:
qu'il faut tout de même payer l'électricité pour remplir la batterie +le coût de remplacement de celles-ci au bout de 7 ans.

Comme pour la téléphonie, les tablettes l'offre va certainement se diversifier et forcément, cela va prendre des parts de marché. Et le jour où le pétrole ne sera vraiment plus à la mode, la solution sera déjà là.

Pour le moment, je vais encore continuer à rouler au jus de betterave.

Je suis entièrement d'accord avec les arguments de Cyril ... !!! 
La moto, comme la voiture "tout électrique" est une ABERRATION écologique monstrueuse ... !!! 
Les seules (?) solutions à terme sont les moteurs hybrides ou, mieux, à hydrogène/pile à combustible ... !!! 
Le " tout électrique" est une ILLUSION pour les gogos uniquement destinée à "booster" la production des constructeurs automobiles ... Le drame c'est que les "cons-omateurs" s'y laissent prendre ...!!!

Si c'est un véhicule pour aller travailler, suivant la distance à parcourir, un bon VAE peut être suffisant avec en prime un retour sur la santé pas négligeable.

Une moto qui ne fait aucun bruit avec un moteur électrique, c'est la critique que beaucoup de motard faisait des motos sans caractère.

thierry marchand a écrit:Je suis entièrement d'accord avec les arguments de Cyril ... !!! 
La moto, comme la voiture "tout électrique" est une ABERRATION écologique monstrueuse ... !!! 
Les seules (?) solutions à terme sont les moteurs hybrides ou, mieux, à hydrogène/pile à combustible ... !!! 
Le " tout électrique" est une ILLUSION pour les gogos uniquement destinée à "booster" la production des constructeurs automobiles ... Le drame c'est que les "cons-omateurs" s'y laissent prendre ...!!!

 L'inde développe le moteur quantique (sous protection militaire), s'ils y arrivent, l'économie mondiale changera, le monde sera bouleversé. Beaucoup de gens ont essayés ce développement mais tous sont morts en glissant dans l'escalier. C'est fou ces escaliers glissants !

DenisFont85 a écrit:

Si c'est un véhicule pour aller travailler, suivant la distance à parcourir, un bon VAE peut être suffisant avec en prime un retour sur la santé pas négligeable.

Une moto qui ne fait aucun bruit avec un moteur électrique, c'est la critique que beaucoup de motard faisait des motos sans caractère.

Il est possible que les motard de la première heure aient pu dire la même chose en voyant les goldwings apparaitre: des motos avec des moteurs de voitures, qui ne font pas de bruit, aseptisées avec un moteur linéaire.
Je suis persuadé que les bureaux marketing des différentes marques sauront trouver le look, le segment et la sonorité qui séduira les motards.

La Goldwing ppur moi à un super moteur avec une belle sonorité qui lui est propre.

bonjour les wingers, je pense qu'il faudrait mieux que l'on reste avec nos machines, car lorsque l'on compte le nombre de motards en France. Je ne pense pas, que c'est nous les plus pollueurs part à port aux automobilistes.

C'est un truc à se chopper des ulcères , à toujours se demander si on va pas tomber en rade .

Et puis les langues commencent à se délier par ci par la .....  

Le tableau de l'électrique devient de moins en moins idyllique , au niveau économie et au niveau environnemental . 

Les bobos vont se faire mousser en ville avec ça , mais pas sur que ça prenne à la campagne .

DenisFont85 a écrit:Une moto qui ne fait aucun bruit avec un moteur électrique, c'est la critique que beaucoup de motard faisait des motos sans caractère.

La grande question c'est comment définir le caractère d'une moto . Bien souvent le paramètre principal concerne le moteur. Moins il y a de cylindres, plus le bruit se rapproche de celui d'un tracteur et les éloges fusent en ce qui concerne le "caractère". Pourquoi pas mais ce n'est pas un avis unanimement partagé.
Dans les années 80 quand la K100 de BM est sortie elle fut critiquée parce que trop aseptisée, trop silencieuse, trop "turbine"... Sur que si l'on sortait d'une R90 S ou d'une Triumph de l'époque les types étaient un peu déboussolés. mais c'est justement pour ça que j'en ai eu trois en une dizaine d'année. Perso, la technique a toujours primé sur le folklore.
Et l'électrique? pourquoi pas, ça ne fait pas poum poum et alors? Comme leurs homologues à 4 roues par contre ça pousse velu. Et l'électricité quand on aura cessé d'investir dans ces daubes d'éoliennes et qu'on va vraiment se mettre à l'EPR on n'en manquera pas .
Allez, vive la technique et vive l'électrique .

 Quant à l'autonomie, le type qui roule actuellement en Tesla model 3 à moins à se soucier de l'autonomie qu'un type qui roule en Goldwing...

  Le prolongateur d’autonomie pour véhicule électrique....ou...




...le groupe électrogène sur le parcours

 vachement pratique ... ça donne envie ....