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La moto anti-zombies
Tarmo en KLR 650, mais quelque part...quelques traits de caractère...
par Koud'Pied o'Kick | 21.05.2019
La moto anti-zombie
KLR 650
Quand les zombies arriveront, seuls les possesseurs de KLR 650 s'en sortiront.
Parce qu'ils auront tout prévu. Tout, ch'te dis !
La moto anti-zombies () photo : Gage Skidmore from Peoria
L'invasion des zombies n'étant plus qu'une question de jours*, il est de mon devoir de t'expliquer comment sauver ta peau. Il faut te dépêcher, car il n'y en aura pas pour tout le monde vu la vitesse à laquelle les trails des années 80 et 90 sont tronçonnés pour en faire des scramblères peints en noir sombre qui fait peur. Mais posséder la machine ne suffit pas : encore faut-il l'équiper de manière idoine. Pour cela, nous allons appeler le Tube à la rescousse et plus particulièrement sa vivace communauté de 'Muricains.
Le 'Muricain est souvent loué pour son pragmatisme et sa science consommée de l'emballage. Quand on met les deux ensemble, cela donne la KLR 650 Zombie Apocalypse Edition, que tu pourrais acheter en France si cette vaillante machine n'avait pas été bannie pour sauver les bébés phoques.
Une grande partie de l'exercice consiste à détailler la liste des merdouilles boulonnée ou scotchée sur la moto. L'erreur fatale est de mélanger les univers. Un réservoir Acerbis : oui. Des valises Vuitton : non. Cette moto est l’extériorisation de la crédibilité de son propriétaire, la prononciation de sa magnificence, l'établissement de sa suprématie sur la plèbe ignorante. Faut pas s'louper.
La première étape consiste à remplacer ses pneus routiers par des gommes à crampons mixtes, à chier sur route et merdiques sur terre. Boulonne ensuite des barres de renfort à l'avant et à l'arrière : ça rajoute du poids, ça fait glisser la moto plus loin en cas de chute sur route et ça ne fait même pas de bonnes poignées de relevage sur terre vu qu'elles sont fabriquées en métal mou et fixées avec de la visserie en alu recyclé.
La mode des leds ayant apparemment levé l'interdiction d'éblouir ceux qui viennent d'en face, bidouille le faisceau électrique pour lui ajouter deux projecteurs de part et d'autre de l'optique principale : ils seront détruits à la première chute et fracasseront cette dernière dans l'opération.
Modifie la fourche : installe un raidisseur et des cales. Tu seras toujours assis sur un cheval à bascule parce que tu n'auras pas touché à l'amortisseur arrière, mais sur un cheval à bascule tape-cul et bien trop raide sur piste. La classe.
Monte un peu partout sur la moto diverses sacoches à grand renfort de colliers plastiques qui font ziiip, marque de reconnaissance des bricoleurs qui connaissent leur taf'. Tu pourras y glisser le bric-à-brac du prévoyant : au moins deux couteaux de survie avec boussole, trois moyens différents de faire du feu, une trousse de premier secours -dans une sacoche latérale, ce qui fait qu'elle aura une chance sur deux de rester coincée sous la moto en cas de chute- et plein de "paracord". Super-important, le paracord. 35 mètres minimum, enroulés un peu partout autour du cadre, des pare-carters, des branches de rétro. Le fin du fin, c'est le paracord "7 brins+3" qui renferme du fil de cuivre pour faire des pièges à lapins, du fil de pêche et un brin de coton huilé pour faire du feu. Parce qu'en France, on est parfois à plus d'une heure d'un supermarché, donc il faut pouvoir aller à la pêche aux lapins.
Les durits tressées sont une option prisée. Surtout quand on garde les plaquettes d'origine et sans avoir décrassé les pistons.
A l'arrière, il te faut deux valbondes XXL qui te donnent un cx d'horloge comtoise et dont il est vital de chiader la fixation à l'aide de gros colliers en plastique qui font ziiip. Bien les serrer (ziiip!). Le top-case est solidaire d'une grosse plaque de fonte qui ajoute à elle seule trois kilos à la boucle arrière. Sous le top-case, deux bidons plats d'essence et d'eau -ne pas mélanger sans avis médical.
Les choses sérieuses se passent au niveau du poste de pilotage où tu vas pouvoir multiplier les merdouilles : poignées de gaz à blocage rapide pour l'autoroute, pare-pierres, supports pour gadgets électroniques, panneaux électriques supplémentaires pour commander l'éclairage, les ports USB et les prises 12 volts additionnels. Le prévoyant ajoutera un extincteur. Dans la sacoche de réservoir, glisser le troisième GPS de secours, la batterie 12V 5A "au cas où", un autre moyen de faire du feu, une frontale et une photo de ta famille en cas de coup de mou avant l'attaque des méchants (les violons tristes s'insèrent ici).
Côté moteur, il sera nécessaire de faire cette bidouille au niveau du carter d'allumage pour éviter de tout péter et de remplacer le bouchon de vidange par un modèle extra-plat, à combiner avec un sabot, même si tu passes ta vie sur le bitume. N'oublie pas de remplacer ton pot d'échappement par un modèle full-barouf si tu ne veux pas passer pour un trans-genre.
Voilà, tu es fin prêt en cas d'apocalypse zombie. Et tant pis si tu ne fais même pas la différence entre la carotte sauvage et la ciguë : tu as maintenant quatre manières différentes de faire du feu et des hameçons photodécoupés sur une plaque de métal au format carte de crédit glissé dans ton portefeuille, donc tu es immortel. Tu es prêt. Tu as rejoint l'Elite. Tu fais partie de ceux qui, quand la matière brune entrera en contact avec le machin rotatif, assurera à l'Humanité des lendemains… plom-plom voilà-voilà.
Comme je viens mine de rien de te sauver la vie, n'oublie pas de cliquer sur des trucs et tu peux aussi me filer des sous en appuyant quelque part, merci, bisou.
* même la Saint Glinglin est une question de jours : il suffit d'attendre assez longtemps pour qu'elle arrive.
g2loq- Co-administrateur
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Reconnaissance faciale : tous fichés… l’immatriculation permanente
Allo, Orson ?... -On arrive !
lundi 21 octobre 2019
Reconnaissance faciale : tous fichés… l’immatriculation permanente
Ne souriez pas, l’État et la police vous regardent.
Le déploiement de la reconnaissance faciale démarre cet automne, au prétexte de simplifier les démarches administratives.
Alicem, vous connaissez ? Cet acronyme désigne « l’Authentification en ligne certifiée sur mobile », un dispositif de reconnaissance faciale par moyens numériques, dit « biométrique ».
Déjà utilisé en Chine pour le « contrôle social » de la population, la reconnaissance faciale va être utilisée en France, comme le permet un décret n° 2019-452 du 13 mai 2019 validé par le 1er ministre et le ministre de l’Intérieur (JORF n°0113 du 16 mai 2019).
Dans un premier temps, le gouvernement présente Alicem comme une « simplification administrative » pour les papiers d’identité… « Ne vous inquiétez pas m’sieur-dame, c’est pour faciliter vos démarches et éviter des contrôles fastidieux par des agents. »
Et c’est encore un pas de plus vers la « start-up nation » chère au président Macron, mais nous étions prévenus : chose promise, chose due ! Ces systèmes posent également le problème du stockage des données, de leur utilisation et des risques de piratage informatique.
Bien sûr, la France est une démocratie exemplaire et nous ne devrions pas nous inquiéter… tiens tenez, c’est comme pour la sécurité routière, par exemple : le contrôle-sanction automatisé et le retrait des points de permis, au début, c’était juste pour traquer les chauffards et sanctionner la mise en danger de la vie d’autrui. C’est comme la vidéo-surveillance déployée depuis deux décennies : initialement, il s’agissait de lutter contre la délinquance et les incivilités, puis contre le risque terroriste et maintenant, plusieurs villes l’utilisent pour gérer le stationnement payant et contrôler les restrictions de circulation… à Paris, Christophe Najdovski, maire-adjoint aux transports n’a-t-il pas dit qu’il envisageait de recycler les anciens portiques « Ecotaxe » pour filtrer les véhicules entrant dans la capitale ?
