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Histoire d'une marque d'avant-guerre - B.C.R.
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Histoire d'une marque d'avant-guerre - B.C.R.
De belles histoires qui plairont à Maître Kuc et autres passionnés de mécanique, racontées par l'encyclopédie vivante des anciennes sur son blog
Z'humeurs & Rumeurs
Histoire d'une marque d'avant-guerre - B.C.R.
B.C.R. une marque qui avait du ressort
Vers 1919-1920 la mode en France est au scooter qui nous est revenu par les États-Unis. C'est en effet une invention française mais bien oubliée depuis 1902 année de la création de l'Auto-Fauteuil à moteur De Dion-Bouton. Exceptés le Skootamota britannique, le Vélauto Monet-Goyon et quelques bricolages plus ou moins amateurs, la mode de l'après-guerre passera rapidement. Démarrer dans la construction motocycliste par un scooter était donc en 1920 un pari risqué que tentent MM. Bertelleto et Raynal avec leur 250 B.C.R. (B. Salvat donne Béchir, Collin et Raynal, les deux premiers étant des constructeurs de moteurs).
Seule preuve, avec le prospectus ci-dessous, de l'existence de la Moto-Patinette monovitesse B.C.R., cette photo datée de 1920. Le pilote inconnu est photographié dans le parc du "laboratoire" de l'Automobile Club de France (Neuilly) où s'effectuaient les opérations de pesage avant les épreuves de tourisme.
Pas de nom de constructeur(s) sur le premier prospectus connu de B.C.R. et l'adresse à Villejuif ne reparaît plus jamais par la suite. Le moteur est un 250 Train, autre spécialiste du moteur deux-temps. Il cédera la place à des produits de MM. Béchir et Collin lorsque B.C.R. sortira ses premières motos.
Nouvelle adresse et apparition des noms de Raynal et Berteletto dans l'une des premières annonces pour les B.C.R. Dès 1923 une 350 figure au programme, motorisée par un Béchir & Collin comme la 125. Mais la nouveauté ne se cantonne pas aux seuls moteurs car un examen attentif à la loupe du document agrandi de la 350 révèle...
... une suspension arrière bien particulière dont le fonctionnement est compréhensible grâce au dessin ci-dessous. Un très court bras oscillant de faible amplitude s'articule sur une excroissance du cadre, le mouvement de suspension étant assuré par un demi-cantilever de ressorts à lames et se trouve amorti par un ressort hélicoïdal solidaire du cadre. D'origine britannique, cette suspension Victory était montée sur une 350 B.C.R. exposée au Salon de Bruxelles.
À la même époque, elle figurait également au chapitre des nombreuses options proposées par D.F.R. où elle ne connaîtra pas plus d'avenir. Cependant, on verra par la suite que l'idée n'avait pas disparu à jamais dans les oubliettes de la technique, du moins chez B.C.R.
En 1924 l'accent semble mis sur la 125 à moteur B.C. avec la frêle fourche Munro-Saxon "allégée" des haubans du plus gros modèle (ci-dessous). Sur le catalogue millésimé de cette année 1924, le nom de Berteletto a disparu, remplacé par le seul Raynal accolé à la mention "Constructeur" alors que l'adresse reste celle de l'avenue de Fontainebleau.
La 125 du catalogue 1924 avec un unique frein à deux sabots sur la poulie-jante commandés par un petit levier au talon et probablement un câble avec poignée au guidon.
Outre la 125, ce catalogue est riche de quatre modèles différents en 250 et 350 dont un à courroie directe (? !). Une Tourisme offre 2 vitesses, débrayage et kick-starter dans les deux cylindrées pré-citées (ci-dessus). Une Sport n'a que les 2 vitesses, sans débrayage, sans kick, toujours en 250 et 350. Enfin, dans ces deux cylindrées est disponible la suspension arrière contre un supplément de 300 F, à ajouter aux 3800 F de base. Une Peugeot deux-temps comparable vaut 3450 F, une Ultima (4 temps latérales) est à 2975 F. Après, en machines françaises, il faut descendre à 250 avec un choix qui tourne en moyenne autour des 3000 F.
Virage à 180 ° lorsque B.C.R. ajoute des JAP à soupapes à côté de ses moteurs Béchir & Collin deux-temps. C'est à la fin de l'année 1925 que B.C.R. s'établit à une nouvelle adresse assez proche de l'ancienne (après un détour rue Danton selon B. Salvat), et toujours au Kremlin-Bicêtre.
En prenant du volume, le vélomoteur accède au rang de motocyclette légère, toujours, semble t-il avec un moteur B.C. (Publicité dans Moto Revue du 1er octobre 1925)
Au moment où la transmission finale par chaîne gagne du terrain on remarquera que la "magnifique" B.C.R. conserve une courroie de même qu'une fourche Munro-Saxon. Le montage quasi-horizontal du levier de vitesses permettait de passer les rapports avec le pied (note aux jeunes couches : en aucun cas on ne désignera ce levier direct par le terme de "sélecteur à main". Merci de prendre note !).