Alors les véhicules aujourd’hui, nos tronches demain, qu’est-ce qui l’empêche ? Pas Alicem en tout cas ! C’est comme si, à terme, tout le monde se baladait en permanence avec une plaque d’immatriculation visible de tous les flics et milices privées, du bâtiment public au supermarché.
C’est aussi le moment de s’interroger sur notre sujétion aux outils numériques qui s’imposent irrémédiablement dans nos vies quotidiennes : téléphone connecté en poche ou dans la main, GPS activé, achats en ligne, applications presqu’indispensables pour accéder aux services publics (impôts, certificats d’immatriculation de véhicule, sécurité sociale, etc…) ou pour réserver un billet de train, sans oublier la contribution volontaire des gens qui affichent leur vie sur les réseaux sociaux…
Certes, on peut toujours se dire « je n’ai rien à me reprocher, je n’ai rien à cacher »…
Et pourtant, notre usage actuel du numérique fait que déjà, le simple fait d’être connecté revient à se balader dans la rue porteur d’une pancarte géante sur laquelle notre intimité, nos identifiants, nos envies, nos pratiques, nos relations apparaissent très clairement et cela en dit long sur le degré d’acceptabilité sociale de surveillance numérique dans la mesure où beaucoup de gens, sans en avoir conscience, en sont déjà les contributeurs consentants.
Aussi, c’est tout-à-fait logique que ça continue avec la reconnaissance faciale.
Les étapes suivantes, ça sera peut-être une puce électronique sous la peau dès la naissance et l’internement de tous les réfractaires ?
Cet avenir glaçant tel qu’on le lit dans les romans d’anticipation depuis 30 ou 40 ans ou plus récemment dans « Minority report », c’est déjà le monde de maintenant, le monde des lois dîtes « Perben » de 2004 (ce qui avait permis le contrôle-sanction-automatisé par dégradation du principe d’innocence), des fichiers dit « Edvige », le monde des arrestations préventives comme cela a été le cas contre les activistes écologiques empêchés de se rendre à la Cop-21 et tant d’autres depuis.
En attendant, restez casqués, vous êtes tracés !
* L’Association « la Quadrature du net » qui dénonce un passage en force a déposé un recours au Conseil d’État pour faire annuler le décret permettant l’utilisation d’Alicem.
* Le décret Alicem
g2loq- Co-administrateur
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«Ok boomer» : quand les jeunes font de la discrimination anti-vieux
Je me demande si je préférerais pas le basique "vieux con" qui me semble moins discriminatoire... J'en connais plein, à peine trentenaires...
Par Christine Mateus Le 12 décembre 2019
«Ok boomer» : quand les jeunes font de la discrimination anti-vieux
La députée Audrey Dufeu Schubert (LREM) veut lutter contre « l’âgisme » dans un rapport remis aujourd’hui. Une discrimination qui se manifeste dans l’expression des millenials « Ok boomer »
« Ok Boomer » l’expression d’une députée écologiste néo zélandaise, Chlöe Swarbrick, reprise et utilisée par les millenials (nés entre 1981 et 1996) lors d’une manifestation parisienne. Edouard Richard
Cette génération a connu la paix, la prospérité, le plein-emploi et la croyance dans le progrès pendant les Trente Glorieuses. Nés entre 1946 et 1964, ce sont les boomers.
Une génération bénie… qui s'en prend actuellement plein la poire par les 15-25 ans qui façonnent le monde de demain. Une expression employée par cette génération Z, devenue virale sur les réseaux sociaux, résume à elle seule la fracture entre ces deux catégories de la population : « Ok boomer! ».
Deux mots prononcés par les plus jeunes à destination de leurs aînés signifiant peu ou prou : « De toute façon, tu ne comprends rien. Tu es trop vieux, largué. Cause toujours ! ». Une expression qui signe aussi le point final à une conversation et que certaines victimes de la formule désignent comme une certaine forme de racisme : l'âgisme.
Au lendemain de la présentation du plan Grand Age au conseil des ministres et, alors que la députée LREM Audrey Dufeu Schubert remet ce jeudi son rapport au Premier ministre avec ses 87 propositions sur ce thème, la lutte contre l'âgisme y apparaît comme une des priorités.
Une censure de la parole des personnes âgées
« Avec cette expression « Ok boomer ! », on est dans la censure de la parole des personnes âgées. Cela participe à l'âgisme qui est, en effet, une forme de racisme, du moins une discrimination, reconnaît la députée. Il est extrêmement présent dans notre société, que ce soit dans les médias, au travail, ou encore dans les politiques publiques. J'ai été très surprise, lors de mes travaux, par le fait que les personnes âgées se mettaient, parfois, en position de soumission par rapport à ça, sans même en prendre conscience. C'est comme si, en vieillissant, leur parole avait soudainement moins de valeur. Lutter contre l'âgisme, c'est aussi travailler à la reconnaissance de cette parole », insiste Audrey Dufeu Schubert.
Selon une étude de Student Pop, le spécialiste du job étudiant, 35 % des « millennials » (nés entre 1981 et 1996) voient en cette expression « un cri de ralliement » d'une génération qui ne supporte plus les critiques énoncées par les plus vieux, 16 % un moyen de se faire entendre d'eux. La fameuse formule a été popularisée par une députée écologiste néo zélandaise, Chlöe Swarbrick, 25 ans. Début novembre, elle répondait ainsi à un membre plus âgé du Parlement qui venait de l'interrompre, alors qu'elle tentait d'alerter l'assemblée sur l'urgence climatique. De rage, elle conclut de façon cinglante : « Aujourd'hui, la moyenne d'âge de ce 52e Parlement est de 49 ans. Ok boomer! ».
Incompréhension entre générations
81 % des millennials pensent, effectivement, que les enjeux environnementaux sont la cause principale de cette incompréhension générationnelle. Ce que confirme Thomas, étudiant à l'université Paris-Est-Créteil. « On est face à des gens qui pensent que les ressources de la planète sont inépuisables, tacle le jeune homme de 22 ans. Et, lorsqu'ils entendent que ce n'est pas le cas, certains ajoutent « oui, mais en Occident on sera préservé ». Quel égoïsme! Je trouve que nous, les jeunes, avons une vision mondiale des défis environnementaux, mais aussi politiques et sociaux, que les plus âgés n'ont pas. »
« Les jeunes sont tellement polarisés sur l'environnement qu'ils en oublient les autres combats, comme le combat humain », regrette Michèle Delaunay, l'ancienne ministre socialiste déléguée aux Personnes âgées et l'Autonomie, entre 2012 et 2014. « On est, en effet, sur une mésentente alimentée par ces petits mots anglo-saxons qui nourrissent un âgisme de mode. Pourtant, les jeunes ont besoin de cette génération des boomers qui représente 20 millions de personnes. Ils sont, aujourd'hui, la colonne vertébrale de la cohésion sociale », développe l'autrice du livre « Le fabuleux destin des baby-boomers » (Éditions Plon).
Et cette énergique boomeuse de déplorer qu'elle a eu droit, elle aussi, à quelques « Ok boomer ! » lors de ses prises de position sur les réseaux sociaux… concernant la réforme des retraites. À quand la réconciliation ?
g2loq- Co-administrateur
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Age : 70
Ok boomer
Ok boomer? J'y ai eu droit il y a quelque temps déjà... Du coup ça devait être justifié car il m'a fallu aller sur mon poto Google pour voir ce que ça signifiait... Quelle bande de p'tits cons qui n'ont pas encore compris que c'est avec des jeunes cons qu'on fait des vieux cons .
kuczynski- Membre incontournable !
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Et moi c'était mardi, un de mes élèves m'a demandé si je savais ce que ça voulait dire. Il n'a pas été plus loin.kuczynski a écrit:Ok boomer? J'y ai eu droit il y a quelque temps déjà... Du coup ça devait être justifié car il m'a fallu aller sur mon poto Google pour voir ce que ça signifiait... Quelle bande de p'tits cons qui n'ont pas encore compris que c'est avec des jeunes cons qu'on fait des vieux cons .
Mais je vais devoir faire un peu plus attention pour voir si c'était juste une question banale ou si il pense : "cause toujours tu m'intéresses" comme on l'a surement fait dans une autre époque.
Hé oui, ils passent tellement de temps sur les réseaux sociaux qu'ils sont rapidement au courant de n'importe quoi (et rarement du cours) et c'est difficile d'avoir leur attention 2 heures d'affilés.
Pour le téléphone ils sont très forts, c'est un combat incessant pour qu'ils ne soit pas tout le temps dans leur main.
charpentier09- Membre incontournable !
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
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Centaurdedé- Membre connaisseur...
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Age : 64
Roulons sous la pluie
Mouais... En faisant abstraction des nombreux rond-points pleins de gazoil et des passages cloutés en sortie de virage, à franchir avant d'atteindre cette petite départementale à flanc de coteaux...
par Koud'Pied o'Kick | 04.02.2020 à 07:00
Roulons sous la pluie
Le risque me fait sentir plus vivant
J'ai peur de rouler sous la pluie et pourtant j'aime bien ça. J'aime le bruit des pneus sur la route. Le risque me fait sentir plus vivant.
Kronik : Roulons sous la pluie (c) Photos : VisionPic .net
Soyons clair : j'ai peur et je déteste la pluie entre les files de bagnoles avec les phares qui m'aveuglent et bordel ça y est j'ai de l'eau dans les gants je vais m'en coller une je vais m'en coller une je vais m'en coller une.
Non.
J'aime bien la pluie sur une départementale à flanc de coteau, avec des nuages qui s'effilochent aux crêtes et du vert de part et d'autre du gris brillant d'où je soulève un panache blanc que j'aperçois dans les rétros. J'entends l'eau soulevée par la roue avant frapper le bas de carénage; j'en sens les vibrations jusque dans les genoux.
J'aime bien la pluie quand j'ai soigneusement passé mon écran à la cire à carrosserie et que la pluie en perle d'un simple balancement de tête -je ne sais pas pourquoi, cela m'emplit de la satisfaction du travail bien fait, de l'astuce qui change la vie, du souci en moins.
J'aime bien la pluie quand j'ai pris le temps de passer les manches de ma veste par-dessus les manchettes de mes gants et pas l'inverse : je sais que je ne serai pas mouillé. Même après 300 bornes sous une pluie battante mes chers gants sont réellement étanches. A l'arrivée, ils seront à peine humides.
Enfin, j'aime bien la pluie quand je me suis suffisamment bien contorsionné pour ajuster le col de ma veste et mon tour de cou afin qu'aucune goutte de pluie ne vienne se glisser dans ma nuque -désagrément ultime. Je ne sais pas trop comment je me suis débrouillé, mais aujourd'hui je suis au sec de la tête aux pieds malgré l'averse -ce n'est pas tout le temps de cas.
Tout est réuni pour une bonne balade sous la drache.
Une balade où je me détends petit à petit, où je reprends confiance dans mes pneus, où je me persuade que "ça tient" en appuyant un peu plus fort que nécessaire sur le levier de frein avant, pour voir. Ça tient. C'est bon. On continue.
La bande-son de la pluie vient s'ajouter à celle, habituelle, du roulage. Le tip-tap variable sur le casque en fonction de la taille des gouttes de pluie, celui des pneus sur le bitume qui ressemble à une vague qui n'en finit pas de se retirer du sable, un interminable fshhhhhh qui s'interrompt seulement sous les ponts.
Mais pas que : il y a aussi l'odeur de la moto mouillée, de l'eau chassée furieusement en vapeur par l'échappement, plus doucement par le filtre à huile, le carter moteur. J'aime moins : je la trouve un peu écoeurante et c'est la promesse d'une séance de nettoyage plus longue que d'habitude, avec de longs filets gris sur le carénage, plein de sable collé partout et des bouts de trucs dégueu dans les coins.
Prendre la pluie quand on y préparé, c'est prendre une douche sans être mouillé : tous les effets mentaux sans les effets physiques. C'est une autre facette du déplacement à moto : se mouvoir en étant immobile soi-même. Se déplacer, très vite, même, sans faire un mouvement. Prendre une douche à 100 à l'heure sans être mouillé, sans bouger, sans action : il y a juste à laisser faire. On s'approche des Upanishads*, l'air de rien.
Deux ou trois dimanches par an, quand le temps s'y prête, je vais rouler sous la pluie. Bien équipé, habillé avec soin, prêt à accueillir l'averse. Pour me faire pardonner de la pluie pour toutes les fois où j'ai pesté contre elle quand c'était tout l'inverse, que je me suis fait surprendre sans pantalon de pluie, avec mes petits gants, avec le mauvais casque dont l'écran s'embue. Là, je peux profiter qu'il faut pousser plus délicatement sur le guidon, accompagner les virages du buste, guetter les flaques qui pourraient être trop profondes. Là, je peux profiter de ce que la pluie ajoute à la route, de son bruit particulier, du regain d'attention qu'elle réclame.
J'aime bien rouler sous la pluie quand je l'ai choisi.
*textes philosophiques à la base de la religion hindoue
g2loq- Co-administrateur
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Age : 70
Les forums "classiques" menacés par les "rezos socio" ?
Les forums "classiques" sans version smartphone et/ou sécurisée sont-ils menacés par les "rezos socio" ?
Je parcours régulièrement la partie technique des Forums de la Fgwcf. Les rares questions qui y apparaissent encore y restent parfois longtemps sans écho.
C'est, je pense, parce qu'il n'y a plus tellement de lecteurs de ce support, en fait. Les membres s'étant sans doute plutôt orientés vers d'autres moyens de communication
Si on étudie les 6 anniversaires du jour du Forum de la Fgwcf il se trouve en effet
- Un inscrit en novembre 2013 et dernière visite le même mois
- Un inscrit en juin 2013 et dernière visite le même mois
- Un inscrit en janvier 2013 et dernière visite le même mois
- Un inscrit en novembre 2011 et dernière visite en mai 2012
- Un inscrit en juillet 2011 et dernière visite en avril 2017
- Un inscrit en septembre 2010 et dernière visite en septembre 2011
Heureusement que certains anciens animent sinon régulièrement les rubriques autres que techniques de ce forum !
Les smartphones et autres tablettes ont pris le pas sur les PCs et il est parfois malaisé d'intervenir sur des sujets avec ces outils.
Merci d'autant plus à ceux qui prennent quand même la peine d'allumer aussi le PC de temps à autres, pour donner des nouvelles sur leurs Forums, quels qu'ils soient !
g2loq- Co-administrateur
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Date d'inscription : 29/04/2013
Age : 70
Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Salut Christian,
Je remarque aussi que les réseaux sociaux ont "tués" quelques forums, au départ juste un endroit plus facile d'accès et généraliste type facedebouc où étaient organisé les sorties (apparemment plus facile que sur un forum ) mais en fait, à lire les quelques murs consultés, ça dégénère rapidement et tout est mélangé : les présentations, les questions, les sorties, etc.
Je suis peut-être (déjà) trop vieux mais pour moi, c'est un joyeux bordel dans lequel je ne me retrouve pas...
Je ne suis pas prêt à abandonner notre type de gestion structuré sur ce forum.