Incohérence de ce qui n'était pas encore la com', mais simplement la publicité : la photo ci-dessus a paru en mars 1926 alors que le placard publicitaire précédent (avec la "magnifique" 500 JAP) était, lui, de décembre 1925. Peu de pièces sont similaires entre les deux machines : fourche, dessin des réservoirs d'essence et d'huile, transmission finale, freins, échappement, tout est différent. Et différence encore avec le modèle de janvier 1927 (ci-dessous) doté de plus larges freins et d'une nouvelle fourche. On travaillait vite chez B.C.R., signe révélateur aussi d'une petite, toute petite production, proche de l'artisanat. Ce qui explique les tarifs prohibitifs de ces machines.
Organisés par Moto Revue, les 6 Jours d'Hiver (6 boucles différentes autour de Paris en janvier - 200 à 300 km selon la cylindrée) étaient une épreuve très populaire des années 20. Toutes les marques française y étaient représentées avec aussi pas mal d'étrangères engagées par les importateurs. En 1927, B.C.R. y fut défendue par le pilote Brouet sur cette belle culbutée JAP (350 ou 500 ?). M. Raynal est passé d'un coup dans la modernité : fourche à parallélogramme de type Webb avec amortisseurs à friction, freins à tambour de bon diamètre aux deux roues, allumage par magnéto désormais logée à l'abri des intempéries derrière le cylindre.
"JE NE CONNAIS RIEN DE PLUS ATTRAYANT QUE LA LECTURE D'UN CATALOGUE" - Anatole France
Citation dans la publicité des sidecars "P.E.U.P.L.E." (Moto Revue 1925)
Obéissons-donc au célèbre écrivain et retrouvons la publication 1929 de Saint-Martin Automobiles qui est le fil rouge de cette série consacrée aux marques françaises peu connues (J'espère que vous n'avez pas oublié l'Eve qui a ouvert ce catalogue...)
Nota : aux puristes qui s'étripent à propos de l'orthographe de sidecar (ou side-car), je signale que l'Académie Française, a approuvé en 1990 à l'unanimité la réforme de certains mots dont faisait partie "sidecar". Modification publiée au Journal Officiel le 6 décembre de la même année... et "fuque" pour le défunt side-car ! Idem pour le "correcteur d'orthographe" de votre ordinateur.
La modernisation s'est poursuivie chez B.C.R. qui aborde 1929 avec de toutes nouvelles machines et une innovation de taille : une suspension arrière présentée depuis juillet 1927. Mais bizarre retour à la fourche Druid en place de la plus efficace Webb vue précédemment.
On poursuit notre studieuse lecture avec le catalogue B.C.R., lui aussi de 1929
Innovation donc, mais qui réveille des souvenirs. Sans qu'il soit possible de parler d'un plagiat de la Victory, force est de reconnaître à tout le moins une "inspiration". Mais, à part l'utilisation de ressorts à lames, le système B.C.R. est de facture originale, personnelle. Sa géométrie rompt aussi avec ce qu'on a connu précédemment sur les Indian ou ABC.
Un robuste bras oscillant reçoit des demi-cantilever sous gaine (en cuir, comme sur les Bugatti ?) offrant 6 cm de débattement, avec des amortisseurs-compas à friction pour limiter le rebond. D'après le catalogue, toutes les machines sont livrées "de série" avec cette suspension.
L'axe de bras oscillant est monté sur des roulements à billes de bonne taille... et coûteux. Les deux dessins ci-dessus ont été publiés par Moto Revue en juillet 1927 et figurent tels quels dans le catalogue B.C.R. de 1929.
C.R. était présent au Salon de 1929 où Moto Revue (à droite) a été attiré par cet original amortisseur de direction à friction que Le Monde Motocycliste a vu aussi sur la suspension arrière. Le tube fixé sous la machine, au droit de l'étrier en U qui serre le demi-cantilever, laisse supposer que la moto était montée sur un support fixe afin de montrer le fonctionnement de la suspension, ce qui explique la forte courbure du cantilever, la roue étant alors dans le vide. L'origine de cet amortisseur n'est pas précisée : création personnelle de la marque ou appareil fourni par un accessoiriste inconnu ?
La crise déclenchée à Wall Street en 1929 atteint le Vieux Continent et provoque des bouleversements dans toutes les industries. Celle de la moto sera durement touchée et nombre de marques françaises vont disparaître. En 1930, B.C.R. passe chez le constructeur de sidecars Poinard avant de s'effacer lentement...
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