Bonne soirée
Je remarque aussi que les réseaux sociaux ont "tués" quelques forums, au départ juste un endroit plus facile d'accès et généraliste type facedebouc où étaient organisé les sorties (apparemment plus facile que sur un forum ) mais en fait, à lire les quelques murs consultés, ça dégénère rapidement et tout est mélangé : les présentations, les questions, les sorties, etc.
Je suis peut-être (déjà) trop vieux mais pour moi, c'est un joyeux bordel dans lequel je ne me retrouve pas...
Je ne suis pas prêt à abandonner notre type de gestion structuré sur ce forum.
Bonne soirée
Dernière édition par Didou57 le Sam 22 Fév 2020 - 14:31, édité 1 fois
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A bientôt !
"Aides toi, le ciel t'aidera"
"Qui veut aller loin ménage sa monture." .............. Roulez prudemment !
Le Père Noël a lu vos publications toute l'année. La plupart d'entre vous recevront un dictionnaire.
Didou57 - Administrateur et fondateur du forum .................
Même si mon nom est dans la liste des connectés au forum, je ne suis pas forcément derrière mon écran... merci pour votre patience.
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Ma chaine Youtube
Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Salut les hommes,
Je pense que les objectifs ou utilités de ces 2 supports sont différents, l’un, le forum est plus orienté technique pour la recherche d’infos, le partage d’astuces et lui est structuré et l’autre souvent en en effet FB, plus pour des rencontres, sorties, balades et demandes d’infos (le pb en tout genre...), donc plus rapide et facilement accessible d’un smartphone comme l’explique Christian, mais tout se mélange et se perd au gré des publications... j’utilise ou lis les 2 et FB me fait marrer quand je vois certains messages...
Je pense que les objectifs ou utilités de ces 2 supports sont différents, l’un, le forum est plus orienté technique pour la recherche d’infos, le partage d’astuces et lui est structuré et l’autre souvent en en effet FB, plus pour des rencontres, sorties, balades et demandes d’infos (le pb en tout genre...), donc plus rapide et facilement accessible d’un smartphone comme l’explique Christian, mais tout se mélange et se perd au gré des publications... j’utilise ou lis les 2 et FB me fait marrer quand je vois certains messages...
Gekko- Modérateur
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Age : 57
Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Longue vie à notre forum animé et constructif. Merci Didou merci Christian et merci aussi à tous .
eddy tionspéciale- Membre incontournable !
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g2loq- Co-administrateur
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Age : 70
Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Yep longue vie au forum et à ses valeurs.
Pour le boulot fait dessus bah chapeau bas messieurs. Ne lachez rien.
Longue vie à FGI !
Pour le boulot fait dessus bah chapeau bas messieurs. Ne lachez rien.
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Balance ton virus
Tout savoir sur le Coronavirus
Le coronavirus est un pauvre type, si,si.
Il a une obsession c’est de se reproduire, c’est dans son ADN.
Alors il attaque une petite cellule inoffensive et lui fait des mistons qui iront contaminer d’autres cellules.
Voilà ! Le mal est fait. T’as plus qu’à mourir !
Alors se pose une question: Les attaque-t-il vraiment ou succombent-elles à son charme ?Pour faire court, est-il plutôt Casanova ou DSK ?
Comme je ne vois fleurir aucun hashtag « Balance-ton-virus » je me demande où est la vérité.
Le coronavirus, ne l’oublions pas, porte couronne. Et ça, beaucoup d’intrigantes y sont sensibles.
Alors ! pourquoi je dis que c’est un pauvre type ?
Parce qu’il n’existe pas de femelle coronavirus. Il est obligé de « s’attaquer » à nos petites cellules inoffensives et un peu niaises.
Remarque bien qu’il ne s’attaque pas à nos petites cellules grises qui l’enverraient caguer. C’est un pauvre type mais pas trop con. Et là, nos savants, nos chercheurs, obnubilés qu’ils sont par le prix Nobel de médecine cherchent un vaccin, encouragés en ça par les labos pharmaceutiques obnubilés par le pognon qu’ils pourraient en faire.
Et si on raisonnait différemment ?
Les chercheurs savent inventer des virus, pourquoi ne créeraient-ils pas le Diadémovirus ?
Je m’explique, un virus femelle, canon, pas farouche qu’ils coifferaient d’un diadème.
Pour sûr, le coronavirus en tomberait amoureux, et ils s’épouseraient et auraient beaucoup d’enfants inoffensifs et fini la pandémie et la menace d’une prochaine…
Ne me remerciez pas, j’ai l’habitude.
g2loq- Co-administrateur
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Le coronavirus, un Janus ?
Très bien observé et très bien écrit
Ouest-France - Jacques LE GOFF (*). Publié le 31/03/2020
POINT DE VUE. Le coronavirus, un Janus ?
On le constate jour après jour : le coronavirus agit sur notre société comme un acide et un ferment de dissociation sociale sous le signe du soupçon généralisé.
Promenade de chien et confinement à Quimper. | YVES-MARIE QUEMENER / OUEST-FRANCE
Autrui érigé en menace imminente, confinement chez soi, fermeture d’écoles, interdiction de regroupements : le social devient un miroir brisé. Non seulement tout malade, comme le disait un médecin des années 1880, « doit être traité comme un suspect » mais tout bien portant devient, selon le mot du Docteur Knock, « un malade qui s’ignore ». D’où le malaise de 61 % des Français inquiets pour eux et leur famille. On les comprend ! Finis les bises amicales et les serrements de main dont se redécouvre la richesse et la beauté symboliques. Place à la distance prophylactique, non sans peine tant sont acquis ces gestes conviviaux, sauf peut-être pour ceux qui trouvent là l’occasion de donner libre cours à leur propension raciste, comme on l’a hélas trop vu ces derniers temps.
L’épisode donne la mesure de notre interdépendance tant médicale qu’économique, à l’échelle de la planète tout entière. On pourrait parler d’une forme de solidarité négative nous emportant, tel l’équipage enchaîné d’un navire, vers le fond. Et qui contesterait le caractère de tragédie de cette épidémie ?
Des retombées moins sombres
Pourtant, un rapide coup d’œil sur l’histoire pourrait ouvrir la perspective d’une retombée moins sombre. Replaçons-nous à la fin du XIXe siècle dans le contexte de la « révolution pastorienne ». Louis Pasteur administre la preuve de l’origine microbienne des maladies contagieuses transmissibles d’individu à individu par contact direct et indirect. Finie la théorie de la génération spontanée, la question étant désormais de savoir comment on peut se prémunir contre le danger des « animacules » qui circulent dans l’air et l’eau en exposant au pire. De là naîtra la technique vaccinale.
Il se trouve qu’au même moment la sociologie naissante, avec à sa tête Durkheim, fait de l’interdépendance entre les humains le socle des sociétés. Chacun y dépend de chacun et de tous pour le pire mais aussi pour le meilleur. D’où l’idée d’une mise en forme de la solidarité, comme fait et comme valeur, en vue de préserver les citoyens des aléas de l’existence par la technique de l’assurance appliquant la devise des 4 Mousquetaires : « Un pour tous, tous pour un ». Et nombre de ceux qui voient dans la solidarité la condition de survie d’une république enfin capable d’affronter la « question sociale », trouvent dans le pastorisme la preuve scientifique de la justesse de leurs vues. Si, disent-ils, nous sommes aussi interdépendants dans le mal, pourquoi ne le serions-nous pas en vue du bien de la société, par conversion de la solidarité négative en positivité ? Telle sera le message du « solidarisme » qui devient, dans les années 1880-1900, l’axe de la philosophie républicaine avec, entre autres, Léon Bourgeois et Charles Gide, le père de l’« École de la solidarité ». Il n’est pas, répètent-ils, de plus grande urgence que de passer de la « solidarité-fait » à la « solidarité-devoir » et donc valeur centrale. La Sécurité sociale naîtra de cette géniale intuition, le mal social ayant fini par se muer en bien public.
Voilà qui pourrait faire du Covid-19 un Janus porteur, à terme, d’un regain de solidarité à l’échelle du monde par la conscience nouvelle d’une interdépendance appelant plus que jamais à la coopération sur le plan médical comme sur tous les autres, à commencer par l’écologie.
(*) Professeur émérite des Universités (Droit public, Brest-Quimper)
g2loq- Co-administrateur
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
L’article est un peu long, mais moi , je trouve que sur la photo, la gonzesse qui promène le chien a vraiment un joli sourire de dos.
chounig- Membre incontournable !
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Kronik : Sivousplééé ou le Festival de Connes
Un peu long à lire, mais tellement révélateur de l'impact des nouvelles technologie sur les comportements
par David Morcrette | 21.04.2020
Sivousplééé ou le Festival de Connes
Prenez mes vessies pour des lanternes
Quand les marques font leur cinéma aux médias
Sivousplééé... Sivousplééé... Sivousplééé... parlez de moi... Sivousplééé... mon produit est le plus beau du monde.... Sivousplééé... mon nombril est magnifique, pourquoi vous n’en parlez pas ? Sivousplééé... vous avez parlé de cette société mais la mienne fait mieux et vous n’en avez pas parlé (ndlr: honte à vous) : je veux des explications et savoir pourquoi ! Il y a alors des directeurs généraux en copie du mail de demande d’explications ! C’est que ça exige en plus !
Sivousplééé : Voilà le mot qui peut résumer la journée type d’une rédaction et la litanie quotidienne entendue par les journalistes.
Sivousplééé ou le Festival de Connes (c) Photo : Sergio Souza
Sous quel astre, bon Dieu, faut-il que je sois né,
Pour être de fâcheux toujours assassiné !
Il semble que partout le sort me les adresse,
Et j’en vois, chaque jour, quelque nouvelle espèce.
Eraste, scène 1, acte 1.
Molière parlait des Fâcheux. Pour les journalistes ce sont la majorité des appels des marques, de façon directe par le fameux attaché de presse ou par agence de presse interposée pour qu’on parle d’elles, parfois en faisant miroiter une campagne publicitaire à venir (ce qui permet à coup sûr de savoir qu’il n’en est rien et que l’interlocuteur au mieux mélange vraiment tout et au pire est juste un vil menteur).
Les nouvelles technologies ont fait exploser le nombre de possibilités de contacts. Avant, il y avait juste le téléphone ou un courrier postal avec le fameux communiqué de presse (ode à cette dernière nouveauté mondiale extraordinaire qui va révolutionner la vie de chacun), ou son ultime évolution, le dossier de presse, où comment faire prendre des vessies pour des lanternes. Aujourd’hui, il y a l’email et surtout le mass-mailing ou l'envoi en masse d'emails anonymes, mais aussi Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn, Youtube avec leurs messageries privées et publiques... faisant exploser le nombre de sollicitations quotidiennes sans oublier les rappels et les relances, parfois si on n’a pas répondu dans l’heure voire pire si on a osé attendre 24h. Pour certains, on est à la limite du harcèlement. De quoi entraîner un stress post-traumatique. Journaliste de guerre, mais sans la guerre, en quelque sorte.
Une rédaction comme celle du Repaire reçoit des appels téléphoniques toute la journée et une centaine de communiqués de presse par jour et autant d’emails de relances et demandes diverses qui s’ajoutent à tout cela. Imaginez les rédactions de médias généralistes qui traitent tous les sujets et pas uniquement ce petit thème par le petit bout de la lorgnette qu'est la moto !? Il faudrait un standard téléphone et email dédié rien que pour « répondre » aux demandes, sans même parler de leur éventuel traitement. La file semble en plus s’allonger chaque jour. Et bien sûr, chaque personne souhaite qu’on fasse une exception pour elle, car son info, elle, la sienne, mérite vraiment d’être publiée ! Et quand l’Ego passe par là... elle ne comprend pas qu’on ne parle pas d’elle. Benh oui, c'est son boulot au journaliste de traiter l'information "quand même" ! Et s'il ne traite pas cette super information révolutionnaire, c'est qu'il ne fait pas son boulot correctement. En résumé : "Si tu ne parles pas de moi, c'est que tu es un mauvais".
Mais pourquoi veulent-ils tous qu’on parle d’eux ? Comme si une rédaction était un bureau des miracles !? Certes il y a l’ego. Et le plaisir que l’on parle de soi et par extension de sa marque et son produit. Mais en fait surtout, parce que toute parution d’un média a une valeur : celle de démultiplier la connaissance d’un produit auprès du plus grand nombre. Si un média parle d’un produit ou d’une marque, la société et le produit seront davantage connus et reconnus. Ils se vendront surtout davantage. Et dans la société de consommation, il faut vendre, toujours plus. Et la presse permet indéniablement de vendre plus. On ne comparera pas le Repaire à Bernard Pivot, mais si un écrivain paraissait à Apostrophe, le livre était certain de bien se vendre et rapidement.
Vous me direz, la publicité fait très bien cela ! Oui, mais pour la publicité, il faut payer. Et par définition, une bonne opération, c’est avant tout une opération qui ne coûte rien et qui rapporte beaucoup. Et c’est exactement le cas des marques qui veulent faire parler d'elles via les médias, gratuitement mais en valorisant cette visibilité en interne. Gratuitement et valorisation ne sont-ils pourtant pas deux mots diamétralement opposés ? On l'a dit, un article a une valeur en soi. Du coup, tout article est valorisé non par le média mais par la marque qui valorise - entre autre - son action envers le média par le terme technique EVP ou Équivalent Valeur Publicitaire. Autrement dit, sachant qu’un article a plus d’impact qu’une publicité, un calcul multi-critères savant permet de déterminer la valeur d’un article en relation avec le budget publicitaire qu’il aurait fallu dépenser pour avoir le même impact. Sauf que là, la marque ne paie rien du tout au média. Au contraire d’ailleurs. C’est le média qui paye ses journalistes ou ses pigistes pour parler de la marque, mais sans être payé pour cela (dans le meilleur des mondes).
Pour que toi, lecteur, tu mesures l’importance de cette équivalence publicitaire et ce que cela peut représenter entre un article dans un grand journal généraliste ou un passage à une émission télé, la valorisation passe de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d’euros ! Franchement, le jeu en vaut la chandelle et « justifie » tous les harcèlements du monde. De fait, si les marques payaient cet équivalent publicitaire (tout en restant impartial et c'est tout à fait possible si le média est suffisamment puissant, tout étant une question de rapport de force), les médias n’auraient plus besoin d’aucune autre source de financement et il n’y aurait même plus aucune publicité. Mais pour beaucoup, un média est synonyme de publicité gratuite, voire de service public.
Alors, faire son cinéma auprès des médias a fait éclore un nouveau métier, de celui qui doit faire prendre des vessies pour des lanternes aux journalistes. Là-dedans, il y a les sympas, les gentils, les sincères, les honnêtes, les vrais pros, ceux que l’on estime, vraiment, ceux qui font juste leur boulot, plus ou moins bien (certains plus mal que bien d'ailleurs), ceux qui le font comme il y a 30 ans (très mal et c’en est pitoyable à tel point que c’est une arnaque de leur part de se faire payer par des sociétés pour un tel niveau d’incompétence). Il y a bien aussi ces faux-culs avec ce double langage entre le discours bien rodé officiel de “vous êtes les meilleurs, on a besoin de vous, on n'est rien sans vous...” et qui dans les faits considèrent et traitent la presse au mieux comme un sous-traitant indien au pire lui crache dessus en réunion interne. J'ai encore en tête ce Directeur Général qui me disait l'année dernière "Attention à ce que vous écrivez, car on vous supprime tout votre budget publicitaire sinon". Ah ces menaces que l'on aime entendre du plus haut niveau. Avec dans tout çà, une majorité de marques respectueuses, quelques indépendants qui résistent et des petites agences qui sauvent les autres. Car plus une marque est importante, plus elle traite mal les autres, souvent. C'est valable dans la grande distribution comme dans la moto. Et puis quand la boite de Pandore est ouverte, il reste toujours cette rare exception qui confirme la règle. Il y aurait quelques Oscars à remettre, même si certains s’en chargent très bien de façon annuelle.
Le problème, c’est que le métier d’un journaliste n’est pas de parler d’un produit pour le vendre (surprise surprise voire scoop mondial : le journalisme n’a pas pour synonyme le téléshopping) ou de copier-coller un communiqué de presse. Il est notamment de trouver des sujets intéressants, susceptibles d’éclairer un peu plus le monde ou de faire toucher du doigt une réalité inconnue du plus grand nombre, voire de partager une passion. Et là dedans, tous les Sivousplééé du monde résonnent comme des mouches attirées par un pot de miel avec l’envie furieuse d’attraper le tue-mouche et la bombe de Baygon jaune (pour toi Michel).
En attendant, un groupe de presse en a eu marre des marques qui profitaient tels des parasites des médias et décidé de faire payer quasiment chaque parution presse avec un nouveau "business model", une forme de publi-rédactionnel permanent, au grand dam des journalistes et surtout du lecteur final qui finira par ne plus savoir ce qui est payé ou pas, pensant parfois qu’un sujet est payé alors qu’il ne l’est pas et dans d’autres cas qu’il est impartial alors qu’il est payé. Espérons que ceci ne présage pas du futur de la presse où il faudrait choisir entre journalisme et rentabilité.
Ce qui est sûr, c'est qu'une page est en train de se tourner.
La crise de la presse - aussi bien papier que web - depuis plusieurs années renforcée par la crise sanitaire et ses conséquences économiques va faire s'arrêter cette époque bénie où les médias parlaient d'une marque suite à un simple communiqué de presse ou une présentation presse. D'ailleurs, il n'est plus possible pour un média d'accepter toutes les invitations presse. Un média ne se déplace pas parce qu'il y a une invitation mais s'il peut payer quelqu'un pour y aller et si cela en vaut la peine. Le temps où on se rendait à une invitation par amitié est révolu.
Cette époque bénie pour les marques va ainsi s'arrêter pour une raison humaine : faute de rentrées publicitaires, les médias vont encore accélérer les licenciements de journalistes et il n'y aura donc plus personne pour traiter ces informations reçues qui sont souvent plus de l'ordre du "pour être sympa".
Cette époque bénie pour les marques va s'arrêter pour une raison éditoriale : les médias vont se concentrer encore plus sur leur métier pour écrire des articles, avec un vrai travail de recherche et d'écriture et les communiqués de presse deviendront juste du bruit qui dérange.
Cette époque bénie pour les marques va s'arrêter pour une raison financière : les médias exsangues vont finir par demander à être payé pour parler des marques, selon la règle de l'équivalence publicitaire, même s'il y a de facto des limites à ce système en fonction de l'importance de la marque (ndlr : certains médias ont déjà demandé de l'argent pour aller à une présentation presse, au même titre que certains youtubeurs).
Au fait, un point est inexact. Aucune marque ni agence ni attaché de presse ne dit jamais s’il vous plait. D’ailleurs, le nombre de marques disant merci après une parution est tout aussi proche du zéro. On l’a dit, une parution est considérée comme un dû, alors qu'il n'en est rien. Il va y avoir aussi une sélection naturelle basée également sur la simple politesse du coeur.
Sivousplééé...
Heureusement, le journalisme, c'est le plus beau métier du monde... qui continuera à vivre uniquement avec ses lecteurs et c'est peut-être à la fois cela qui est beau et un juste retour des choses finalement.
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Kronik de déconfinement: Je ne sais plus rouler !
par Koud'Pied o'Kick | 28.04.2020 à 07:00
Horreur : je ne sais plus rouler !
Je suis remonté sur la moto. L'horreur. Elle est super lourde, je suis tout crispé, j'ai oublié tous mes repères.
Je suis remonté sur la moto avant-hier. L'horreur. Elle est super lourde, je suis tout crispé, j'ai oublié tous mes repères. La reprise va être super dangereuse.
Horreur : je ne sais plus rouler ! (c) photo : Binyamin Mellish
J'ai pris la bécane pour aller faire les courses jeudi. Elle pèse trente kilos de plus à l'arrêt : ma parole ! J'en chie pour l'extraire du box. Une fois en selle, tout est plus dur : les freins, l'embrayage, la direction. Au sortir du garage, je rattrape du pied un demi-tour foireux à te faire rater le permis.
En route, ce n'est guère mieux : tout semble arriver beaucoup plus vite. J'ai l'impression d'être à 60-70 alors que je me déplace à un tout à fait légal et limite trop lent 50 compteur. Sur l'angle, j'hésite. La direction cherche sa route. Je ne sais plus trop où poser le regard.
Bref : je ne sais plus conduire.
En temps normal, j'aurais filé sur quelque petite route déserte qui tournicote pour me remettre la bécane en main. Mais là ? Impossible.
Je me dis que la reprise va être très moche. Il va falloir faire encore plus super-gaffe que d'habitude, avec tous ces conducteurs qui n'auront pas touché un guidon ou un volant depuis deux mois. J'en veux pour preuve ceux qui roulent encore : les stops deviennent des cédez-le-passage, pas de clicos, des téléphones sortis, des priorités brûlées. Il y a ceux qui roulent trop vite et ceux qui se traînent encore plus qu'avant.
D'ici à ce qu'on assiste à une recrudescence des accidents dans la première semaine après le confinement, ya pas loin.
Sur la moto, je suis tout raide des épaules. Les jambes fatiguent vite. J'ai l'impression de forcer de partout ; je n'arrive pas épuisé au magasin, il ne faut pas exagérer, mais je sens bien que j'ai dépensé plus d'énergie que d'habitude, que cette sortie me coûte plus que de coutume. Je ne roule plus par réflexe, je suis obligé d'accorder bien plus de concentration à la conduite.
Sérieusement, les gars, les filles, sortez un peu vos motos et faites un tour pour vous la remettre en main avant que le gouvernement ne nous relâche sur les routes. Pas juste de la ligne droite : un parking avec deux plots pour faire des '8' comme au permis serait prudent.
J'ai quand même fait une erreur de débutant qui explique en partie pourquoi la bécane paraît si lourde à l'arrête et pataude en courbe : il manque 0,4 bar à l'arrière et 0,2 bar à l'avant. J'aurais dû vérifier avant de partir, d'autant que j'ai exprès une pompe à mano dans le garage (un truc pour bicyclette à pas trop cher de chez Décatruc, parfait pour la bécane, pénible pour la bagnole, mais mieux que rien).
Tu t'inventeras bien une grand-mère à 30 ou 40 bornes d'ici, à aller ravitailler d'urgence, habitant dans un coin où -hasard- la DDE entretient une plantation de virolos sympas, non ? Ou bien un bébé phoque à aller récupérer à la SPA après qu'il ait réchappé par miracle de la noyade en baie de Somme ?
Mais avant de partir, vérifie qu'il y a assez de jus dans ta batterie et va mettre de l'air dans tes pneus, camarade, tu me feras plaisir.
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Kronik: Et si c'était la fin de la moto ?
par Koud'Pied o'Kick | 05.05.2020
Et si c'était la fin de la moto ?
Constante des œuvres humaines : elles meurent. Les petits garages vont disparaître ; quelques gros, aussi. Un monde sans motos ?
Et si c'était la fin de la moto ?
Dans les cabinets comptables aussi, on intube. Les entreprises endettées partiront en premier : on ne rattrape pas deux mois consécutifs à -60 % et encore moins à -100%. Comme elles dévissent, elles entraînent d'autres sociétés à leur tour, telles des alpinistes encordés. Des factures ne seront pas payées, des pièces ne seront pas livrées, des chantiers resteront inachevés.
Je ne donne pas cher du millésime 2020, torpillé à bâbord par la fermeture des usines et l'arrêt des navires de commerce et à tribord par des motards avec moins de sous (sauver l'économie va coûter une fortune qu'il va bien falloir aller chercher dans les poches de quelques-uns, dont toi). Il va falloir être patient pour voir arriver des motos neuves et surtout des pièces détachées, une fois les stocks épuisés. Heureusement qu'on roule sur des machines bigrement fiables, de nos jours. 100.000 kilomètres comme qui rigole, même pour un monocylindre, pourvu qu'on y fasse un peu attention. Vu le kilométrage annuel moyen, on est parés pour au moins dix ans avec le parc existant.
Je ne sais pas si nous n'allons pas cependant regretter d'ici peu cette fiabilité "à l'allemande" où le matériel tombe très rarement en panne mais souffre de difficultés quand il s'agit de réparer, par opposition à la fiabilité "à la russe", où le matériel tombe plus souvent en rade mais reste très facile à restaurer avec les moyens du bord. Ce n'est pas seulement la facilité de démontage, ici, qui est à prendre en compte ; la qualité d'usinage, nécessairement très précise d'un côté, suffisante de l'autre, est en question. Je ne parle même pas des pannes électroniques : qui sait réparer des circuits imprimés ?
Comme je te le rappelais il y a quelques semaines dans Tempête de Sable, entre toi et la nouvelle bougie que tu as commandée se tient un nombre incalculable d'intervenants. J'utilise le mot incalculable à dessin : personne ne peut dire combien de personnes ont travaillé pour que tu puisses monter cette bougie, ce filtre à huile, ces plaquettes de frein. Qu'une seule s'arrête et c'est toute la chaîne qui doit trouver une nouvelle route ; faute de quoi la chaîne se bloque. Même le plus modeste intervenant, comme celui qui affûte les massicots nécessaires à la découpe de l'emballage, peut faire caler la machine.
Pire que 2013 ?
En 2007, il s'est vendu presque 240.000 motos de plus de 50 cm³ en France et seulement 136.000 en 2013, six ans plus tard. On est remonté à 185.000 l'année dernière. Que vont faire les ventes cette année ? Bonne question : certains donneraient très cher pour avoir la réponse. Si on atteint le score de 2013, ça sera déjà bien. Personnellement, je parie sur moins encore.
Mais la moto, ça n'est pas que la vente de véhicules. C'est aussi des blousons, des casques, de l'huile, des assurances, des pages de pub, des vidéos. Je serais surpris que les essais presse des modèles 2020 ne se limitent pas à une vingtaine de machines mise à disposition par les importateurs nationaux au gré du débarquement des conteneurs. L'idée de voyager à l'autre bout du monde pour faire de jolies photos s'attirerait en effet cette remarque : "non mais tu te crois en janvier 2020, ou quoi ?". Quand bien même des avions voleraient, qui passerait sérieusement en douane avec pour motif l'essai d'un brêlon à perpète ? Les temps ont drôlement changé, en six semaines.
Je crains que le marché de la moto ne revive l'épisode 2010-2013, mais en pire, avec des ventes en chute libre, une hécatombe du côté des concessionnaires, quelques faillites retentissantes, des plans de sauvetage dérisoires et des budgets pub rabotés à la scie à ruban -budgets dont la presse papier et web dépend entièrement.
Bien sûr, ça n'est pas la fin de la moto. Mais c'est la fin de la moto telle qu'on l'imaginait en janvier dernier, quand tout était encore à peu près "normal" et d'autant plus que c'était l'un des meilleurs démarrages de saison pour les constructeurs avec des records jamais vus en janvier et février. La fin des constructeurs "normaux", la fin des concessionnaires "normaux" et bien sûr la fin de la presse moto "normale". La bonne nouvelle, car il y en a une, c'est que le nouveau "normal" n'est pas écrit et qu'il reste à inventer.
Si j'étais toi, je commencerais dès maintenant à me renseigner sur la disponibilité de pièces d'usure (filtres, plaquettes, courroie, pneus, joints) et à me rencarder sur la manière dont on se sert de tout ça. De plus, te voilà condamné à garder la/les moto(s) que tu as à l'heure actuelle : la cession de véhicules dans les semaines qui viennent va être très aléatoire. Va falloir la bichonner, ta titine ! Faut qu'elle dure !
g2loq- Co-administrateur
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Bonjour les légendes .g2loq a écrit:
par Koud'Pied o'Kick | 05.05.2020
Et si c'était la fin de la moto ?
...Je ne sais pas si nous n'allons pas cependant regretter d'ici peu cette fiabilité "à l'allemande" où le matériel tombe très rarement en panne...
"Quand j'entends parler de culture je sors mon révolver", c'est une citation d'un dramaturge allemand reprise plus tard par les nazis. Et bien quand j'entends parler de fiabilité allemande je ne peux pas m'en empêcher, je sors mon clavier ( qu'importe le sujet, désolé )
kuczynski- Membre incontournable !
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Je confirme le propos de Patrice sur la legende. J'ai eu 2 Suzuki, 4 Honda (dont 3 gl18) et 4 BM (3RT, 1K). Je n'ai eu aucun problème avec les Honda, en environ 80000 km alors que les BM : une calait sans prevenir (R1150Rt) ca m'est même arrivé en virage sur une bretelle d'accès à une 4 voie (mieux vaut debrayer vite), une autre sifflait en roulant (R850RT) un sifflement insupportabe à partir de 80 km/h. Bien sûr le concess n'a jamais trouvé l'origine de ces problemes. Enfin la derniere fuyait de la pompe à eau, vers 30000km (une k1300gt). Pour moi c'est cela la fiabilité des motos allemandes. En plus, quand j'ai voulu faire reprendre cette K13 pour une K16, le concess BM m'a dit qu'il ne reprenait plus les K13... On est bien chez Honda...
fiblan- Membre incontournable !
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Le moteur à combustion interne n’est pas encore mort
Publié le 8 juin 2020 par frico-racing
Le moteur à combustion interne n’est pas encore mort
Le moteur à explosion, qui fonctionne avec des carburants fossiles et émet des gaz à effet de serre, sera une des victimes de la transition.
Mais, il faudra encore des décennies pour qu’il puisse être totalement remplacé. Entretemps, il va encore bénéficier de progrès technologique pour limiter ses nuisances.
Le moteur à combustion interne, diesel comme essence, doit disparaître. C’est en quelque sorte le sens de l’histoire et celui de la transition énergétique l’objectif est de se passer des énergies et des carburants fossiles.
De nombreux pays européens ont d’ailleurs annoncé l’interdiction entre 2025 et 2040 (pour la France) de la vente de véhicules neufs avec ce type de motorisation.
Mais les véhicules électriques à batteries affichent, aujourd’hui, des limites techniques importantes, notamment dans la facilité d’utilisation et pour les transports sur longue distance et de marchandises. Le moteur électrique à pile à combustible et à hydrogène offre une alternative plus attrayante sur la longue distance, mais la création de filières compétitives va prendre de nombreuses années.
Dans 20 ans, encore une majorité de moteurs thermiques
Du coup, même les projections les plus optimistes ne voient pas une part de marché supérieure dans le monde à 57% en 2040 pour les véhicules électriques et hybrides. Et dans ce total, 15% seront hydrides, avec donc toujours un moteur à combustion interne, ce qui signifie que la majorité des véhicules commercialisés dans 20 ans auront encore une motorisation de ce type,
Certains constructeurs, à l’image de BMW, misent encore pour de nombreuses années sur la combustion interne. Il expliquent notamment que les voitures électriques coûtent plus chères à fabriquer que leurs équivalents à moteur thermique à cause des prix des matières premières nécessaires à leurs batteries. Klaus Frölich, le Directeur de la recherche et du développement du constructeur bavarois, pense que cela ne changera pas, bien au contraire. Il explique que les prix de ces matières premières pourraient même augmenter au fur et à mesure de la progression de la demande.
L’autre problème majeur vient du temps de recharge des véhicules électriques à batterie et de leur autonomie dans la vie réelle. Il explique que les constructeurs ne sont pas prêts de proposer des voitures avec des temps de recharge approchant ceux des voitures thermiques, pour la bonne et simple raison qu’une recharge trop rapide peut user la batterie en seulement quelques années (deux ou trois ans selon lui). Il faudrait limiter les recharges rapides à une toutes les 20 recharges. Il ajoute que BMW, qui a 500.000 véhicules électriques sur la route, constate que la recharge se fait au domicile où au travail, rarement ailleurs. Voilà pourquoi BMW annonce continuer à fabriquer des moteurs à combustion interne à essence pendant encore trente ans.
Différence de densité énergétique
Après avoir totalement façonnée et transformée les sociétés industrielles et les modes de vie depuis plus d’un siècle, la combustion interne est condamnée mais fait de la résistance. Pas seulement par la force de l’habitude et par l’inertie d’un monde qui compte aujourd’hui plus d’un milliard de véhicules avec une motorisation à combustion interne. Cette motorisation présente encore des avantages certains, notamment en matière de densité énergétique et de coûts.
La différence de densité énergétique est considérable avec les batteries. l’essence est 13 fois plus dense sur le plan énergétique que les batteries lithium-ion les plus performantes. Cela signifie concrètement que pour créer la même quantité d’énergie qu’un réservoir d’essence de quelques dizaines de litres, il faut des centaines de kilos de batteries. Et il faut ensuite transporter ses batteries. Cela explique aussi pourquoi le transport de marchandises par camions électriques présente en l’état actuel de la technologie très peu d’intérêt. Les camions sont contraints de transporter des tonnes de batteries et les recharger demande du temps et une très grande puissance électrique.
Et puis le moteur à combustion interne peut encore faire des progrès non négligeables. Les principes du moteur à piston sont inchangées depuis plus d’un siècle, mais son efficacité énergétique continue à progresser. La limite théorique du cycle du moteur à combustion interne est d’environ 60%. On en est encore loin aujourd’hui dans le monde automobile: entre 42 et 43% pour un moteur diesel, 37-38% maximum pour l’essence.
La donnée la plus pertinente est celle de rendement moyen, puisque celui-ci varie selon la rapidité de rotation du moteur et l’effort qui lui est demandé. Le rendement moyen a pendant longtemps évolué autour de 20 à 25%. Aujourd’hui, on est environ à 30%, et au-delà avec les motorisations hybrides (carburant-électricité). On doit pouvoir atteindre 35% et baisser beaucoup les consommations.
«Le moteur à essence a connu des développements remarquables au cours des dix dernières années en matière de frictions internes, de calage variable des soupapes, d’injection directe et de turbocompresseurs, pour en nommer quelques uns», expliquait au Financial Times Thomas Weber, le responsable du développement de Mercedes-Benz.. «Et il va faire encore d’autres progrès», ajoutait-il. Plusieurs technologies vont continuer à se généraliser comme l’injection directe et l’utilisation de turbocompresseurs qui permettent de réduire assez fortement la consommation à puissance égale. D’autres technologies semblent aussi prometteuses comme l’injection d’eau, la combustion froide et l’utilisation de bio carburants.
L’injection d’eau consiste, comme son nom l’indique, à pulvériser de l’eau avant que ne s’amorce le cycle d’admission pour refroidir l’air et faire baisser la température de la chambre de combustion. Ce faisant, le moteur consomme moins, produit plus de puissance et rejette moins d’oxydes d’azote dans l’air. Porsche applique déjà cette solution pour la plus performante de ses 911, la GT2 RS. Ce procédé permet une baisse de la consommation de l’ordre de 5%.
Limiter les nuisances avant de pouvoir passer à autre chose
La combustion froide a été développée par le très créatif constructeur japonais Mazda. Au lieu de faire appel à une bougie d’allumage, le constructeur japonais comprime très fortement l’essence et un air très chaud pour amorcer le cycle d’explosion. Une méthode difficile à gérer, le cycle d’explosion étant alors très violent et donc susceptible de fragiliser le moteur. Mazda estime avoir résolu le problème en conservant des bougies qui produisent une petite étincelle. Avec cette technique la consommation pourrait baisser d’environ 15%.
Mazda toujours travaille aussi sur des moteurs fonctionnant avec des bio carburants provenant d’algues.. Le constructeur souligne que ces carburants n’augmentent pas les émissions de CO2 puisqu’ils proviennent de plantes qui les ont capté pendant leur croissance. Il ajoute que les algues peuvent être cultivées sur des terres impropres à l’agriculture classique et sans utilisation d’eau douce. Mazda estime que 95% de ses modèles utiliseront encore, en tandem avec des moteurs électriques, des moteurs à combustion interne en 2030 et que les carburants liquides resteront dominants dans l’industrie au moins jusqu’en 2040.
C’est pour cette raison que des progrès doivent être faits dans le fonctionnement des moteurs thermiques et dans les carburants utilisés.
Il s’agit en quelque sorte de mesures de transition dans la transition énergétique elle-même afin de réduire et limiter les nuisances, la consommation et les émissions des moteurs à combustion interne. L’objectif est bien à terme de s’en débarrasser. Mais il ne suffit pas de le décréter pour que cela se fasse. Il s’agit d’un processus qui prendra des décennies et les technologies de substitution, notamment pour la transport lourd à longue distance, ne sont tout simplement pas suffisamment matures aujourd’hui.
Source : https://www.transitionsenergies.com/
g2loq- Co-administrateur
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Le Fofo !
Vraiment très intéressant cet article !
Jife
Vraiment très intéressant cet article !
Jife
Jife- Membre incontournable !
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
Chouette article et je suis du même avis. La bascule aussi rapide vers des moteurs électriques est plus politique que réaliste.
De plus selon moi, la voiture électrique devrait être petite, légère, urbaine, citadine afin de diminuer la quantité de batterie et d'améliorer l'autonomie. En pratique, on voit souvent des électriques dans le haut de gamme, bourré d'options, très lourdes, puissantes, ... Un statut social et en Belgique des avantages fiscaux pour les sociétés ! Cherchez l'erreur !
De plus selon moi, la voiture électrique devrait être petite, légère, urbaine, citadine afin de diminuer la quantité de batterie et d'améliorer l'autonomie. En pratique, on voit souvent des électriques dans le haut de gamme, bourré d'options, très lourdes, puissantes, ... Un statut social et en Belgique des avantages fiscaux pour les sociétés ! Cherchez l'erreur !
GOLDTH- Membre incontournable !
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Re: Billets d'humeur / Billets d'humour
La petite voiture électrique est pour moi une excéllente solution en agglomération car nettement moins de pollution atmosphérique, moins de nuisances sonores, mais elle n'est viable que dès lors on puisse recharger chez soi. Donc, comment faire lorsque l'on habite en appartement (majeure partie des moyennes et grandes agglomérations) et que le seul garage que l'on a (lorsque l'on en a un) est un collectif où le projet d'installation de plusieurs bornes devient un casse-tête technique remplit aussi d'embrouilles entre propriétaires pour la répartition des coûts d'investissement.
Autant dire que c'est inenvisageable et c'est bien dommage.
Jife
Autant dire que c'est inenvisageable et c'est bien dommage.
Jife
Jife- Membre incontournable !
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